Le meneur de jeu de la Virtus Bologne, Daniel Hackett (1,96m, 34 ans), a accordé une interview au magazine italien Sportweek dans laquelle il explique pourquoi il a décidé de quitter le CSKA Moscou après quatre ans passé là-bas.
« J’ai espéré jusqu’à la toute fin que notre saison puisse continuer. Mais quand la décision de l’Euroleague est devenue officielle, tout a changé. Mes coéquipiers étrangers ont quitté le club les uns après les autres, j’étais le dernier à partir, mais c’était le moment de changer. Après quatre ans là-bas, cependant, c’était moche de partir de cette façon ».
Le meneur italien estime que le peuple russe est pieds et poings liés par le régime de Vladimir Poutine.
« Personne au sein du club ne voulait que cela se produise. Je suis à peu près sûr que 90% des Russes ne veulent pas la guerre. Malheureusement, là-bas, vous vivez sous une dictature qui se montre maintenant dans toute sa force et son évidence. Ils n’autorisent pas la dissidence ou la libre circulation des idées. Nous l’avons vu la première nuit après le début de la guerre. Rien que sur la Place Rouge, plus de 2 000 personnes ont été arrêtées (…) Beaucoup de gens savent qu’ils vivent dans une dictature », a poursuivi Hackett. « Ils acceptent le fait parce qu’ils n’ont pas d’autre choix. A moins que le poids des sanctions financières ne devienne si insupportable qu’ils se révoltent, mais en ce moment, les gens sont à genoux, et ils n’ont pas d’autre choix. »
Photo : Euroleague