Pendant la dernière quinzaine d'août, la rédaction de Basket Europe vous propose de plonger ou replonger dans les moments forts des Jeux Olympiques de Paris 2024 avec des reportages, interviews et dossiers premium.
En conférence de presse, un journaliste fait remarquer à Vincent Collet que les 12 121 spectateurs présents pour la finale à Bercy n’ont pas poussé autant que face au Canada et à l’Allemagne. Ce à quoi le sélectionneur des Bleus a hoché de la tête. “Je suis d’accord. Je l’ai ressenti très fort. On a été clairement moins soutenu que les matches précédents. C’était très net. Parce que normalement, quand on revient à 3-points (79-82 à moins de trois minutes du buzzer), la salle aurait dû être en fusion et elle ne l’était pas complètement. Quand Stephen Curry marque de l’autre côté, il y a presque une explosion de la salle. C’est comme ça, les Jeux Olympiques n’appartiennent pas à la France. Je m’y attendais. On avait vu les tarifs. Je me doutais bien que le public serait beaucoup plus clairsemé que les autres matches et venant de différents horizons.”
Même quand Teddy Riner, Thierry Henry et Omar Sy, en gros plan sur l’écran géant - pas très loin d’Emmanuel Macron au côté du président de la FFBB Jean-Pierre Siutat et sa femme Brigitte Macron mais aussi Tony Parker, Zinedine Zidane, Léon Marchand, Florent Manaudou, Antoine Dupont, Alain Bernard, Tony Estanguet… - ont demandé au public de pousser, celui-ci n’a pas répondu autant qu’espéré. Qui d’autre que Team USA et sa flopée de stars parmi lesquelles LeBron James et Stephen Curry peut se targuer d’égaler - sinon remporter - le combat de l’applaudimètre face aux Bleus ?
Il faut dire que, ce samedi 10 août, l’ambiance était très… internationale. Il n’y a qu’à voir le nombre de maillots NBA en tribunes et de guests estampillés US présents à Bercy parmi lesquels Gregg Popovich, Scottie Pippen, Carmelo Anthony, Draymond Green, Adam Silver, Sue Bird, Megan Rapinoe et même le présentateur star Jimmy Fallon, qui a pris un selfie avec le président français… Le star-system dans toute sa splendeur.
Chef Curry
Peut-être, et c’était prévisible, l’unique faux-pas populaire d’une compétition qui, sur le parquet, a mis tout le d’accord par son niveau de jeu extraordinaire. Et ce dès la phase de groupe à Villeneuve-d’Ascq. La finale, suivie par 8,7 millions de téléspectateurs en moyenne sur France 2, n’a pas dérogé à cette règle, à l’image d’un Stephen Curry tout feu tout flamme, auteur de 18 de ses 24 points (à 8/12 à 3-points) en deuxième mi-temps. Et surtout des tirs les plus clutchs de la compétition dans les trois dernières minutes. Ce qui nous a tous laissé sans voix… sauf Steve Kerr, son coach chez les Golden State Warriors. “A plusieurs moments, j'ai senti qu'on pouvait pousser l'écart à 10-15 points puis s'envoler mais on n'a pas réussi et il faut rendre hommage à la France pour cela. Puis Steph a suggéré de faire un pick and roll avec LeBron (James) au temps mort à trois minutes de la fin, je lui ai dit “allons-y’ puisque ça marche souvent. Et il a commencé son show”, se marrait après-coup le sélectionneur de Team USA. Si l’on ajoute ses stats lors de la demi-finale contre la Serbie, cela fait 17/26 à trois-points ! Le meilleur shooteur de tous les temps dans ses œuvres. Unique au monde.