La finale de la Coupe de France féminine a donc été annulée du fait de la présence de trois joueuses positives au coronavirus à Bourges et une autre à Lyon. Le Berry a donné la parole à la capitaine des Tango, Elodie Godin (1,91m, 35 ans).
Sur la peur d’éventuelle sanctions :
« Il y en aura certainement. Et je le répète, ça n’a pas été facile de prendre une telle décision. Mais à un moment donné, si tu ne fais rien et que tu acceptes tout, tu ne te feras jamais entendre et respecter. Avant de prendre cette décision, j’ai donné la parole à toutes les filles, qui ont toutes pu s’exprimer. Car ce que je veux, c’est le bien-être de mon équipe, que tout le monde se sente en sécurité et qu’on joue dans de bonnes conditions. À partir du moment où tu as vingt filles qui disent « moi, je ne sens pas le fait de jouer cette finale, je ne me sens pas en sécurité », il faut faire passer la santé avant tout. Et tant pis pour les conséquences. »
Sur les échanges avec Ingrid Tanqueray:
« Là, ça va au-delà du sport, on est dans le domaine de la santé. C’est là-dessus que je veux vraiment insister. Du côté de Lyon, j’ai beaucoup échangé avec Ingrid Tanqueray (la capitaine de l’Asvel, NDLR), qui s’interrogeait sur le fait qu’on ait trois cas dans notre équipe et qu’on soit toutes des cas contacts. Le test a été fait lundi, donc on a effectivement été des cas contacts avec les filles positives. Quand tu fais le test lundi et que tu es négative, jeudi ou vendredi tu peux être positive. C’est le problème avec ces tests. Quand on joue un match, l’idéal serait de passer un test le vendredi matin, mais je sais que c’est compliqué d’avoir les résultats immédiatement. Ingrid avait peur pour son effectif, et je comprends qu’elles soient inquiètes de jouer contre nous, car on parle de trois cas confirmés dans notre équipe. À un moment donné, il faut être sérieux, mettre un protocole sanitaire au point, quelque chose de bien structuré afin de rassurer les joueuses et de prendre soin de notre santé, tout simplement. »
Sur la solidarité de toutes les équipes:
C’est une décision qui a été réfléchie toutes ensemble. Elle n’a pas été facile à prendre, mais on l’a prise. (…) Je tiens à souligner qu’on a eu un échange avec toutes les capitaines et tous les coaches des équipes de la Ligue féminine, qui nous soutiennent, ainsi que nos dirigeants qui sont derrière nous. Et c’est important. Et le syndicat (Syndicat National des Basketteurs) a été très présent ces deux derniers jours, donc je tiens aussi à remercier tous ces gens-là qui nous soutiennent dans ce moment un peu particulier. »
Photo: FIBA