L’EuroMillions League de Belgique a décidé hier d’annuler définitivement sa saison sans attendre de voir comment évolue la pandémie de coronavirus et elle a proclamé Filou Ostende champion national 2019-20 puisque l’équipe flamande était en tête du classement de la saison régulière (13 victoires et 4 défaites) au moment de l’arrêt.
Comme en Belgique, la plupart des ligues européennes qui ont tiré un trait définitif sur la saison ont fait de l’équipe en tête du championnat leur champion 2020. C’est le cas de la Lituanie (Zalgiris Kaunas), de l’Ukraine (Dnipro), de la Suède (Boras) et de l’Irlande (Belfast Star). Cependant, en Slovaquie, ils ont décidé de laisser le titre vacant et en Suisse et en Finlande, ils doivent encore prendre une décision à ce sujet.
La suspension de la Jeep Elite est temporaire jusqu’à la fin du mois mais qui peut prédire l’avenir de la situation sanitaire alors que la France vient de passer au stade 3 ? Si la Ligue Nationale de Basket prenait la décision de décerner le titre de champion de France à l’équipe numéro 1 après 25 journées, c’est l’AS Monaco qui serait sacrée. On prend comme référence le classement actuel qui apparaît sur le site de la ligue. L’ASVEL et la JDA Dijon possèdent le même record (21 victoires et 4 défaites) mais sont devancés au point average. Une telle décision serait d’autant contestable que les Monégasques viennent d’être vaincus par l’ASVEL (95-93) le 10 mars pour ce qui est dans l’état actuel des choses le dernier match de la saison. Alors faudrait-il départager les trois équipes au point average particulier ? Par tirage au sort ? A notre connaissance les règlements ne prévoient pas un tel cas de figure.
Si le championnat ne peut repartir dans quelques petites semaines, il nous paraîtrait beaucoup plus conforme à l’équité sportive de ne pas décerner le trophée. Pas plus que celui de MVP ou de meilleur marqueur. De faire de 2019-20 une saison blanche. Comme en Slovaquie. A situation exceptionnelle mesure exceptionnelle. Sinon le titre qu’obtiendrait l’AS Monaco pour la première fois de son histoire n’aurait strictement aucune valeur.
Notons qu’il n’existe jusqu’ici que deux « trous béants » dans le palmarès du championnat de France de basket-ball. En 1940 et 1941. Il n’y a pas besoin d’en expliquer la raison. Et cela en dit long sur l’ampleur de la crise sanitaire que nous sommes en train de vivre.
Photo: AS Monaco
