En tant que pays co-organisateur, la Géorgie est assurée de participer à l’Eurobasket. Cela n’empêche pas les Géorgiens d’être performants lors des qualifications (4 victoires en 4 matches) et c’est à Tbilissi qu’ils vont recevoir coup sur coup la Serbie et la Finlande pour tenter de conserver la première place de leur groupe.
Voulant consolider son effectif, la Géorgie a eu recours à la bonne vieille méthode très en vogue dans les pays de l’est de l’Europe: la naturalisation express d’un Américain, en l’occurence Conner Frankamp (1,85m, 25 ans).
A sa sortie de fac, Conner Frankamp a joué en Bulgarie et en Crète et bien sûr n’est jamais passé par la case Géorgie. Il est actuellement le meneur de UCAM Murcie pour 16,5 points, 3,8 passes et 2,4 rebonds.
Il découvrira son nouveau pays et ses nouveaux compatriotes le 19 de ce mois. Il ne devait jouer qu’un match car la Géorgie utilise déjà les services du combo guard américain, Thad McFadden, qui avait marqué 33 points et fait 7 passes lors de la victoire détonnante sur la Serbie, 94-90. Rappelons que la Fédération Internationale n’autorise qu’un seul naturalisé par équipe sur la feuille de match. Seulement, McFadden a demandé à être dispensé de cette « fenêtre », ce qui laisse la place entièrement libre à Frankamp.
Cette naturalisation est gagnant-gagnant… gagnant. Pour la Georgie, le joueur, et son club.
« La République de Géorgie, dont les lois permettent la naturalisation d’athlètes de haut niveau pour faire grandir le basket-ball, en l’occurrence, est l’un des pays les plus enclins à délivrer des passeports pour mettre du talent au service de son équipe nationale. Comme Frankamp, les joueurs actuels de la Ligue Endesa tels que Thad McFadden (Burgos) ou Matt Janning (Manresa) sont également géorgiens bien qu’ils n’aient jamais résidé dans le pays », note La Verdad.
Autre conséquence: Frankamp va bénéficier d’une licence communautaire dans la Liga Endesa dès qu’il fera ses débuts en compétition officielle, ce qui ouvrira de belles perspectives à UCAM Murcie.
Finalement, dans l’histoire, la seule perdante, c’est la morale.