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De Turquie, Soana Lucet fait part de son amertume de ne pas avoir été retenue pour le tournoi olympique de Tokyo

A 34 ans, Sona Lucet (1,85m) vit une belle aventure en Turquie, mais elle n’a toujours pas avalé le fait de ne pas avoir été retenue pour les JO de Tokyo avec l’équipe de France.

A 34 ans, Sona Lucet (1,85m) vit une belle aventure en Turquie, mais elle n’a toujours pas avalé le fait de ne pas avoir été retenue pour les JO de Tokyo avec l’équipe de France.

La Calédonienne porte le maillot d’Ormanspor, qui est classée actuellement 3e du championnat national avec 3 victoires et 1 défaite. Ce n’était pas prévu dans ses plans comme elle l’a confié sur le portail des Outre-Mer de France Info.

« Je rêvais de faire un break. J’en ressentais le besoin. Je voulais partir me ressourcer chez moi en Calédonie. Or, tout était fermé à cause du Covid. Une situation complétement bloquée. Comme peu de Françaises ont l’opportunité de partir là-bas et que le niveau de compétition y est relevé, j’ai fini par oublier mon projet de break. J’ai signé. »

Son apport est très solide (11,3 points et 6,3 rebonds), elle se sent en sécurité à Ankara, se félicite de la logistique du club et… elle est payée.

« J’arrive à la salle avec juste mon sac à main. Tout mon équipement est prêt. Il m’attend. Je n’ai pas à m’en occuper. Besoin d’un kiné ? Il y en a un en permanence à disposition. Le staff est juste incroyable. Je n’avais jamais vu ça auparavant. Tout cela me semble très inspiré des grandes ligues américaines de basket (…) Je connais effectivement des filles dans d’autres clubs qui n’ont toujours pas reçu le moindre virement depuis le début de la saison. Mais ici à Ankara, Ormanspor a un sponsor unique, le ministère des forêts. C’est une chance car cela nous garantit d’avoir notre salaire, tous les mois. Nous avons un chauffeur qui assure nos déplacements professionnels ! Au club, il faut savoir qu’un manager s’occupe exclusivement des joueuses étrangères. Il nous a confié que son job était de nous rendre heureuses. »

Par contre, ce qui reste en travers de la gorge de Soana Lucet, c’est le fait de ne pas avoir été appelée pour les JO de Tokyo alors qu’elle avait participé à la qualification à Graz. C’est Ana Maria Filip qui avait pris sa place.

« On m’a juste dit que je n’étais pas retenue à cause de ma taille. Sans plus d’explications. Là, j’ai vraiment souffert. »

Elle a été ensuite de nouveau convoquée pour le championnat d’Europe au Trocadéo.

« Comme un pied de nez à l’histoire, nous sommes montées sur le podium ! Cette médaille de bronze a eu un goût magique (…)  Je figure toujours dans la liste élargie du groupe France 3×3 mais on m’a signalé que j’aurai 37 ans lors des JO de Paris 2024. Merci. Et alors ? Je ne me suis jamais sentie aussi forte. Ce critère de l’âge ne tient pas la route. De toute façon, je suis persuadée qu’ils vont me rappeler pour les grands rendez-vous de 2022. Ils savent que je serai toujours disponible pour les Bleues. Prête à tout donner. »

Photo : FIBA

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