Contraint à la retraite à cause d’une sclérose en plaques, David Blatt n’est cependant pas inactif, loin de là. L’ancien coach des Cavaliers en NBA et du Maccabi Tel Aviv en Euroleague a plein de projets en tête.
A 60 ans, il compte encore bien transmettre son savoir-faire acquis au cours d’une longue et riche carrière internationale.
« Je travaille sur plusieurs choses et il s’agit de diplomatie en dehors du monde du sport. J’écris aussi un livre. Je prépare des cours de coaching en ligne et de leadership dans différents domaines. Et je songe aussi à du travail à la télé. C’est en bas de la liste mais c’est sur la liste », explique Blatt pour Eurohoops. « Une autre chose serait d’être GM pour un club européen mais je n’ai pas encore exploré cette piste. »
Plus récemment scout pour les Knicks, David Blatt semble avoir tourné la page américaine pour de bon. Réflexif et rétrospectif, le technicien américano-israélien se souvient des moments forts de sa carrière.
« Mes trois meilleurs souvenirs sont sur deux registres : d’une part parce que j’ai pu faire ce que j’adorais, j’ai pu aider des gens à progresser dans leurs vies et leurs carrière et enfin partager de nombreuses expériences avec des gens de cultures et d’horizons très différents. Ce sont les trois choses qui ressortent. Et puis d’un point de vue basket, c’est difficile de classer. La réponse facile est de gagner l’EuroBasket, l’Euroleague et d’aller en Finale NBA. Mais il y a d’autres choses qui ne sont pas moins importantes pour moi. »
En l’occurrence, en 2014, Blatt est au sommet de son art. Vainqueur de l’Euroleague et désigné meilleur entraîneur de la compétition reine, Blatt a également raflé deux autres coupes continentales : l’EuroChallenge en 2005 avec le Dynamo St Pétersbourg et l’EuroCup en 2018 avec le Darussafaka, son dernier grand titre.
« Au début de la saison, c’était difficile. Mais à partir de la mi-saison, on a trouvé notre rythme et on s’est soudé. C’est le processus normal. Les gens perdent trop souvent de vue que les saisons se passent généralement comme ça. Le plus important est où vous finissez, pas d’où vous partez. Une erreur commune est de placer le but avant l’engagement, le résultat avant le processus. Il faut traverser certaines difficultés pour arriver au très haut niveau et atteindre de grands objectifs. Cette saison avec le Maccabi a prouvé que ça marche. »
Sacré champion d’Europe à la surprise générale en 2007 sur ce fameux tir de la gagne de JR Holden, Blatt a un palmarès en béton armé. Son expérience, et ce titre glané en Espagne en les battant en finale, tient une place particulière dans le coeur de l’entraîneur.
« C’est vraiment l’un des grands moment de ma carrière. Entraîner l’équipe nationale russe, c’était sortir des attentes et du fil rouge de ma vie. Il y avait beaucoup de signification historique et sociale pour moi à entraîner l’équipe de l’ancienne Union Soviétique. C’était une occasion d’apprendre, d’ouvrir mes frontières et découvrir de nouvelles cultures. Ces sept années sont très précieuses pour moi. On a eu de très belles équipes avec des joueurs fantastiques. »
Avec la légende serbe Dusan Ivkovic, Blatt est le seul entraîneur de l’histoire à avoir remporter l’Euroleague (Maccabi en 2014), l’EuroBasket (Russie en 2007), l’EuroCup (Darussafaka en 2018) et une médaille olympique (Russie en 2012).
De quoi faire pour de sacrés mémoires…