Après avoir compté 17 points de retard puis 5 d’avance à 3 minutes de la fin et au prix d’une dernière minute complètement folle, l’ASVEL a subi mercredi soir une troisième défaite de rang en Euroleague (74-75). Celle-ci, à domicile, est particulièrement cruelle pour les hommes de T.J. Parker.
Contre Baskonia il y a quelques semaines, les remontrances de Tony Parker avaient boosté le collectif villeurbannais. De nouveau présent mercredi soir pour la réception du Bayern Munich, le président n’a cette fois-ci pas porté chance à son équipe. L’ASVEL a subi une troisième défaite consécutive. Celle-ci est peut-être encore plus cruelle que les autres dans son scénario.
Car après avoir compté 17 points de retard puis 5 d’avance à 3 minutes du terme, Lyon-Villeurbanne a vu son adversaire revenir dans les deux dernières minutes. Puis l’équipe de T.J. Parker a cru tenir son exploit après un shoot de Retin Obasohan à 3-points en déséquilibre (74-73) avant de voir Augustine Rubit remettre le Bayern devant sur la ligne (74-75). Une dernière faute offensive sifflée à Jonah Mathews à 30 secondes du terme a mis définitivement l’ASVEL derrière, d’autant que le Bayern a tenu la dernière possession sur un rebond offensif.
Une première mi-temps ratée
Si l’on excepte la première minute et deux premiers tirs inscrits par Amine Noua et David Lighty (5-0, 1er), l’ASVEL a d’abord eu bien du mal à rentrer offensivement dans ses standards. La faute à une adresse désastreuse, notamment dans la peinture (2/9 en dix minutes, puis 3/18 à 2-points à la pause). De l’autre côté, le Bayern roulait bien sa bosse, avec un collectif huilé, et de l’adresse. Vladimir Lucic s’amusait et Andreas Obst sanctionnait à longue, très longue distance, à trois reprises. De quoi afficher très tôt 10 longueurs d’avance après dix minutes (15-25).
Après quoi, l’ASVEL n’a fait que courir après le score pendant deux tiers du match. L’équipe de T.J. Parker ne survivait que par son adresse extérieure (7/14 à la pause). Et encore, car de l’autre côté, les Bavarois étaient plus agressifs. Ces derniers ont compté jusqu’à 17 points d’avance (23-40, 16e) avant que Nando De Colo ne commence à trouver son rythme avant la pause et que la défense villeurbannaise ne soit enfin efficace (33-42).
La réaction villeurbannaise
La traversée du désert à l’adresse continuait en début de deuxième mi-temps. Rendez-vous compte, l’ASVEL affichait un faiblard 5/21 à 2-points après 25 minutes de jeu (37-49). Le moment choisi par Nando De Colo, qui se jetait sur tous les ballons, y compris en défense, pour réveiller l’Astroballe. Un 12-0 en quatre minutes plus tard et Lyon-Villeurbanne revenait à hauteur par Jonah Mathews à 3-points (49-49, 29e) puis passait devant grâce à l’excellent passage de son capitaine Charles Kahudi (53-52, 30e).
S’en est ensuite suivi un véritable mano-a-mano avec toujours moins d’une possession d’écart et de nombreux changements de leaders. À ce jeu-là, l’ASVEL aurait pu sombrer plus d’une fois, a fait preuve d’une certaine résilience dans le sillage d’un Nando De Colo (15 points à 3/5 à 3-points, 3 passes décisives), mais elle a dilapilé une avance de 5 points à 3 minutes du buzzer (71-66, 38e). Que de regrets !
Pas le temps de souffler, l’ASVEL se rend dès demain à Athènes pour affronter vendredi soir le Panathinaïkos, un adversaire désormais au même bilan après sa victoire du soir contre la Virtus (3-6). Avec déjà une certaine obligation de l’emporter pour ne pas être – déjà quasi définitivement – décramponné de la course aux playoffs.
À Villeurbanne.
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Photo : Nando De Colo (Infinity Nine Media)