Quadruple champion de Croatie, MVP de la Ligue Adriatique ou encore cinq fois vainqueur de la coupe de Croatie, Miro Bilan (2,13m, 29 ans), qui a disputé plusieurs campagnes d’Euroleague, fait partie des gros CVs de notre championnat. A l’issue de la victoire de l’ASVEL face au Lokomotiv Kuban en Eurocup, l’international croate, avec son très jeune fils sur les genoux, a répondu aux questions du « En direct ».
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Votre premier match en pro :
C’était pour le club de ma ville natale, Sibenik. Plusieurs vétérans ont quitté le club donc le staff a dû mettre les jeunes, dont je faisais partie, sur le terrain. C’était la fin de la saison donc ils nous ont donnés une chance de nous rendre compte et de goûter au basket professionnel. J’avais 16 ans, je pense que je m’en souviendrai toute ma vie. Première fois en pro sur un terrain de basket, dans ma ville natale, devant mes amis et ma famille, c’est un sentiment particulier.
Le joueur qui vous a rendu meilleur :
C’est difficile à dire. On essaye toujours d’apprendre au contact des anciens parce qu’ils ont toujours des tonnes de bons conseils à donner. Il suffit de les suivre, d’être à l’écoute pour devenir meilleur.
Un modèle dans le basket :
J’ai toujours eu un faible pour Tim Duncan depuis 15 ou 20 ans maintenant. Et parce que je suis de Sibenik, comme lui, je dirais aussi Drazen Petrovic. C’était un joueur incroyable, il vient de la même ville que moi et il a eu une carrière incroyable. Ça a été une vraie tragédie quand il est décédé. Il n’est plus là, mais c’est toujours un modèle pour les gens de notre ville.
« J’ai pu évoluer avec Bojan Bogdanovic qui est l’un des meilleurs joueurs que la Croatie a connu »
Le meilleur joueur actuel de Jeep Elite :
Question difficile… C’est difficile à dire parce que je n’ai pas l’impression qu’il y ait quelqu’un qui soit vraiment au-dessus des autres. Il y a de très bons joueurs, mais personne n’est meilleurs que les autres. Parfois, on peut voir des joueurs marquer 30 points et le week-end suivant c’est quelqu’un d’autre. Je ne pense pas qu’il y ait un joueur dominant qui se démarque plus que les autres en Jeep Elite.
Le coach qui vous a le plus marqué :
J’ai appris de tous les coachs que j’ai rencontré. J’ai toujours écouté pour devenir le meilleur possible. Ils m’ont tous aidé à devenir le joueur que je suis aujourd’hui. Je les remercie et j’essaye d’apprendre de chaque coach.
La salle dans laquelle vous avez joué avec le plus d’ambiance :
La salle du Panathinaïkos à Athènes, celle du Fenerbahce… Aussi jouer à Belgrade contre le Partizan ou l’Etoile Rouge c’est toujours compliqué, encore plus pour des joueurs croates.
Le pire souvenir en carrière :
Perdre en finale, c’est toujours dur à encaisser. Heureusement, je n’ai jamais eu de grave blessure donc je dirais plus les défaites en finales. Ce sont de très mauvais souvenirs. Après le match on se sent mal et même des mois et des mois après on y pense encore.
Le meilleur souvenir :
Gagner un trophée. C’est le meilleur sentiment du monde de gagner un titre. Surtout après une compétition difficile, de longue durée, c’est le meilleur sentiment et de loin ! Mais je n’ai pas un trophée dont je suis plus fier que les autres, ils ont tous une histoire et sont tous importants pour moi.
Le meilleur joueur avec qui vous avez joué :
Ouh… C’est compliqué… J’ai joué avec la sélection croate donc j’ai pu évoluer avec Bojan Bogdanovic qui est l’un des meilleurs joueurs que la Croatie a connu. Il y a aussi Dario Saric. Il vient aussi de Sibenik, je l’apprécie énormément, c’est comme un frère pour moi. Quand j’avais 17 ou 18 ans j’ai pu jouer avec Matjaž Smodiš. Il a joué au CSKA pendant six ans et il a remporté trois titres d’Euroleague. Il avait beaucoup d’expérience et il était très bon.
L’adversaire le plus coriace :
Je dirais Dirk Nowitzki et Pau Gasol. Ce n’est pas mal…
« Je ne payerais pas pour voir un basketteur jouer… Peut-être dans le foot, Cristiano Ronaldo »
Votre match référence en carrière :
J’espère qu’il ne s’est pas encore produit… J’ai déjà mis 30 points ou pas loin, mais j’attends toujours ce match au-dessus des autres… A l’époque j’avais marqué quelque chose comme 32 points dans le championnat croate en 17 minutes et pour environ 49 d’évaluation. C’était un record mais l’équipe n’était pas si bonne, mais si l’on regarde les points, c’est mon meilleur match.
Si vous pouviez prendre le move d’un joueur :
Le jeu de Tim Duncan. Je l’ai toujours regardé et j’ai toujours été fan de ce qu’il faisait au poste bas, il était si dominant. J’ai toujours essayé de reproduire ce qu’il faisait. Malheureusement je n’ai jamais joué contre lui.
Si vous deviez payer pour voir un joueur :
Je ne payerais pas pour voir un basketteur jouer… Peut-être dans le foot, Cristiano Ronaldo. J’espère pouvoir le faire cette saison surtout parce que je suis un supporter de la Juventus de Turin depuis 20 ans. Il joue pour mon club préféré donc c’est spécial.
Pourquoi le numéro 15 :
C’est une drôle d’histoire. A l’époque avec la sélection croate U16 ou U18, nous ne pouvions pas choisir nos maillots donc le numéro 4 était le plus petit et le numéro 15 était le plus grand. Depuis, j’ai toujours pris le 15. Mais à l’époque de Sibenik, je prenais le 8 qui est mon numéro préféré. Quand je suis arrivé au Cedevita Zagreb, le 8 était déjà pris donc on m’a proposé le 21. J’ai dit « donnez-moi le 15 » et depuis je le garde.
Votre meilleur pote dans le basket :
Un très bon ami à moi joue actuellement en Croatie, Fran Pipelic. Je suis le parrain de son fils donc je pense que je peux dire qu’il est mon meilleur ami dans le basket.
La ville où vous avez joué que vous préférez :
Si on enlève Sibenik, je pense que Zagreb est une très bonne ville où vivre et où jouer au basket. Lyon n’est pas mal non plus. La saison dernière, j’étais à Strasbourg, c’était bien. Jusqu’à maintenant, c’est toujours été dans des endroits plaisants.
Principale occupation entre deux entraînements :
Maintenant, je passe le plus clair de mon temps avec mon fils qui va bientôt avoir un an (sourire). Quand je suis en déplacement, je regarde des films, des séries et je joue aux jeux vidéo.
Votre compagnon de chambre en déplacement :
Mantas Kalnietis.
Si vous pouviez changer une règle dans le basket :
(Rires) je ne sais pas… Peut-être appliquer le fait qu’il y ait bien un pas avant de faire marcher. Mais déjà, ça serait bien que tout le monde joue avec les mêmes règles dans le monde et qu’il n’y ait pas de différence selon le championnat dans lequel on joue. Je pense que ça serait bien plus facile.
Si vous ne jouiez pas au basket :
Peut-être que j’aurais fait du tennis.
Après le basket :
Je ne sais toujours pas… J’y pense tout le temps parce que je vieillis, mais je ne sais pas encore.
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Votre premier match en pro :
C’était pour le club de ma ville natale, Sibenik. Plusieurs vétérans ont quitté le club donc le staff a dû mettre les jeunes, dont je faisais partie, sur le terrain. C’était la fin de la saison donc ils nous ont donné une chance de nous rendre compte et de goûter au basket professionnel. J’avais 16 ans, je pense que je m’en souviendrai toute ma vie. Première fois en pro sur un terrain de basket, dans ma ville natala, devant mes amis et ma famille, c’est un sentiment particulier.
Le joueur qui vous a rendu meilleur :
C’est difficile à dire. On essaye toujours d’apprendre au contact des anciens parce qu’ils ont toujours des tonnes de bons conseils à donner. Il suffit de les suivre, d’être à l’écoute pour devenir meilleur.
Un modèle dans le basket :
J’ai toujours eu un faible pour Tim Duncan depuis 15 ou 20 ans maintenant. Et parce que je suis de Sibanik, comme lui, je dirais aussi Drazen Petrovic. C’était un joueur incroyable, il vient de la même ville que moi et il a eu une carrière incroyable. Ça a été une vraie tragédie quand il est décédé. Il n’est plus là, mais c’est toujours un modèle pour les gens de notre ville.[/arm_restrict_content]
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Photo : Inifnity Nine Media/FIBA