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En direct avec… Jo Passave-Ducteil (Le Portel) : « j’ai un jeu totalement particulier »

L’intérieur Jo Passave-Ducteil (1, 98 m, 35 ans), vétéran du basket français, a tout gagné avec Nanterre. Après avoir effectué ses débuts en professionnel en 2003 à Saint-Etienne, il est parti ensuite pour un petit tour de France en passant par Limoges, Nanterre, Bourg, Dijon, Châlons-Reims et, actu

L’intérieur Jo Passave-Ducteil (1, 98 m, 35 ans), vétéran du basket français, a tout gagné avec Nanterre. Après avoir effectué ses débuts en professionnel en 2003 à Saint-Etienne, il est parti ensuite pour un petit tour de France en passant par Limoges, Nanterre, Bourg, Dijon, Châlons-Reims et, actuellement, Le Portel en Jeep Élite. Il est l’invité de notre rubrique « En direct ».

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Quel souvenir gardez-vous de votre premier match professionnel ?

J’en garderai toujours un bon souvenir. C’était avec Saint-Etienne en Pro B à l’époque, face à Antibes et Stéphane Ostrowski. J’ai commencé face à une légende du basket français et je me rappellerai toujours l’instant où mon coach m’a dit : « Tu rentres, tu défends sur lui ». C’était un grand moment car ma culture basket n’était pas très élevée à ce moment-là puis on m’a expliqué sa carrière. C’est un souvenir à la fois marrant et dont je suis fier.

Quel joueur vous a rendu meilleur ?

Je n’ai pas eu de modèle. C’est le collectif qui m’a rendu meilleur, car j’ai un jeu totalement particulier. J’ai besoin que l’équipe s’adapte car je ne suis pas un intérieur comme les autres, vu ma petite taille. Mes timings de position, les passes, tout cela est différent comparé à un intérieur de 2,10 m. Pour aller au panier, il faut que je « plie » le défenseur sinon on sait tous ce qui va se passer (rires).

Quel a été votre adversaire le plus coriace ?

Trabzonspor. Quand nous arrachons le titre en Eurochallenge dans les dernières secondes sur un panier de TJ Campbell (64-63). Je crois qu’on ne peut pas faire meilleur scénario.

Le meilleur joueur actuel de Jeep Elite ? Celui qui vous a marqué ?

C’est difficile de répondre car nous avons joué que sept matchs pour l’instant donc je n’ai pas pu voir tous les joueurs. En outre, il y a des joueurs qui sont bons individuellement mais qui n’ont pas forcément de résultats collectifs alors que d’autres sont bons et leur équipe obtient de bons résultats. Je suis très terre à terre, je pense que tu valorises les joueurs quand l’équipe gagne. Dans toute ma carrière, j’ai croisé beaucoup de joueurs qui m’ont marqué. S’il faut n’en citer qu’un, je dirai mon pote Alexis Ajinça, j’ai eu de la chance de gagner un titre face à lui mais il était pénible, je n’ai jamais vu un poste 5 aussi dominant dans le championnat. Parmi les joueurs marquants, je citerai aussi Edwin Jackson, Amara Sy, David Lighty pour ce qu’il réalise avec l’ASVEL et son aura de champion incroyable puis le « nain maléfique » David Holston, il est vraiment pas mal.

« Le public quand on jouait là-bas, c’était magique, et les playoffs resteront à jamais gravés dans ma mémoire »

Dans quel club aimeriez-vous jouer ? Et au contraire, un club où vous ne voudriez pas aller ?

Le Real Madrid ! Fabien Causeur, il vend du rêve ! Que ce soit au football ou au basket, c’est le Real Madrid. Je vais également citer le CSKA Moscou, car c’est la première équipe d’Euroleague contre laquelle j’ai joué. Voir le jet privé, les conditions dans lesquelles ils évoluaient, c’était fou. À l’inverse, je ne vais pas donner de club où je n’aurai pas aimé jouer, je mets un joker là-dessus, je n’ai pas envie de polémiquer.

Quelle est la salle proposant la meilleure ambiance ?

Je dirai Nanterre, à Coubertin pendant les playoffs. Et Nanterre à la Halle Carpentier quand nous avons battu le Partizan Belgrade. Pouvoir amener l’Euroleague de là où je viens, dans le 13e à Paris, d’avoir ses potes d’enfance, de collège et de lycée présents dans la salle alors qu’ils n’y connaissent rien au basket mais qui viennent juste pour toi, qui font du bruit pour la présentation des joueurs, c’est juste fou. Le public quand on jouait là-bas, c’était magique, et les playoffs resteront à jamais gravés dans ma mémoire.

Et la ville où vous avez préféré jouer ?

Toutes les émotions, tous les titres que j’ai gagné, c’était avec Nanterre. J’ai eu la chance d’évoluer à Limoges, où j’ai pu « cultiver » la gagne et découvrir le monde pro. J’ai vécu mes deux premières finales perdues là-bas, c’était contre Poitiers, un « ennemi », et contre Tours donc en termes d’envie et de supporters, j’étais à la bonne école. En arrivant à Nanterre, j’ai gagné mes premiers titres et à force de soulever des trophées, tu y prend goût. Limoges m’a insufflé cette envie et, grâce à Nanterre, j’ai pu concrétiser ma faim de titre.

Quel est votre meilleur souvenir ?

Je le maintiens, je le répète et je le martèle, gagner c’est vraiment dur. Tous les titres que j’ai gagné sont de supers souvenirs.

A l’inverse, quel est votre moins bon souvenir ?

Toutes les finales que j’ai perdues (rires).

Avez-vous un match référence ? Ou à l’inverse un moins bon ?

Forcément, il y a des matchs référence mais tout est lié à la gagne, à la victoire. Je fais une campagne européenne top mais le week-end du final 4 d’Eurochallenge, je crois que c’est mon cousin qui a pris l’avion, ce n’est pas moi. J’ai été nul en demis. En finale, il me manquait de la réussite et je pense que si je suis coach, je ne me remets pas dans le match. Mais Pascal Donnadieu me connaît, sait me dire les choses pour me titiller et me dit : « Tu crois que tu vas faire quelque chose de positif ce week-end ? », ça a suffi à me remettre dedans et mon week-end se résume à deux choses : un rebond et une passe (NDLR : voir la vidéo ci-dessous). C’est con, mais ce rebond et cette passe font qu’on est champions. (Rires)

« Au Portel, ils me saoulent tous avec le jeu Among Us, on a des geeks cette année ! »

Si vous pouviez voler le move d’un joueur, lequel serait-ce ?

J’aimerais tellement faire comme Shaquille O’Neal, le spin move avec le tomar à une main en mode animal et celui de Dwight Howard au Magic d’Orlando. Si je pouvais avoir leur animosité, ça serait exceptionnel.

Pourquoi avoir choisi le 13 comme numéro de maillot ?

Je suis né le 13 juillet 1985, j’ai grandi dans le 13e à Paris. C’est une façon de représenter un peu le 13e arrondissement. Quand je suis passé pro à Saint-Etienne, Alain Thinet et Fabien Romeyer m’ont demandé mes objectifs à court et à long terme et je leur ai dit que je voulais absolument jouer une coupe d’Europe et que, si ça se faisait, je choisirais le 42 pour le clin d’oeil à Saint-Etienne. En championnat c’est le 13 et si il y a de la coupe d’Europe, c’est le 42.

Avec quels joueurs  avez-vous le plus d’affinités ?

C’est dur cette question car dans tous les clubs où j’ai évolué, j’ai conservé des liens. Je citerai un joueur qui a pris sa retraite, Steve Jallabert, et un autre qui est coach maintenant, Guillaume Pons. Quant aux autres qui jouent encore, ils le savent donc je n’ai pas besoin de les donner.

Quels sont vos sujets de conversation dans les vestiaires ou entre les entraînements ?

Au Portel, ils me saoulent tous avec le jeu Among Us, on a des geeks cette année ! Mais, franchement c’est marrant. Nous avons beaucoup de débats : NBA contre Europe ou bien Luka Doncic contre Jayson Tatum. Franchement, on a des super débats.

Avec qui monteriez-vous votre Cinq de légende ?

Ce serait un « sept de légende » : je prendrai Jérémy Nzeulie, Marc Judith, Xavier Corosine, Trent Meacham, David Lighty, Yanis Morin et Lahaou Konaté et ça serait coaché par Guillaume Pons.

Que feriez-vous si vous n’étiez pas dans le basket ? Où vous voyez-vous après le basket ?

Je travaille à ma reconversion. Je fais des études de general management et j’aimerais bien faire profiter un club de mon expérience, afin qu’il se structure et qu’il atteigne le haut-niveau avec une approche de joueur. Cela peut aider un club à mieux comprendre les joueurs car souvent il y a de l’incompréhension. J’aimerais aussi travailler sur les centres de formation. Ce sont des choses que j’aimerais bien réaliser avec mes capacités, pas qu’avec le basket mais avec le sport dans son ensemble car je crois beaucoup au format club multisports comme Barcelone ou Madrid.

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Quel souvenir gardez-vous de votre premier match professionnel ?

J’en garderai toujours un bon souvenir. C’était avec Saint-Etienne en Pro B à l’époque, face à Antibes et Stéphane Ostrowski. J’ai commencé face à une légende du basket français et je me rappellerai toujours l’instant où mon coach m’a dit : « Tu rentres, tu défends sur lui ». C’était un grand moment car ma culture basket n’était pas très élevée à ce moment-là puis on m’a expliqué sa carrière. C’est un souvenir à la fois marrant et dont je suis fier.

Quel joueur vous a rendu meilleur ?

Je n’ai pas eu de modèle. C’est le collectif qui m’a rendu meilleur, car j’ai un jeu totalement particulier. J’ai besoin que l’équipe s’adapte car je ne suis pas un intérieur comme les autres, vu ma petite taille. Mes timings de position, les passes, tout cela est différent comparé à un intérieur de 2,10 m. Pour aller au panier, il faut que je « plie » le défenseur sinon on sait tous ce qui va se passer (rires).

Quel a été votre adversaire le plus coriace ?

Trabzonspor. Quand nous arrachons le titre en Eurochallenge dans

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Photo d’ouverture : FFBB

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