De retour en France deux ans après son dernier passage à Strasbourg, David Andersen (2,13m, 38 ans) revient à Strasbourg un club qu’il connait bien pour avoir porté le maillot de la SIG lors de la saison 2013/14. Triple champion d’Euroleague, passé par le CSKA Moscou, Barcelone, Bologne, Houston ou encore le Fenerbahce, le pivot australien répond aux questions du « En Direct ».
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Votre premier match en pro :
Je ne pense pas m’en souvenir vraiment, mais c’était en Australie. Je ne peux même pas dire contre qui c’était ou même si nous avions gagné ou pas car c’était il y a très longtemps maintenant… C’est dur de s’en rappeler. (Nldr, David Andersen a commencé sa carrière en 1998 aux Wollongong Hawks).
Le joueur qui vous a rendu meilleur :
Il y a beaucoup de joueurs qui m’ont aidé à travers les années mais le meilleur exemple dont je me souviens en étant jeune c’est Antoine Rigaudeau. J’ai joué avec lui au Kinder Bologna et j’ai beaucoup appris à ses côtés. C’est un mec qui ne parle pas beaucoup, mais qui est un exemple pour une équipe. Il essayait toujours d’être dur, de jouer dur. C’était un exemple pour moi.
Un modèle dans le basket :
J’ai toujours aimé Hakeem Olajuwon. Il était pour moi l’un des meilleurs joueurs au poste. Il n’était pas hyper musculeux, il ne dominait pas parce qu’il était très puissant, mais il avait une technique incroyable. Il avait un fade-away, il avait du touché, il avait des moves au poste bas en plus d’être un très bon défenseur. Il était vraiment ce à quoi je voulais ressembler. Malheureusement je ne l’ai jamais rencontré. Je l’ai vu à un match des Houston Rockets, mais je ne l’ai jamais rencontré personnellement.
Le coach qui vous a le plus marqué :
J’ai croisé beaucoup de bons coachs. De Brian Goorjian et Brett Brown en Australie, à Ettore Messina en Italie. De tous, je dirais sans doute que Messina est celui qui m’a donné le plus parce que nous avons gagné beaucoup de trophées durant nos six ou sept années passées ensemble. C’était un coach dur, c’était très dur de jouer pour lui à l’époque, mais après j’ai réfléchi et je me suis rendu compte qu’il m’a apporté de la concentration et il m’a permis de passer au niveau supérieur.
Le pire souvenir en carrière :
Les blessures, bien sûr. Pour moi, la pire ça a surement été de me casser la cheville contre le Real Madrid en janvier 2006. Nous jouions à Madrid, nous étions en train de gagner et je crois que nous avons gagné à la fin (ndlr, victoire du CSKA Moscou 80-71, David Andersen compilait 15 points et 3 rebonds pour une évaluation de 14 en 35 minutes), j’ai été poussé par plusieurs joueurs alors que j’étais en l’air et je me suis tordu la cheville. Ça a marqué la fin de ma saison et j’ai dû travailler dur pour me remettre de cette blessure.
Le meilleur souvenir :
Je pense aux Jeux Olympiques, c’est vraiment une aventure particulière, mais je dirais plutôt gagner l’Euroleague après m’être cassé la cheville. Je me suis cassé la cheville et un an après nous avons remporté le titre à Madrid, en 2008. C’était spécial pour moi. Nous avons battu le Maccabi Tel-Aviv, j’ai beaucoup joué et j’ai été utile à l’équipe donc pour moi c’est marquant parce que je revenais de blessure et j’ai pu prouver aux gens que j’allais bien. Gagner l’Euroleague avec le CSKA c’est un grand sentiment. C’était un gros accomplissement.
Le trophée dont vous êtes le plus fier :
Je pense le titre d’Euroleague 2008 justement. Il y en a un autre à mentionner quand même, le Grand Chelem réalisé en Italie lors de ma deuxième année en Europe, en 2000/01. Avec Manu Ginobili, Marko Jaric, Rashard Griffith et Antoine Rigaudeau, nous avons remporté la Coupe d’Italie, le championnat italien et l’Euroleague.
Le meilleur joueur avec qui vous avez joué :
En Europe, je dirais Manu Ginobili. L’année où il est venu et où il a été élu MVP il commençait déjà à faire des choses incroyables. En Italie il a élevé son niveau de jeu, mais il est resté la même personne, il n’a pas changé et il nous a beaucoup aidé. Et j’ai beaucoup appris de lui aussi.
L’adversaire le plus coriace :
Je vais parler de joueurs que j’ai rencontrés en Europe parce qu’aux Etats-Unis c’est différent. Je dirais Pau Gasol, j’ai joué contre lui pas mal de fois, son jeu n’a cessé d’évolué, il est complet et très difficile à défendre. Je pense aussi à Luis Scola. On s’est livré de nombreuses batailles en Europe.
Le match qui vous a le plus marqué :
Je pense au match de demi-finale d’Euroleague en 2009 à Berlin contre le CSKA Moscou alors que je jouais pour Barcelone. Je me souviens avoir fait un bon match même si malheureusement nous avons perdu (ndlr, défaite 82-78 et David Andersen a enregistré 24 points, 4 rebonds, 2 passes et 27 d’éval). Je me souviens aussi du match pour le titre à Madrid contre le Maccabi en 2008 (ndlr, 13 points et 5 rebonds). Plus récemment, je me souviens du match pour la médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. Nous avons perdu seulement d’un point contre l’Espagne, c’était un match incroyable, j’ai eu une plutôt bonne contribution et nous étions à rien de battre l’Espagne pour la première médaille australienne (ndlr, défaite 89-88 et 15 points, 5 rebonds, 3 passes et 18 d’évaluation pour Andersen).
Si vous pouviez prendre le move d’un joueur :
Je l’ai déjà un peu fait avec le fadeaway de Hakeem Olajuwon ! Je pense aussi aux shoots de Dirk Nowitzki. Ce sont pour moi de très gros shoots sur lesquels il est très dur de défendre si tu les marques. C’est ce que je voulais ajouter à mon jeu, je me suis beaucoup entraîné pour. Certains coachs n’aiment pas ça parce que les pourcentages ne sont pas forcément bons, mais pour moi ce sont des bons shoots.
Pourquoi le numéro 13 :
Ce chiffre a toujours été vu comme portant malchance pour les gens superstitieux. Sauf que je ne crois pas en tout ça et j’ai donc choisi le chiffre dont tout le monde parle comme été porteur de malchance. Et pour moi, il a plutôt été bénéfique. J’ai toujours été fier et heureux de porter ce numéro.
Votre meilleur pote dans le basket :
Ouh… J’ai beaucoup d’amis… Les années passent et ça change, avec des nouveaux coéquipiers, nouvelles équipes… C’est impossible pour moi d’en choisir un.
Si vous deviez choisir quatre potes pour monter une équipe avec vous, qui choisiriez-vous :
Chris Paul au poste 1, j’ai joué avec lui à New Orleans, en poste 2 je prendrais mon ami Rigaudeau, Ginobili au poste 3, je me mets au poste 4 et je prendrais mon pote Andrew Bogut au poste 5.
La ville où vous avez joué que vous préférez :
Surement Barcelone. C’est une superbe ville, on peut tout y faire. C’est au bord de la mer, il y a de très bons restaurants, des bars à tapas, c’est international, il y a des boites de nuit, des cafés, il y a tout.
Principale occupation entre deux entraînements :
J’essaye de jouer de plus en plus au golf mais je n’ai pas beaucoup de temps. J’ai beaucoup joué aux jeux vidéo sur ordinateur, mais plus maintenant en raison de ma famille. J’aime bien sortir avec mes amis, aller manger et passer du bon temps. Je suis un garçon discret, j’aime passer beaucoup de temps chez moi à me reposer.
Si vous pouviez changer une règle dans le basket :
Je n’ai jamais pensé à ça auparavant… Peut-être l’horloge des 24 secondes. Je raccourcirais le temps pour que le jeu aille plus vite et nous force à prendre des décisions plus vite.
Si vous ne jouiez pas au basket :
Je pense que je serais maçon en Australie. Avant de prendre sa retraite mon père construisait des maisons. Il a arrêté et mon frère a pris le relais et je pense que j’aurais fait la même chose.
Après le basket :
Je ne sais pas… (soupir) J’ai une ferme en Australie (rires)… Peut-être que j’irai prendre en main quelques business là-bas mais je ne suis pas encore sûr pour l’instant. Beaucoup de gens me demandent de me tourner vers le coaching, mais je ne sais pas car c’est une vie difficile d’être coach.
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Votre premier match en pro :
Je ne pense pas m’en souvenir vraiment, mais c’était en Australie. Je ne peux même pas dire contre qui c’était ou même si nous avions gagné ou pas car c’était il y a très longtemps maintenant… C’est dur de s’en rappeler. (Nldr, David Andersen a commencé sa carrière en 1998 aux Wollongong Hawks)
Le joueur qui vous a rendu meilleur :
Il y a beaucoup de joueurs qui m’ont aidé à travers les années mais le meilleur exemple dont je me souviens en étant jeune c’est Antoine Rigaudeau. J’ai joué avec lui au Kinder Bologna et j’ai beaucoup appris à ses côtés. C’est un mec qui ne parle pas beaucoup, mais qui est un exemple pour une équipe. Il essayait toujours d’être dur, de jouer dur. C’était un exemple pour moi.[/arm_restrict_content]
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Photo : Philippe Gigon/FIBA/Euroleague