Quelle incroyable ascension que celle du coach américain Nick Nurse … En seulement une année, le natif de l’Iowa est passé d’assistant chez les Raptors à coach titulaire pour mener la franchise canadienne à son premier titre NBA et sera sur le banc de Team Canada cet été durant la Coupe du Monde.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
Avant de remplacer Dwane Casey à la tête des Raptors de Toronto l’été dernier, il n’était que l’assistant de ce dernier pendant 5 saisons. Nombreux sont ceux qui croyaient que les dirigeants de la franchise faisaient une erreur incroyable en nommant à la tête de leur équipe, un homme qui n’avait jamais joué en NBA.
Et pourtant… en seulement une année, Nick Nurse est passé de l’ombre à la lumière puisqu’au-delà d’être l’entraîneur qui a conduit la franchise canadienne à son premier trophée Larry O’Brien, il a également intégré un cercle très fermé de coach titulaire ayant réussi cette prouesse dès leur première année : de Pat Riley à Steve Kerr en passant par Tyronn Lue. Analyse d’une progression
L’expérience européenne
Nick Nurse est né à Carroll dans l’Iowa dans une famille modeste de neuf enfants. A 22 ans, alors qu’il n’a jamais évolué dans le basket de haut niveau, il devient l’assistant d’une équipe universitaire de sa région natale les Panthern de Nothern Iowa. Cette première expérience ainsi que les suivantes sur le sol américain ne se passent pas comme prévu.
En conséquence, il décide de partir en Europe et plus particulièrement dans les championnats belge et anglais pour acquérir plus d’expérience. Il passe la majorité de ces années, en Angleterre où il gagne des titres de champions : un avec les Birmingham Bullets en 1996 et un autre avec les Manchester Giants en 2000. Durant ces années passées en Grande-Bretagne, Nick Nurse aura le privilège de devenir l’assistant coach de la sélection britannique pendant trois ans de 2009 à 2012 jusqu’au Jeux Olympiques de Londres. Il a reconnu lors de sa première conférence de presse depuis son sacre, que c’est cette expérience avec la sélection britannique qui l’a poussé à accepter de coacher Team Canada :
« Ma principale motivation est que j’ai travaillé avec l’équipe de Grande-Bretagne jusqu’aux JO de Londres et que j’ai beaucoup appris comme entraîneur durant cette période. J’espère que cette nouvelle expérience m’apportera la même chose »
Un retour en D-League
Il reste en Europe jusqu’en 2006 et plus de 10 ans après son départ des Etats-Unis, il y revient pour coacher l’équipe des Iowa Energy de 2007 à 2010 (elle fut la propriété des Bulls de Chicago jusqu’en 2008 puis des Suns de Phoenix jusqu’en 2011). En tant que coach de l’équipe, il gagne deux titres de division en 2008/2009 et en 2009/2010. L’année 2010/2011 est une année qui a un goût de consécration pour lui : ll remporte le titre national, toujours avec l’équipe des Iowa Energy et également le trophée Dennis Johnson, qui récompense le meilleur entraîneur de l’année. C’est simple, son équipe fut irrésistible cette année-là puisque celle-ci atteignit également un record de franchise en terme de bilan. Le chiffre ? 37 victoires pour 13 défaites avec une équipe aux moyens très limités.
Il accepte avant le début de la saison 2011/2012, le poste de head coach des Rio Grande Valley Vipers, la franchise affiliée au Houston Rockets. En 2012/2013, Nick Nurse atteint, à nouveau, un record de bilan en compilant avec son équipes 35 victoires pour 15 défaites. Il explique, lors d’une interview, durant la mi-temps du Game 2 des Finals :
« Tous ces endroits où je suis passé… et je ne sais même plus combien de temps ça a duré, 18 ans, peut-être 20 ans, à être coach dans des endroits reculés, ont été pour moi un apprentissage très utile ».
Les années à Toronto
Les Toronto Raptors avec leur nouveau président, Masai Ujiri qui vient de quitter son poste chez les Denver Nuggets, promeut Nick Nurse en tant qu’assistant de Dwane Casey. Le président et l’assistant se connaissent bien puisque le Nigérian de naissance a été coaché en Angleterre par ce même assistant. De 2013 à 2018, les saisons passent et se ressemblent du côté de la franchise canadienne. Souvent le bilan en fin de saison régulière est très bon (Toronto finit même premier de la conférence Est pour la première fois de son histoire lors de la saison 2017/2018) mais les résultats en playoffs ne suivent pas. De la saison 2015/2016 à la saison 2017/2018, l’équipe retrouve à chaque fois sur son chemin les Cleveland Cavaliers de LeBron James et l’équipe est systématiquement éliminée, jusqu’à l’humiliation subie lors de la campagne de 2018, quand l’équipe du King élimine sèchement 4 à 0, celle de Dwane Casey. À la suite de cet événement, ce dernier est viré, malgré son titre de coach de l’année et Masai Ujiri fait immédiatement confiance à Nick Nurse pour reprendre la suite, à la surprise générale.
« Toutes ses équipes étaient dures », disait Masai Ujiri lors de l’intronisation de Nick Nurse comme coach officiel. « L’équipe de Birmingham était complètement différente des autres équipes de la ligue anglaise. C’est comme ça que les gens la qualifiaient, « différente » » lâchait-il à la suite de la nomination.
La suite tout le monde la connaît. Un été de trade conclu par l’arrivée de Kawhi Leonard et une saison régulière plus tard avec une deuxième place obtenue, derrière des Bucks impressionnants et voilà Nick Nurse qui entame sa première campagne de playoffs à la tête d’une équipe NBA. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette campagne est réussie : ils battent successivement le Magic d’Orlando, les 76ers de Philadelphie et leur colossal pivot Joël Embiid (2,13m, 25 ans) et enfin les Bucks de Milwaukee du monstre grec Giannis Antetokounmpo (2,11m, 24 ans). Ils s’attaquent lors des finales NBA à l’ogre de la baie de San Francisco les Golden State Warriors de Stephen Curry (1,91m, 31 ans) et de l’absent Kevin Durant (2,06m, 30 ans).
Finalement, les anciens champions subissent la loi de la bande à Kawhi Léonard, au sommet de son art. Un élément mis en lumière par les observateurs et autres analystes est le système défensif d’un nouveau genre mis en place par le coach Nurse : le Box-and-One. Une défense en zone et un chien de garde qui défend en individuel sur l’élément offensif principal adverse. Que ce soit le phénomène grec ou même Stephen Curry, tous ont fait les frais de ce système défensif fou.
« J’ai juste essayé de trouver quelque chose pour stopper Golden State », ironisait-il à la fin du Game 2 à la ScotiaBank Arena. Nick Nurse
Finalement, il aura réussi ce que personne n’imaginait : ramener le plus beau des trophées au Canada. Arrivera-t ’il à gravir un autre obstacle de taille qui se dresse devant lui : aller s’imposer avec sa nouvelle sélection à la Coupe du Monde (1) ? Rien ne semble impossible pour le coach tant tout ce qu’il touche semble se transformer en réussite. Tout est possible à la vue de ce qu’il a déjà vécu. En tout cas, il semble heureux de ce nouveau poste « Cela vient d’être finalisé », a déclaré Nurse, en conférence de presse, dimanche soir. « C’est quelque chose qui me rends extrêmement heureux. », a-t-il ajouté.
(1) Les joueurs potentiels pour l’Équipe du Canada sont Kelly Olynyk (Miami Heat), Dwight Powell (Dallas Mavericks), RJ Barrett (Duke, qui va être drafté dans les premiers choix), Tristan Thompson (Cleveland Cavaliers), Jamal Murray (Denver Nuggets) et Andrew Wiggins (Minnesota Timberwolves).
[armelse]
Avant de remplacer Dwane Casey à la tête des Raptors de Toronto l’été dernier, il n’était que l’assistant de ce dernier pendant 5 saisons. Nombreux sont ceux qui croyaient que les dirigeants de la franchise faisaient une erreur incroyable en nommant à la tête de leur équipe, un homme qui n’avait jamais joué en NBA.
Et pourtant… en seulement une année, Nick Nurse est passé de l’ombre à la lumière puisqu’au-delà d’être l’entraîneur qui a conduit la franchise canadienne à son premier trophée Larry O’Brien, il a également intégré un cercle très fermé de coach titulaire ayant réussi cette prouesse dès leur première année : de Pat Riley à Steve Kerr en passant par Tyronn Lue. Analyse d’une progression
L’expérience européenne
Nick Nurse est né à Carroll dans l’Iowa dans une famille modeste de neuf enfants. A 22 ans, alors qu’il n’a jamais évolué dans le basket de haut niveau, il devient l’assistant d’une équipe universitaire de sa région natale les Panthern de Nothern Iowa. Cette première expérience
[/arm_restrict_content]
[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]