Face à une équipe turque sur le déclin et sous perfusion de son Américaine naturalisée Quanitra Hollingsworth (1,97m, 19 points, 8 rebonds), la France a obtenu sa qualification pour les quarts-de-finale. Elle doit une fière chandelle à son intérieure Sandrine Gruda (20 points à 9/10 aux shoots et 7 rebonds), à sa meneuse Olivia Epoupa (2 points mais 8 passes et 5 rebonds) et à sa capitaine Endy Miyem (18 points, 5 rebonds). Les Bleues ont toutefois laissé entrevoir parfois des manques de concentration voire un mental friable. Céline Dumerc n’est plus là pour dynamiser les énergies. Les Françaises affronteront la Belgique vendredi pour les quarts-de-finale.
Valérie Garnier avait donné à ses joueuses comme mission de perturber la meneuse Isil Alben. Réussie. Comme contre la Grèce et le Canada, les Françaises prenaient toute de suite les choses en main avec une défense agressive qui faisait que les Turques demeuraient 3’30 sans marquer et avec une Sandrine Gruda qui réalisait un parfait 5/5 pour inscrire les 10 premiers points français. 15-4 au bout de sept minutes. La puissance athlétique des Bleues faisait mal. L’intérieure américaine naturalisée depuis 2012, Quanitra Hollingsworth, seule à pouvoir rivaliser dans ce domaine avait jusque là l’exclusivité des points turcs: 10. Ses équipières en étant à 0/10 en 10′.
Avec une bonne entrée de Romane Berniès (5 points, 3 passes et 2 rebonds en première mi-temps), la France augmentait considérablement son avance à 29-10 (24e). Il fallait attendre près de 15 minutes pour qu’une Turque autre que Quanitra Hollingsworth -Tilbe Senyürek en l’occurence- marque un point ! Mais cela redonnait confiance aux Turques qui inscrivaient trois paniers à trois-points quasi consécutivement. De quoi revenir à 10 points. La France est malheureusement habituée à ces moments de relâchement. Valérie Garnier remettait ses titulaires sur le terrain pour ne pas gâcher en quelques minutes le travail effectué. 38-27 à la mi-temps. Sur les 29 à l’évaluation de l’équipe turque, Quanitra Hollingsworth, équipière de Sandrine Gruda à Yakin Dogu Istanbul, en totalisait 16 à elle seule avec 12 points, 6 rebonds et 2 contres somptueux.
Le coach turc expulsé
Au micro de Canal+ Sport, Romane Berniès avait bien conscience que le job n’était pas fait. Mais dans les actes, les Françaises prenaient 5 points en trente secondes ! Hollingworth était toujours intenable et Tilbe Senyürek (12 points) avait retrouvé ses sensations aux shoots. La marge des Françaises devenait de plus en plus étroite: 38-34 puis 45-42. Heureusement que l’efficacité de Sandrine Gruda ne se démentait pas; c’est elle qui redonnait de l’allant à la France surtout que Quanitra Hollingsworth prenait sa quatrième faute. 56-42 (28e) sur un 11-0. Ouf! De l’air.
Pourtant à chaque fois que les Françaises paraissaient s’échapper, les Turques qui avaient retrouvé leur adresse longue distance colmataient les brèches. Alors qu’elle donnait des signes de faiblesse, la Turquie se tirait finalement plusieurs balles dans le pied. Le coach Ekrem Memnun prenait deux techniques de suite et regagnait les vestiaires. Et sur l’action suivante, c’est son assistant qui en récoltait une. Entre-temps, Endy Miyem avait infligé un panier primé à leur équipe. Quelques secondes plus tard, c’est Tilbe Senyürek qui écopait d’une anti-sportive. Terminé. Le score reprenait une ampleur mesuré en début de deuxième quart-temps.
La boxscore est ici.
Photo: Sandrine Gruda, FIBA