Pendant deux ans l’ASVEL Lyon-Villeurbanne va bénéficier d’une invitation en Euroleague avec l’ambition de décrocher ensuite une Licence A synonyme de participation assurée pour une longue durée. Voici comment. En trois épisodes.
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Chouette, la France est de retour en Euroleague en octobre prochain pour au moins deux saisons ! Limoges et Strasbourg avaient été nos représentants en 2015-16 et après, écran noir. Les clubs français ont été les victimes collatérales de la guerre intestine entre ECA -la société qui gère l’Euroleague- et la Fédération Internationale. Mais pas que… Le volume pris par les clubs d’Euroleague fait que nos deux derniers champions de France, Chalon et Le Mans, n’auraient pas eu la carrure nécessaire pour éviter de se retrouver d’emblée sur le tapis tout en risquant d’être défigurés dans le championnat national, d’autant que c’est arrivé à l’Elan Chalonais bien qu’il n’ait participé qu’à la plus modeste Basketball Champions League.
Durant notre absence, l’Euroleague a considérablement pris de l’ampleur et est devenue un spectacle cinq étoiles. ECA a signé un contrat avec IMG qui apportera au minimum 630M€ sur dix ans avec l’ambition d’atteindre les 900M€, réduit le plateau à 16 clubs qui se rencontrent tous par matches allers-retours avec ensuite des playoffs, et donné des licences A -c’est-à-dire la garantie de participation- pour dix ans à onze clubs (1). Des clubs puissants financièrement même si c’est souvent artificiellement, de capitales ou de grandes métropoles, et qui ont tous une longue tradition d’excellence sportive en Europe. Ne faisons pas l’autruche : la culture de la balle orange made-in-Europe à Tel-Aviv, Kaunas ou Milan est bien supérieure à celle que nous avons en France où la NBA cannibalise les esprits. Cette saison, ECA a par ailleurs invité cinq clubs au mérite sportif mais rien pour ceux de Jeep Elite (2).
Le Bayern Munich -qui est déjà en piste par le biais de son titre de champion d’Allemagne- et LDLC ASVEL seront les deux wild cards pour les deux saisons à venir. L’ASVEL Lyon-Villeurbanne, c’est le club le plus pérenne dans la première division française puisqu’elle y siège depuis sa création en 1948 avec un record de 18 titres de champion de France, trois fois dans le carré d’as européen en 1976, 78, et 97 (3), situé au cœur d’une métropole de plus de 1,3 million d’habitants, qui bénéficie d’un budget prévisionnel de 9,2M€, qui a signé un partenariat de naming avec LDLC pour dix ans et 10M€, qui va ouvrir son académie cet été, qui a l’intention de se doter d’une aréna, et dont le propriétaire et président est l’une des plus grandes figures du basket européen, Tony Parker. Aucun autre club français ne peut prétendre à l’instant T à un calibre équivalent.
Quelles sont aujourd’hui les structures de l’ASVEL ? Quelles seront-elles demain sur la ligne de départ de la compétition reine d’Europe et après-demain si une aréna -enfin !- est construite ? Son Directeur Général Adjoint (4) Alain Cloux, va nous guider dans le tour du propriétaire. Alain Cloux est arrivé au club lorsque Tony Parker l’a racheté, au 30 juin 2014. Il avait été notamment auparavant Directeur Administratif à la FFBB (10 ans), Directeur Général du Limoges CSP (4 ans) puis Directeur Administratif, Juridique et Financier à l’AS Monaco football (5 ans).
Chouette, la France est de retour en Euroleague. ECA ne pouvait ignorer la troisième puissance économique d’Europe, toute proche du Royaume Uni et la quatrième en terme de population, si l’on veut bien prendre en compte la Turquie, avec une très forte base de pratiquants… mais son club phare est encore un nain à l’échelle du continent et le chemin qui mène à la réussite sera parsemé d’embuches !
Tony Parker et Nicolas Batum en figures de proue
Pas un club d’Euroleague n’a actuellement comme propriétaire un NBAer comme l’ASVEL avec Tony Parker qui a fait entrer comme actionnaire et comme Directeur des Opérations basket son équipier aux Charlotte Hornets, Nicolas Batum. Pas fréquent qu’un président soit éloigné ainsi par plusieurs milliers de kilomètres de son club. Durant la saison, les contacts sont téléphoniques entre les différentes composantes du club et les deux têtes de l’exécutif mais, en décembre, ceux-ci ont fait profiter durant un séminaire de trois jours du savoir-faire de la franchise de Caroline du Nord à huit membres du club -dont Yohann Sangaré, le manager général, et Marie-Sophie Obama, la président de Lyon ASVEL féminin.
Avoir deux célébrités mondiales en haut de son organigramme ne peut suffire à convaincre ECA de fournir une invitation de deux ans à l’ASVEL en Euroleague et plus si affinités.
« Il y a l’ensemble des projets du club qui leur ont été présentés depuis quatre ans et pour lesquels ils voient qu’il y a des choses qui se mettent en place concrètement », explique Alain Cloux. « Il y a quatre ans, il y avait beaucoup d’annonces mais il fallait montrer que l’on pouvait avancer sur le développement interne du club, la salle qui s’est beaucoup améliorée techniquement et technologiquement. Le fait qu’un club féminin ait été repris par notre actionnaire. Le fait qu’à la tête du club il y a des dirigeants qui sont connus dans le monde du basket et ont fait ce qu’ils ont dit depuis bientôt cinq ans. Je pense que l’image de Tony et Nicolas jouent aussi vis-à-vis des dirigeants de l’Euroleague. Ils savent que ce sont des images sur lesquelles ils vont aussi pouvoir s’appuyer. C’est un peu gagnant-gagnant. Et aussi les garanties que ces actionnaires peuvent leur apporter dans le fait d’avoir un budget cohérent. Il y a aussi la confiance qui se créer par rapport aux échanges que l’on a pu constituer avec les différents services dans le sens où depuis cinq ans on est en contact régulier avec eux. A tous les niveaux, que ce soit à celui du CEO que des responsables de secteurs de l’Euroleague, par le biais de la participation à l’Eurocup et aussi du fait que les dirigeants sont allés leur présenter leur projet et, régulièrement, son évolution. Par exemple, la semaine dernière deux personnes sont venues inspecter la salle et l’organisation du club notamment l’adjoint de Jordi Bertomeu, Eduard Scott, et un des responsables des compétitions. Déjà, on se connait. Et on a commencé à bâtir une forme d’échanges de confiance. On le ressent et on fait tout pour leur prouver qu’ils ont raison de nous faire confiance. »
Un budget qui a fait en deux ans un bond de 2M€ est forcément un argument pour démontrer que l’ASVEL est en croissance. Il tournera autour de 9,2M€ en fin d’exercice selon jusqu’où l’équipe de Zvezdan Mitrovic ira en playoffs de la Jeep Elite et de l’Eurocup.
« Sachant que l’Eurocup, c’est immédiat alors que les primes de résultats de la Jeep Elite sont reportés sur la saison suivante. Ça n’impacte pas le réalisé de la saison en cours. Alors que l’Eurocup ça impacte immédiatement les recettes et éventuellement les charges », précise Alain Cloux.
Des forces regroupées
Dans les années soixante et soixante-dix, l’ASVEL fut dominante en France avec comme président le paternaliste Raphaël De Barros. Il y eu ensuite la crise, la mort aux trousses, et la résurrection avec le trio Marc Lefèbvre, Greg Beugnot, Delaney Rudd et un Final Four de l’Euroleague en 1997. Après l’éphémère épisode Michel Reybier, un millionnaire local, le club fut marqué par la présidence de l’ancien tennisman Gilles Moretton, spécialiste en licenciement express et des effets d’annonce non concrétisés (« Un Final Four de l’Euroleague en 2008 », « Une nouvelle aréna »), mais qui eut le mérite de professionnaliser le club, de considérer que l’argent ne devait pas être entièrement placé sur la masse salariale des joueurs.
Aujourd’hui, le périmètre de l’ASVEL c’est son équipe masculine, l’équipe féminine en tête de son championnat et capable de faire un coup en Eurocup, la Tony Parker Adéquat Académie, qui sera ouverte cet été et réservée aux garçons et filles de plus de 15 ans pour pratiquer le basket et en même temps suivre des études avec la promesse d’un job à la clé, et aussi Infinity Nine Media, une société de 14 salariés que Tony Parker a racheté en septembre 2017 et qui gère des manifestations sportives, d’entreprises, des salons professionnels et encore des événements institutionnels. Pour l’instant, tout le monde est regroupé sur un même plateau Cours Emile-Zola à Villeurbanne.
Pas un autre club de Jeep Elite n’est ainsi aussi fortifié que l’ASVEL. Alain Cloux en décortique les contours :
« Il faut considérer d’un côté le sportif et de l’autre le hors sportif. Avec notre mode d’organisation, les filles, l’Académie et Infinity Nine Media, il y a une forme de mutualisation qui a commencé à s’instaurer depuis la saison dernière. Infinity Nine Media est indépendant mais intervient au quotidien sur toutes nos actions de communication, le digital, tout ce que l’on peut mettre en œuvre en terme de promotion. On a un plateau et on est tous les uns à côté des autres. ll y a quatre personnes qui sont au quotidien sur l’Académie qui sont actuellement dans nos locaux et qui vont migrer l’été prochain. Les filles ont apporté pas mal de fraîcheur. Leur vision des choses nous permet quelque part de nous remettre en question. L’idée c’est que l’on avance d’une manière collective. Il faut rassembler des gens qui viennent d’horizons différents et créer une émulation. Quand il y en a un qui gagne, ça fait du bien à tout le monde et quand il y en a un qui perd, les autres viennent le soutenir. C’est une autre approche que celle que l’on avait quand il n’y avait que les garçons. Ça amène un côté famille auquel Tony (Parker) et Nicolas (Batum) sont très attachés. Au niveau du staff, hors sportif et pour les garçons, on a 15 personnes sur l’administration, les finances, l’organisation logistique des matches, les événements citoyens ou liés aux partenaires. Sur l’aspect commercial, ticketting, marketing, relations publiques, ventes de produits, merchandising, on a 7 personnes. On a aussi un chargé de mission sur des aspects de développement sportif, Nordine (Ghrib), qui est un ancien assistant et coach du club. Il intervient sur l’Académie et aussi sur d’autres missions ponctuelles qui peuvent avoir un caractère assez spécifique notamment les échanges que l’on peut avoir avec d’autres clubs autour de nous, sur la représentation du club dans son environnement. On a vocation à être plus présent dans notre environnement géographique, la Métropole et la Grande Région. Au niveau du sportif, il y a Yohann Sangaré qui est Manager Général, un coach qui a quatre assistants, un préparateur physique, un kiné et un intendant. Au centre de formation, on a trois entraîneurs, et on a deux personnes qui sont chargées de faire vivre la maison qui accueille, héberge et restaure les jeunes qui sont mineurs. Et bien sûr on fait appel à des vacataires en complément qui ne sont pas salariés du club, essentiellement médecins, ostéos et kinés. »
Le Bayern Munich comme exemple
Un autre aspect fondamental, initié à l’époque de Gille Moretton par Antony Thiodet, ce sont les moyens mis en œuvre pour aller chercher spectateurs et sponsors dans une agglomération à la fois vaste -la deuxième de France- mais avec une forte concurrence notamment l’Olympique Lyonnais et le LOU rugby.
« On a deux seniors qui travaillent à la fois sur le ticketting et le sponsoring et la vente de produits d’hospitalité et aussi deux juniors qui travaillent sur l’entertainment et notamment sur la vente aux groupes de jeunes. On a une personne qui travaille sur les groupes, clubs, comités d’entreprise, etc, et qui fait beaucoup de phoning. Et on a une autre personne qui fait de l’administration des ventes, de la billetterie et qui s’occupe au niveau commercial de gérer les contrats de partenariats et le recouvrement des versements. En plus, il y a un responsable merchandising/boutique pour les jours de match et aussi pour les points de vente que l’on a dans un certain nombre de grandes surfaces et aussi sur le site en ligne où l’on peut acheter des produits dérivés. Ça représente au total sept personnes dont trois qui sont mutualisées avec les filles, sur la billetterie, l’organisation des matches et le merchandising », détaille Alain Cloux.
L’Astroballe et ses 5 560 places sont devenues depuis de nombreuses années l’une des salles les plus fréquentées de France. Avec 5 497 spectateurs en moyenne, l’ASVEL est apparue la saison dernière en deuxième position derrière Strasbourg (5 748 spectateurs) qui dispose avec le Rhénus (6 166 places) d’une enceinte un peu plus vaste.
« Actuellement, Jeep Elite et Eurocup cumulées, on est sur une moyenne de 5 291 spectateurs sur 5 560 places, ce qui fait 95% de remplissage. Si on laisse les playoffs de côté, c’est-à-dire en prenant en compte des saisons régulières de Jeep Elite et d’Eurocup plus top 16 de l’Eurocup, ça fait un total de 132 000 personnes, » a comptabilisé Alain Cloux.
L’ASVEL a souvent été moquée car elle n’obtenait pas sur le terrain des résultats en conformité avec ses moyens financiers, ses ambitions déclarées, son histoire. Ce fut encore le cas la saison dernière avec un parcours poussif en saison régulière et une peu glorieuse élimination en quarts-de-finale des playoffs par Le Mans, futur champion de France. Le staff a visiblement tiré les leçons de ses échecs et en enrôlant le Monténégrin Zvzedan Mitrovic, élu deux fois de suite Coach de l’Année de la Jeep Elite, l’ASVEL s’est donnée un boss et un style à la hauteur de son projet européen. Les Villeurbannais ont dominé nationalement le dernier trimestre 2018 et malgré quelques faiblesses inattendues, notamment une défaite à domicile face à Cholet et une élimination en quart-de-finale de la Leaders Cup par Bourg, ils sont en tête du championnat, qualifiés pour le top 8 de la Coupe de France, et affrontent Andorre en quarts-de-finale de l’Eurocup après avoir terminé premier du Groupe F au top 16 grâce notamment à deux victoires sur le Lokomotiv Kuban Krasnodar. Cela donne de la crédibilité à toute la stratégie.
L’ASVEL s’est évidemment renseignée ces derniers mois sur son futur environnement comme le confirme Alain Cloux.
« On a commencé à prendre des contacts avec quelques clubs et on a des visites qui sont prévues sur la fin de saison. C’est peut-être le modèle allemand qui se rapproche le plus du notre. On a aussi prévu une visite à Milan mais qui est un peu particulier avec son actionnaire (NDLR : Le styliste Giorgio Armani apporte 7 à 8 millions d’euros sur les 25 de budget du club) et aussi à Kaunas pour d’autres raisons, parce qu’on a des portes qui peuvent s’ouvrir facilement. C’est vrai que le modèle français est particulier ! Par rapport à leur structuration, au fait qu’ils vont créer une nouvelle aréna, même si la consommation du sport en Allemagne est différente de celle en France -on est très spécifiques par rapport aux autres pays européens-, c’est plus vers le Bayern que l’on peut rechercher des points communs qui peuvent nous permettre d’apprendre davantage sur ce que l’on peut être demain. On a de bonnes relations avec le Real et le Barça, Valence aussi -on y est déjà allé- mais ils sont environnés différemment avec un club de foot omniprésent. Sachant que leur modèle n’est pas équilibré ! Ils ont besoin du foot. »
C’est véritablement dans un autre monde que l’ASVEL va se jeter à la rentrée prochaine. On découvrira comment demain.
(1) Anadolu Efes Istanbul, Baskonia Vitoria, CSKA Moscou, FC Barcelone, Fenerbahçe Istanbul, Maccabi Tel Aviv, Olimpia Milan, Olympiacos Le Pirée, Panathinaikos Athènes, Real Madrid, Zalgiris Kaunas.
(2) Le champion de l’Adriatic League (Buducnost Podgorica), d’Allemagne (Bayern Munich), de la VTB League (Khimki Moscou, finaliste), d’Espagne (Gran Canaria suite à sa participation à la demi-finale de l’ACB) et le vainqueur de l’Eurocup (Darussafaka Istanbul).
(3) C’est souvent ignoré, Villeurbanne a été en 1976 demi-finaliste de la Coupe des Champions, l’équivalent de l’Euroleague, battu en deux manches par le Real Madrid. Puis 4e de la poule finale de cette même Coupe des Champions en 1978 derrière le Real Madrid, Mobilgirgi Varese et le Maccabi Tel-Aviv. Le coach était André Buffière et l’ASVEL était animée par la paire d’arrières Alain Gilles-Bob Purkhiser.
(4) Alain Cloux est donc le bras droit du président délégué de l’ASVEL, Gaétan Muller, le copain d’enfance de TP, champion d’Europe junior à Zadar en 2000, qui a monté GM Sports Consulting, une startup qui a connu ces dernières années une forte croissance aussi bien dans l’organisation événementielle que dans l’accompagnement de marques désirant communiquer via le sport, et qui a fusionné en 2015 avec Sport Plus Conseil de Pascal Biojout
A suivre demain.
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Chouette, la France est de retour en Euroleague en octobre prochain pour au moins deux saisons ! Limoges et Strasbourg avaient été nos représentants en 2015-16 et après, écran noir. Les clubs français ont été les victimes collatérales de la guerre intestine entre ECA -la société qui gère l’Euroleague- et la Fédération Internationale. Mais pas que… Le volume pris par les clubs d’Euroleague fait que nos deux derniers champions de France, Chalon et Le Mans, n’auraient pas eu la carrure nécessaire pour éviter de se retrouver d’emblée sur le tapis tout en risquant d’être défigurés dans le championnat national, d’autant que c’est arrivé à l’Elan Chalonais bien qu’il n’ait participé qu’à la plus modeste Basketball Champions League.
Durant notre absence, l’Euroleague a considérablement pris de l’ampleur et est devenue un spectacle cinq étoiles. ECA a signé un contrat avec IMG qui apportera au minimum 630M€ sur dix ans avec l’ambition d’atteindre les 900M€, réduit le plateau à 16 clubs qui se rencontrent tous par matches allers-retours avec ensuite des playoffs, et donné des licences A -c’est-à-dire la garantie de participation- pour dix ans à onze clubs (1). Des clubs puissants financièrement même si c’est souvent artificiellement, de capitales ou de grandes métropoles, et qui ont tous une longue tradition d’excellence sportive en Europe. Ne faisons pas l’autruche : la culture de la balle orange made-in-Europe à Tel-Aviv, Kaunas ou Milan est bien supérieure à celle que nous avons en France où la NBA cannibalise les esprits. Cette saison, ECA a par ailleurs invité cinq clubs au mérite sportif mais rien pour ceux de Jeep Elite (2).
Le Bayern Munich -qui est déjà en piste par le biais de son titre de champion d’Allemagne- et LDLC ASVEL seront les deux autres wild cards pour les deux saisons à venir. L’ASVEL Lyon-Villeurbanne, c’est le club le plus pérenne dans la première division française puisqu’elle y siège depuis sa création en 1948 avec un record de 18 titres de champion de France, trois fois dans le carré d’as européen en 1976, 78, et 97 (3), situé au cœur d’une métropole de plus de 1,3 million d’habitants, qui bénéficie d’un budget prévisionnel de 9,2M€, qui a signé un partenariat de naming avec LDLC pour dix ans et 10M€, qui va ouvrir son académie cet été, qui a l’intention de se doter d’une aréna, et dont le propriétaire et président est l’une des plus grandes figures du basket européen, Tony Parker. Aucun autre club français ne peut prétendre à l’instant T à un calibre équivalent.
Quelles sont aujourd’hui les structures de l’ASVEL ? Quelles seront-elles demain sur la ligne de départ de la compétition reine d’Europe et après-demain si une aréna -enfin !- est construite ? Son Directeur Général Adjoint (1), Alain Cloux, va nous guider dans le tour du propriétaire. Alain Cloux est arrivé au club lorsque Tony Parker l’a racheté, au 30 juin 2014. Il avait été notamment auparavant Directeur Administratif à la FFBB (10 ans), Directeur Général du Limoges CSP (4 ans) puis Directeur Administratif, Juridique et Financier à l’AS Monaco football (5 ans).
Chouette, la France est de retour en Euroleague. ECA ne pouvait ignorer la troisième puissance économique d’Europe, toute proche du Royaume Uni et la quatrième en terme de population, si l’on veut bien prendre en compte la Turquie, avec une très forte base de pratiquants… mais son club phare est encore un nain à l’échelle du continent et le chemin qui mène à la réussite sera parsemé d’embuches !
Tony Parker et Nicolas Batum en figures de proue
Pas un club d’Euroleague n’a actuellement comme propriétaire un NBAer comme l’ASVEL avec Tony Parker qui a fait entrer comme actionnaire et comme Directeur des Opérations basket son équipier aux Charlotte Hornets, Nicolas Batum.
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Photos: Astroballe, Tony Parker et Alain Cloux (Infinity Nine Media), Miro Bilan (Eurocupbasketball)