L’entraineur serbe Dusan Ivkovic, désormais âgé de 75 ans et à la retraite, ancien sélectionneur de la Yougoslavie entre 1988 et 1996 puis de la Serbie entre 2008 et 2013 (7 médailles internationales dont 4 en or) est revenu sur le nouveau format de qualifications à la Coupe du Monde à la suite de victoire de la Serbie lors du dernier match à domicile contre Israël qui lui donne son billet pour la Chine.
La Serbie n’a pas tremblé sur son dernier match contre Israël. Mais ce bastion du basket européen a vécu une campagne de qualifications délicates et a dû attendre le coup de sifflet final pour gagner sa place à la grande coupe du monde qui se profile en Chine cet été. Le nouveau format de qualifications a fait couler beaucoup d’encre, notamment en raison du boycott de l’Euroleague refusant d’adapter son calendrier à celui des sélections nationales, mais au terme de cette première campagne, de nombreux acteurs et observateurs, dont Vincent Collet et Jean-Pierre Siutat notamment, s’accordent sur un point : chaque pays doit désormais travailler sur la profondeur de son réservoir. Il est impératif de former un nombre de joueurs suffisant capable de porter le maillot de la sélection et qui en retour, profitent de ces fenêtres pour grandir plus vite et briller ensuite de retour dans leurs clubs et dans leurs ligues nationales. Une excellente nouvelle pour le basket européen.
« Ces fenêtres, du point de vue des calendriers, ont été compliquées », note Ivkovic. « Mais c’est très bon que trente joueurs aient été impliqués durant ces qualifications. C’est très bien pour la discipline, pour sa popularité, sa visibilité, avec tant de joueurs impliqués, tant de matches joués à domicile. C’est bien de ne pas avoir à attendre trente ans pour voir sa sélection jouer des matches officiels à domicile. L’ambiance ce soir (contre Israël) était magnifique. Les gens doivent comprendre que nous ne sommes qu’un petit pays ce qui nous oblige à travailler extrêmement bien. Quand nous produisions, nous avions une des ligues nationales les plus fortes d’Europe. Aujourd’hui, notre ligue de basket a atteint un niveau très bas. Nous devons produire des joueurs. »