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Dillon Brooks (Canada) : "Je voulais créer un personnage, celui du méchant sur le terrain"

La joie brillait dans les yeux des Canadiens après leur victoire pour la médaille de bronze sur les Etats-Unis (127-118).

Shai Gilgeous-Alexander a été le leader de l'équipe sur le tournoi avec une moyenne de 24,5 points, 6,4 rebonds et 6,4 passes décisives. Son rôle a été déterminant dans l'obtention de cette première médaille canadienne en Coupe du monde.

"On fait partie de l'histoire. Un groupe sympa, une belle expérience. Ça fait du bien. Nous avions besoin de Brooks aujourd’hui. C'est un grand joueur, a-t-il ajouté. C'était fun. Nous avons joué au basket, bien défendu et remporté la victoire. Nous avons été devant au score pendant presque toutes les quarante minutes et nous n'avons pas pensé que c'était un hasard, alors nous nous sommes ressaisis pour gagner les cinq minutes suivantes. J'adore les Philippins. Leur soutien a été incroyable."

C'est aussi un succès pour Jordi Fernandez, le head coach associé des Sacramento Kings, appelé à la dernière minute à la tête de Team Canada et qui a tenu à féliciter particulièrement Dillon Brooks et le consultant de l'équipe canadienne, David Blatt.

" Je suis fier de Dillon Brooks. Il n'a pas seulement joué en défense, il est le meilleur défenseur de périmètre de la Coupe du monde et il a aussi joué en attaque, regardez ses chiffres. Cela ne peut pas être mieux que ça. Sa performance a été incroyable. Nous devrons bien sûr découvrir le box-out. Il vaut mieux apprendre en gagnant. J'ai grandi à Badalone, ​​​​beaucoup de bons joueurs, beaucoup de bons entraîneurs dans cette ville. J'ai suivi mon propre chemin. Cela fait 15 ans que je suis en NBA, ils m'ont fait confiance et ils m'ont donné le poste, merci d'avoir cru en moi, j'ai mûri en tant que personne et en tant qu'entraîneur.

Les 12 joueurs ont travaillé dès le premier jour, ils se sont tous améliorés et ont construit notre identité. Nous n'étions pas parfaits, mais nous avons montré qui nous étions. Je remercie tous les gars, l'organisation, le pays qui m'ont fait confiance. Je tiens à remercier deux personnes, ma femme, c'est dur d'être loin de sa famille aussi longtemps. Merci également à David Blatt, vous le connaissez tous. C'est mon ange, il est toujours là pour moi et je le remercie. J'ai travaillé avec lui aux Cavaliers pendant deux ans, nous avions un excellent partenariat. C'était mon patron. Je l'ai connu bien sûr, je l'ai vu, c'était un des meilleurs, sa personnalité, son intelligence, sa communication. Vous savez tous ce qui lui est arrivé (NDLR : l'Américano-istraélien a été victime d'une sclérose en plaque), je le respecterai toujours pour la façon dont il gère sa situation et tout ce qu'il a fait pour moi. Il n’a jamais de mauvais jours, il est toujours positif."

Dillon Brooks a donc été le MVP de cette finale pour la 3e place, écrivant une ligne de statistiques sensationnelle : 39 points, 4 rebonds et 5 passes et... qui ne dit rien de son travail de titan en défense.

"Je suis heureux d'enfiler ce maillot. J'ai raté quelques qualifications, mais je suis heureux d'être ici avec mes coéquipiers, pour mon pays, pour les Canadiens. Nous avons été meurtrtis. Suite à la défaite contre la Serbie, nous voulions affronter les États-Unis. Cela a fini par se produire parce que l'Allemagne a très bien joué et les a battus. J'ai dit dans la discussion de groupe que nous devrions être prêts à les affronter. Je voulais jouer contre Jaren Jackson mais je ne sais pas ce qui lui est arrivé (NDLR : malade, l'Américain a manqué le match). J'espère qu'il va bien. Je ne veux pas extorquer de tirs, je connais mon rôle dans l'équipe et je pense que j'ai fait du plutôt bon travail lors de cette Coupe du Monde. J'ai bien aimé cette année, la haine ne s'arrête pas, elle va continuer. Mais j'ai toute l'équipe derrière moi, je ne fais pas de politique, je sais que je peux réussir. On ne s'arrête pas là, il faut continuer, on ne devrait jamais être heureux, il faut continuer à travailler. J'ai un personnage, je m'aime. Je voulais créer un personnage différent, celui du méchant sur le terrain. Tout le monde sait que j'aime mes enfants, ma famille, mes coéquipiers."

Photo : Dillon Brooks (FIBA)

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