Depuis cinq matches, Cholet Basket présente un bilan misérable à trois-points : 21,4 %. Son compteur s'est arrêté à 60 points à Saint-Quentin et à 59 à Gravelines. Craig Randall a le profil pour être le remède à cette incurie, a priori. Il était à plus de 20 points de moyenne sur ses trois derniers clubs, deux en G-League, un en Australie.
"Je peux shooter d’assez loin, voire de très loin », confie-t-il au Courrier de l'Ouest. « En fait, je peux shooter de presque n’importe où. Si je me sens bien, que je suis chaud... Mais la priorité est de prendre de bons shoots. » « Il peut créer son tir, scorer à trois points, être une menace en premier lieu. C’est un joueur agressif pour scorer, pour créer. Il capte très vite ce qu’il y a à faire », apprécie le coach Laurent Vila.
Il reste que l'Américain va devoir se familiariser avec un nouveau contexte. S'il a fréquenté trois high schools, deux universités et donc la G-League (Most Improved Player, soit Joueur ayant le plus progressé en 2022), il s'agit dans le Maine-et-Loire de sa première expérience en Europe. Mais Craig Randall transpire la confiance et veut marquer beaucoup et faire le show.
« Je suis un scoreur, j’amène beaucoup d’énergie et j’ai un gros moteur. J’aime quand il y a de l’interaction avec le public, et j’aime prendre du plaisir quand je joue au basket. C’est un sport et un divertissement, il faut que les gens en aient pour leur argent. »
On ne veut pas rafraîchir l'atmosphère, mais Craig Randall traîne quand même une casserole. News Corp avait rapporté qu'il avait provoqué des frictions chez les Adelaïde 36ers et ESPN de préciser qu'il a souvent été vu en train de s'engueuler avec l'entraîneur CJ Bruton et ses coéquipiers pendant les matches, pourrissant l'atmosphère dans l'équipe. Le club australien avait préféré se séparer de lui alors qu'il était son meilleur marqueur et qu'il avait enfilé 9 tirs à trois-points dans le même match. On verra si son comportement était dû au contexte, ou non.