Il fut le premier international venu des Antilles. Max Joseph-Noël est décédé à l’âge de 81 ans.
Ce pivot de 1,92m doté d’une envergure de 2,05m, fut repéré dans un magasin Printafix de Toulouse par Joe Jaunay, qui était l’entraîneur de Caraman, à 25 km de Toulouse qu’il a fait monter en 1ère division. Mais sans nouvelle, il joua pour le TUC avant finalement d’aller à Caraman
« Tout le mois de juillet, il (Joe Jaunay) m’a entrainé tout seul, trois heures le matin, trois heures l’après-midi. J’ai débuté de zéro mais j’étais un athlète. En deux mois il m’a appris à récupérer et à remettre dedans. J’avais interdiction de dribbler en match. Dès septembre je me rendais trois fois par semaine à Caraman pour les entrainements. C’était la seule équipe de 1ère division avec un terrain macadamisé en plein air. Il y avait 2 000 habitants dans le village, c’était vraiment le basket à la campagne. J’ai débuté en 1ère division en octobre contre le Racing Club de France qui était champion de France ! », nous avait-il raconté. « Je n’ai joué qu’une année à Caraman. Jaunay est tombé malade, il y a eu un clash avec les dirigeants, le club est descendu en 2e division. Louis Bertorelle, notre vedette, est parti au RCM Toulouse avec Boyer qui faisait 1,96 m. J’ai suivi Jaunay à Castres en Régionale 1. J’ai continué à me former et c’est là que j’ai rencontré ma femme. J’ai rejoint le RCMT, de 1960 à 65. Il y avait Bertorelle et en meneur de jeu mon meilleur ami, Jean Luent (NDLR : futur entraineur d’Orthez et de l’équipe de France). En 64, à la demande de l’entraîneur André Buffière, j’accepte de faire des stages au Bataillon de Joinville et je suis retenu en équipe de France militaires. Il y avait Alain Gilles, Daniel Ledent, Jacky Renaud, on est champion du Monde à Damas ! J’ai fait ensuite 12 ou 13 matches en équipe de France mais il n’y en a que 7 qui ont compté (NDLR : d’avril 64 à janvier 65). Et là, j’ai dit « terminé ! » J’ai arrêté ma carrière à 27 ans. J’étais en plein boom, mais on était des amateurs chef ! J’étais chargé de famille et j’avais honte que ma femme gagne plus d’argent que moi. J’ai passé mon concours en octobre 1965 et je suis devenu directeur d’hôpital public. J’ai eu des propositions de La Vendéenne de La Roche/Yon et du Stade Clermontois en N2. Refus. Je travaillais 60 heures par semaine. J’ai été en poste à Dreux et j’ai quand même été entraineur-joueur à l’Alliance, en Régionale. »
Photo: Musée du Basket