David Blatt, l’entraîneur de l’équipe russe, est sans doute l’un des plus fins techniciens basket au monde. Capable de tirer le meilleur de ses joueurs et de gêner ses adversaires en s’adaptant à leur jeu, il peut également partir dans des envolées lyriques. Comme hier soir, alors que la Russie venait de battre la Serbie en quart de finales de l’Euro.
« Avez-vous déjà entraîné des chevaux ? » a-t-il demandé aux journalistes. « Andreï Kirilenko est un superbe cheval sauvage. Il est meilleur quand il erre et qu’il courre en toute liberté. Nous lui demandons de jouer dans le système mais, honnêtement, il réussit mieux quand il fait ce que son coeur et ses instincts lui demandent. La plupart de ses meilleures actions, elles ne viennent pas de la structure, mais de son esprit et du talent qu’il possède. Ce qui est bien, c’est qu’il n’est pas égoïste, il n’est pas un joueur gourmand, il joue pour l’équipe ».
Espérons que les Français arriveront à le dompter ce soir.