DeMario Mayfield (1,95m, 26 ans) a pris la nationalité irakienne pour être membre de l’équipe nationale et tenter de la qualifier pour la Coupe du Monde 2019.
C’est déjà peu banal. Ce qui ne l’est pas non plus, c’est qu’en mai 2015 et après trois saisons en NCAA dont l’université de Georgia, DeMario Mayfield avait été condamné à passer dix mois en liberté surveillée dans un centre de réhabilitation par le travail pour possession d’armes à feu et « complicité dans les préparatifs d’un vol à main armée »
DeMario Mayfield a ensuite rejoint le contingent d’environ 80 basketteurs américains qui sont venus jouer dans le championnat irakien depuis 2015 alors que la guerre fait rage avec l’Etat Islamique voisin. Il a été champion du pays avec le Naft et élu MVP. La fédération lui a alors proposé d’avoir un passeport irakien ce qu’il a accepté. En plus des 70 000 dollars gagnés avec son club, d’un cuisinier, d’un chauffeur et d’une chambre d’hôtel à Bagdad, il en touche (seulement) 3 000 pour jouer en équipe nationale.
« Au début, j’avais très peur de ce que je lisais dans les journaux mais je suis heureux d’avoir pris la décision de venir », dit-il. « Je n’ai toutefois pas l’intention d’y faire venir ma famille », a indiqué le joueur à l’AFP précisant que sa femme et son fils de six ans vivent en Floride.
L’Iraq n’est pas encore un vrai pays de basket et les billets sont gratuits pour favoriser les affluences qui vont de quelques centaines à quelques milliers de spectateurs.
Mayfield a joué deux matches pour son pays d’adoption en qualification à la Coupe du monde. Fin novembre, l’Irak a battu l’Iran pour la première fois depuis 2009. Son naturalisé américain (24 points, 10 rebonds) n’y était pas étranger. Mais il s’est ensuite incliné face au Kazakhstan.
Photo: FIBA Asie