Après quelques jours de repos, les Bleus ont repris leur préparation au mondial à Orléans. Au menu de cette dernière étape en France : le Venezuela ce lundi à 20h30, puis la Lituanie mercredi et l'intention de se concentrer sur leurs systèmes de jeu.
L'équipe de France est arrivée ce dimanche à la CO'Met Arena d'Orléans pour démarrer sa deuxième phase de préparation à la Coupe du monde après un début réussi convaincant à Pau et Montpellier. À l'occasion d'un premier entraînement dans le récent écrin orléanais, Vincent Collet et son staff ont pu s'atteler à de nouveaux tests tactiques, notamment en défense de zone, afin d'apporter davantage de polyvalence au jeu des Bleus.
"Je suis totalement concentré sur nous, voir comment on développe nos acquis. En attaque, on veut plus de précision dans ce qu’on fait, dans l’agressivité et dans le spacing. Ce qu’on a vu dans les deux premiers matches, c’est qu’on avait le bon état d’esprit pour se partager le ballon. Maintenant, il faut qu’on aille plus loin. On doit donner les meilleures solutions possibles au porteur de balle. En défense, continuez à développer la coopération et les articulations défensives, en particulier sur la zone. Pour l’instant, ce n’est pas suffisant ! Le dernier point, c’est le contrôle du rebond. On a été très faible contre le Monténégro, il faut impérativement qu’on s’améliore là-dessus ! On sait qu’on n’est pas trop performant dans ce domaine, déjà l’an passé. Donc on veut s’y atteler. Mais le rebond, c'est une question de volonté, d'agressivité. Les joueurs savent faire des box-out, nous n'avons pas besoin de leur apprendre. Il ne faut plus que ce soit juste Rudy Gobert ou Moustapha Fall qui se battent aux rebonds offensifs. Ça ne tombera pas tout le temps dans les mains des pivots."
À moins de 24h de leur rendez-vous contre le Venezuela, il était donc plutôt question de peaufiner son jeu plutôt que de s'intéresser à celui des autres. Car même si le mondial s'approche à grand pas, il n'est pas encore temps de se consacrer au scouting de ses adversaires. Pour le sélectionneur comme pour ses joueurs, la priorité est "de construire encore, pas à pas" le collectif français dans cette courte préparation.
"On a essayé de pousser les organismes pour cette reprise. Il nous reste encore beaucoup de chemin à faire mais on est dans les clous, il faut continuer d'avancer. On ne parle pas encore de l'adversaire. Notre but c'est créer notre groupe, notre système pour retrouver nos automatismes. C'est limite tant mieux car tu es obligé d'appliquer les bases, et non pas de te servir des données de tes adversaires. Le Venezuela ? Non, on ne les a jamais joué ni aux JO, ni au mondial, on ne les connaît pas du tout. Personnellement, je me sens toujours bien depuis le début de la préparation. Même contre la Tunisie où je n'avais pas besoin de m'employer. Reprendre à Orléans, ce sera particulier car j'ai plus de membres de ma famille que lorsque je joue à Paris, j'ai des souvenirs de jeunesse aussi."
Evan Fournier, avant le duel France - Venezuela
"Face au Venezuela, nous ne donnerons pas beaucoup d'indications aux joueurs. Nous commencerons à scouter à partir de la Lituanie. On en a fait avant de démarrer la préparation mais seulement sur les équipes que nous allons affronter à la Coupe du monde au premier tour et aussi celles potentiellement au deuxième tour. Mais prenez une équipe comme le Canada, qui a un effectif totalement modifié que lors des fenêtres. On peut voir des choses... mais nous allons attendre qu'elle joue ses premiers matches amicaux pour reprendre le scouting de ces équipes. C'est encore très tôt pour dire si nous sommes dans les clous. On pourra en dire davantage après les trois matches de cette semaine, en particulier celui à Vilnius, qui va donner plus d'indications sur la marche à suivre, sur quoi on peut s'appuyer encore plus."
Vincent Collet
Propos recueillis à Orléans.
Photo : © FFBB