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Emmanuel Body (coach de Roche Vendée): « C’est profitable à Caroline Hériaud de faire du 3×3 »

Pour le première fois de son histoire, Roche Vendée va disputer cette saison l’Eurocup mais le club possède déjà dans ses rangs une joueuse habituée aux joutes internationales. Caroline Hériaud (1,65m, 22 ans) est l’une des meilleures joueuses au monde de 3×3*. Son coach Emmanuel Body nous parle de

Pour le première fois de son histoire, Roche Vendée va disputer cette saison l’Eurocup mais le club possède déjà dans ses rangs une joueuse habituée aux joutes internationales. Caroline Hériaud (1,65m, 22 ans) est l’une des meilleures joueuses au monde de 3×3*. Son coach Emmanuel Body nous parle de cette expérience.

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Disputer l’Eurocup va-t-il modifier votre approche ?

Non, on va s’entraîner moins et jouer plus mais ça ne va pas changer grand-chose. On n’a pas 80 matches par saison, ce n’est pas la NBA. On joue 22 matches de championnat, ça reste des saisons courtes pour celles qui ne vont pas en sélections, en WNBA ou au 3×3. Les filles préfèrent jouer plutôt que s’entraîner toute la semaine et attendre le match le week-end. On a une trêve qui est très longue, trois mois d’inactivité.

Vous avez une joueuse qui pratique le basket tout l’été, votre meneuse Caroline Hériaud. C’est l’une des meilleures joueuses de 3×3 au monde. C’est profitable pour le 5×5 ?

Complètement. La discipline est devenue olympique. Si l’équipe de France n’accède pas aux Jeux par le 5×5, elle peut y accéder par le 3×3. Et que ce soit en 5×5 ou en 3×3, tu fais les JO et c’est le but recherché par ces filles-là, c’est le but de Caro et j’espère qu’elle va y arriver. Elle est jeune mais elle a bien les pieds sur terre. Elle a eu un peu de mal à gérer son début de saison dernière car elle en avait un petit peu trop fait mais cette année ça a été mieux planifié, mieux organisé. Maintenant qu’ils sont plus nombreux, il y a un turnover. On la freine de temps en temps mais c’est une expérience incroyable pour elle. En plus elle ne pourrait pas avoir trois mois d’inactivité. Elle a besoin d’être tout le temps sur les terrains, de jouer. Si elle n’avait pas le 3×3 elle serait tout le temps à la salle.

C’est elle qui choisit ses tournois ?

Non, c’est un peu en collaboration avec tout le monde, la joueuse, la fédération, les clubs. Richard Billant et Karim Souchu sont en contact avec nous et déterminent les programmes de chacune. On les a au téléphone, ça se passe très bien. Le 3×3 commence vraiment à se professionnaliser.

A terme, il y aura probablement des professionnels comme il y en a chez les Serbes en garçons ?

Je pense qu’il va y avoir un petit peu de temps pour avoir les salaires qui sont pratiqués sur le 5×5. Si les filles demeurent sur le 5×5 c’est que les salaires sont pour le moment beaucoup plus importants.

La pratique du 3×3 a-t-elle fait progresser Caroline Hériaud ? C’est beaucoup de un-contre-un ?

Oui, en expérience, en maturité. Elle a joué des matches avec une forme de pression car il y avait un peu de monde et d’enjeu. Ça l’a fait aussi évoluer sur le plan du physique car le 3×3 est beaucoup plus physique que le 5×5. Ce n’est pas du tout le même jeu, les mêmes contacts. Ça va vraiment à 200 à l’heure avec des temps de possession très court. Ça lui donne de l’expérience et comme je le disais après 15 jours de vacances, elle a besoin de bouger.

Photo: FIBA
« Caro a été l’une des premières à s’immiscer là-dedans et je pense que l’on a un peu d’avance par rapport aux autres pays »

La saison de 3×3 s’est-elle superposé avec votre reprise d’entraînement en 5×5 ?

La FIBA a mis des plages internationales pour le 3×3 qui ne sont pas adéquates. Les calendriers ne sont pas coordonnés et on essaye de faire pour le mieux à chaque fois. Pendant la préparation, elle a été beaucoup avec nous et un peu avec le 3×3. Mais je n’ai jamais trop freiné car ça leur permet de ne pas tomber dans une sorte de monotonie, de voir et de faire autre chose car ce n’est pas du tout le même sport. Même s’il y a parfois un peu de fatigue et de blessures, il en ressort beaucoup de positif.

Elles voyagent beaucoup, les compétitions ne sont pas qu’en Europe ?

C’est pour ça qu’il faut faire gaffe à bien gérer la fatigue et les temps de récupération. Elle voyage plus que celles qui sont en équipe de France 5×5. Elles ne sont pas folles, elles vont se tirer la bourre pour faire les JO de Tokyo. Il y a aussi une vraie volonté du président Siutat pour que la discipline soit opérationnelle pour Paris 2024. Ils sont au taquet !

Comment ce fait-il que les Françaises squattent actuellement toutes les premières places au ranking FIBA ?

Je pense que la France a pris de l’avance au 3×3 avec pour Jean-Pierre Siutat, depuis deux ans, la perspective de Paris 2024. Les sœurs Plouffe (Katherine et Michelle) viennent d’intégrer cet été la compétition avec le Canada car elles ont compris que ça allait être compliqué en 5×5 et elles vont essayer de faire les JO par le 3×3. Caro a été l’une des premières à s’immiscer là-dedans et je pense que l’on a un peu d’avance par rapport aux autres pays. Ça sera compliqué de faire une médaille au 5×5 à Paris 2024 alors qu’en 3×3, elles peuvent bien figurer.

La France est en avance sur les Etats-Unis qui devraient archi-dominer le 3×3 en garçons comme en filles ?

Oui et quand la discipline va être olympique, ça va intéresser beaucoup de monde… Vous avez compris que pour Caro, Tokyo c’est son objectif. Alors vous pouvez dire que son coach est de tout cœur avec elle. J’espère qu’elle fera partie de cette aventure, elle le mérite.

*Un temps numéro 1, Caroline Hériaud est actuellement 9e du ranking mondial. Laétitia Guapo (Charnay) est n°1, Migna Touré (Basket Landes) n°2, Ana-Maria Filip (Polkowice, Pologne) n°3, la Canadienne Katherine Plouffe (Basket Landes) n°4 et Marie-Eve Paget (Basket Landes) n°6.

A lire ou relire, l’interview que Caroline Hériaud nous avait accordé il y a un an.

Photo d’ouverture: FIBA

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Disputer l’Eurocup va-t-il modifier votre approche ?

Non, on va s’entraîner moins et jouer plus mais ça ne va pas changer grand-chose. On n’a pas 80 matches par saison, ce n’est pas la NBA. On joue 22 matches de championnat, ça reste des saisons courtes pour celles qui ne vont pas en sélections, en WNBA ou au 3×3. Les filles préfèrent jouer plutôt que s’entraîner toute la semaine et attendre le match le week-end. On a une trêve qui est très longue, trois mois d’inactivité.

Vous avez une joueuse qui pratique le basket tout l’été, votre meneuse Caroline Hériaud. C’est l’une des meilleures joueuses de 3×3 au monde. C’est profitable pour le 5×5 ?

Complètement. La discipline est devenue olympique. Si l’équipe de France n’accède pas aux Jeux par le 5×5, elle peut y accéder par le 3×3. Et que ce soit en 5×5 ou en 3×3, tu fais les JO et c’est le but recherché par ces filles-là, c’est le but de Caro et j’espère qu’elle va y arriver. Elle est jeune mais elle a bien les pieds sur terre. Elle a eu un peu de mal à gérer son début de saison dernière car elle en avait un petit peu trop fait mais cette année ça a été mieux planifié, mieux organisé. Maintenant qu’ils sont plus nombreux, il y a un turnover. On la freine de temps en temps mais c’est une expérience incroyable pour elle. En plus elle ne pourrait pas avoir trois mois d’inactivité. Elle a besoin d’être tout le temps sur les terrains, de jouer. Si elle n’avait pas le 3×3 elle

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