Ceci est le dernier épisode d'une série consacrée aux trois potentiels lottery picks tricolores de la draft NBA 2024 : Zaccharie Risacher, Alexandre Sarr et Tidjane Salaün. Pour le consulter dans son intégralité, abonnez-vous.
Dans un monde sans Victor Wembanyama ni Zaccharie Risacher ou Alexandre Sarr, Tidjane Salaün serait en course pour devenir le Français le plus haut drafté de l’histoire - Killian Hayes et Bilal Coulibaly ont été appelés en 7e position en 2020 et 2023. Alors il serait plus facile de se projeter sur sa sortie à Trévise début juin. « Je vais être le meilleur joueur français en NBA ! », avait affirmé l’ailier de 18 ans, sans détour. Dans la lignée de ses propos rapportés un an plus tôt, alors qu’il n’avait joué qu’une poignée de minutes en pro mais il avait déjà donné rendez-vous « dans deux ans » à Kyle Kuzma, ailier des Washington Wizards, depuis la Meilleraie.
Des déclarations audacieuses pour un jeune homme qui ne compte qu’une seule saison en professionnel mais pas complètement dénuées de sens puisque selon leurs dernières projections, les principaux médias américains l’annoncent entre la 8e et la 14e place de cette nouvelle cuvée. Le fruit de sa progression fulgurante dans les rangs de Cholet Basket, où il a brillé de mille feux cette année.
Une expérience douloureuse à l'INSEP
Le petit frère de Janelle Salaün, qui devrait disputer cet été les Jeux Olympiques de Paris avec l’équipe de France féminine, a pourtant longtemps évolué dans l’ombre. “Il a vraiment commencé tout doucement. Il n’était pas comme sa sœur : au départ, le basket était vraiment un jeu pour lui, nous raconte sa mère, Inna Sissoko. Ce n’est qu’à partir de minimes qu’il a commencé à appréhender le basket différemment. Depuis, il vit basket matin, midi et soir.”
C’est en tant que licencié de la pouponnière de Charenton - d’où vient Evan Fournier, son modèle - que Tidjane Salaün intègre le Pôle Espoirs Île-de-France à l’adolescence et que son profil commence à intéresser plusieurs centres de formation de l’élite du basket français. En 2020, le Francilien choisit finalement de rejoindre l’INSEP - comme sa sœur avant lui - mais l’expérience tourne court. Blessé à la cheville, le jeune ailier est laissé sur la touche au milieu d’une génération prometteuse et décide de ne rester qu’une année au Centre Fédéral pour rejoindre le réputé centre de formation de Cholet et Régis Boissié, qui avait déjà tenté de le faire venir un an plus tôt.