Dans un entretien avec Eurohoops, le pivot du Khimki Moscou Devin Booker (2,07m, 29 ans) évoque son passage en France. Il était arrivé sur le territoire en 2013 par le biais du SLUC Nancy.
«Une fois arrivé en France, c’est à ce moment-là que la réalité s’est installée», dit-il. «J’étais dans un autre pays, et cela a eu un impact sur moi. Je suis tombé malade à la maison tout de suite et je voulais rentrer chez moi. Je n’ai pas fait beaucoup de recherches sur l’endroit où j’allais. Je ne savais rien sur le fait d’aller dans un autre pays. J’allais avec le courant; c’est généralement ce que je fais aussi quand je suis aux États-Unis, alors j’ai pensé à suivre le courant, mais la réalité s’est installée une fois que je suis enfin arrivé et j’ai réalisé que j’étais là-bas par moi-même. C’était vraiment difficile au début. Il m’a fallu un certain temps pour m’adapter, mais j’avais beaucoup de gars dans ma première équipe à Nancy qui m’ont aidé à me situer dans la vie à l’étranger, et je leur en suis toujours reconnaissant. »
L’Américain ne conserve pas un bon souvenir de ses relations avec le coach Alain Weisz.
« L’entraîneur et moi ne nous sommes pas vus », se souvient-il. «Je n’obtenais pas beaucoup de temps de jeu, mais j’y travaillais dur tous les jours. J’ai donc parlé à mon agent et nous avons pensé que la meilleure chose à faire était de passer à une autre équipe. Nous sommes parvenus à un accord avec ce club et ils m’ont laissé partir. »
Devin Booker n’a fait que 5 matches sous les couleurs du SLUC avant de prendre la direction de la JL Bourg en Pro B puis de réussir une saison d’excellence avec Chalon.
«Quand je suis arrivé, nous avons remporté le championnat et sommes montés en Pro A. C’est là que ma carrière a commencé. Ça n’a pas vraiment commencé à Nancy. Je n’ai rien contre l’équipe. Je n’ai tout simplement pas l’impression que ça a commencé là-bas. Tout a commencé à Bourg-en-Bresse. Ce sont eux qui m’ont donné la chance de montrer mon talent. Je suis reconnaissant du fait qu’ils m’aient permis de jouer au basket-ball, comme je sais le faire. J’ai passé un très bon moment à Bourg-en-Bresse, et après cela, je suis allé à Chalon. Chalon était une autre grande équipe qui m’a permis de montrer mon talent, et j’ai fini par gagner le trophée de MVP là-bas. Mon expérience en France a été plutôt bonne pour moi. »
Photo: LNB