Delaney Rudd est une légende du basket français. De part sa valeur de joueur (MVP étranger en 1996 et 97, un Final Four de l’Euroleague en 1997), sa fidélité à l’ASVEL (de 1993 à 1999), son brio, sa classe. Son maillot numéro 4 a été retiré à l’Astroballe et figure à côté de celui d’Alain Gilles qui avait le même.
Aujourd’hui, à 57 ans, l’ancien meneur de jeu américain est toujours actif dans le basket, entraînant des filles au lycée, possédant sa propre Académie et organisant des tournois. Le trimestriel France Basket lui a demandé quels souvenirs il a de la France.
« Je suis fier de ce que j’ai fait. Forcément comme Américain, on rêve de la NBA. je suis vraiment heureux d’avoir pu y accéder (NDLR: il y a joué 239 matches et fut notamment la doublure de John Stockton aux Utah Jazz). Mais je suis tout aussi fier de ma carrière en France. C’était une expérience exceptionnelle. Et voir mon maillot être retiré à Villeurbanne, ça reste très spécial. J’ai pu aussi voir les débuts de Tony Parker. Il n’était qu’un jeune joueur, mais on sentait qu’il avait un petit truc en plus. Quand je suis venu en France, c’était comme beaucoup d’Américains. Je venais seulement continuer ma carrière de joueur. J’arrivais dans un nouveau pays. Mais j’ai tout de suite eu un coup de foudre. C’était une super expérience. Encore aujourd’hui, quand on me demande où est-ce que j’irais si je devais bouger, je n’ai pas honte de dire que je préfère quitter la Caroline du Nord pour Lyon plutôt que la Californie. J’ai vécu une expérience exceptionnelle. Et c’est un honneur de voir mon nom associé à Alain Gilles. »