Champion de Pro B avec Roanne la saison dernière, Clément Cavallo (2,00m, 29 ans) évolue toujours à la Chorale et est comme tous en attente d’une décision de la LNB quant à la suite de la saison. Nous sommes allés prendre de ses nouvelles.
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Comment s’est passé la mise en quarantaine à Roanne ?
La semaine avant que le Président Macron annonce le confinement, on devait jouer contre Bourg. A ce moment-là, Jean-Denys Choulet nous avait dit dès le lundi qu’il y aurait des chances que le match face à Bourg soit annulé. On s’est quand même entraîné normalement toute la semaine, comme si on allait avoir match le samedi. On s’est entraîné jusqu’au jeudi, jusqu’à ce que la LNB annonce que le championnat soit suspendu. On a eu le week-end libre et Jean-Denys nous a envoyé un message le dimanche soir pour nous dire qu’on aurait une réunion le lundi matin avec tous les joueurs, les salariés du club et le président. Il nous a annoncé que l’Etat allait mettre le pays en confinement et qu’on avait donc interdiction d’accéder à la salle et que le championnat serait suspendu. A partir de ce moment-là, chacun est rentré chez soi. Certains Américains sont partis, d’autres sont restés.
Comment reste-t-on en forme en restant à la maison ?
Avant que tout le monde parte, certains joueurs sont passés par la salle de musculation pour prendre un peu de matériel que ce soit des élastiques, des poids ou des tapis… Le préparateur physique aussi a pris son matériel et on s’occupe avec ça. Personnellement, j’ai la chance d’avoir un jardin à Roanne donc c’est plus simple pour moi de pouvoir faire du travail de fond ou de la musculation. Notre préparateur physique, Jérémy Bruhier, nous envoie des séances qu’il fait lui au quotidien par WhatsApp. On peut refaire ça avec peu de matériel donc ça permet de bosser avec un exemple et de ne pas faire n’importe. En gros, je m’attelle à faire au moins une séance par jour.
Que pensez-vous de la situation par rapport au reste de la saison ?
Je ne sais pas parce qu’il y a plein de facteurs à prendre en compte. Par exemple, pour les joueurs qui n’ont qu’un an de contrat, les contrats s’arrêtent le 30 juin donc je ne vois pas trop comment caser neuf matchs plus les playoffs, s’ils veulent faire les playoffs. Surtout quand l’Etat n’a pas encore donné de nouvelles quant au déconfinement. Mettons que ce soit en mai, il restera deux mois pour faire une sorte de préparation et jouer tous ces matchs. Personnellement, je ne sais pas mais quoi qu’il arrive il faudra respecter la décision de la LNB. Je pense que les joueurs comme les dirigeants veulent savoir au plus vite ce qu’il en sera de la suite pour se préparer le plus rapidement possible à la saison prochaine. Aujourd’hui, ça m’étonnerait que le championnat reprenne.
« Il fallait nous, joueurs, qu’on réagisse. On avait déjà vu passer trois coachs, on n’allait pas en prendre un quatrième »
Quel est votre sentiment sur cette saison ?
Quoi qu’il arrive, quand tu es une équipe de Pro B qui monte en Jeep Elite, à part si tu es Monaco, tu as un budget limité et tu joues le maintien. Le plus dur c’est vraiment ce qu’on a vécu. Beaucoup de changements, beaucoup de péripéties dès le début de l’année. C’est l’ensemble qui rend le tout compliqué. Un début de saison en dent de scie, un remplacement de coach rapide, une bagarre contre Pau et donc le départ d’un joueur et l’arrivée d’un autre, la terrible blessure de Johndre Jefferson, les défaites en décembre, le nouveau changement de coach en janvier avec un nouveau président. C’est le tout. Nos résultats étaient très aléatoires. Même avec l’arrivée de Jean-Denys Choulet, on était très bons à domicile mais on perdait en moyenne de 35 points à l’extérieur. Ce n’est pas possible. On ne peut pas se permettre de faire ce genre de performance. Malgré tout, on était quand même dans les clous pour le maintien. C’était la petite lueur de soleil dans cette saison. Il y a un petit goût amer qui reste en bouche quand on repense à des prestations vraiment décevantes de notre part.
Vous gagnez contre Dijon et Levallois mais perdez contre Boulazac par exemple, ça devait être frustrant ?
C’est très frustrant parce que quand on voit ce qu’on est capable de faire à domicile et qu’on ne le répète pas à l’extérieur, il fallait nous, joueurs, qu’on réagisse. On avait déjà vu passer trois coachs, on n’allait pas en prendre un quatrième non plus donc ça devait vraiment venir de nous, équipe et joueurs. On savait qu’on pouvait battre toutes les équipes à domicile, mais à l’extérieur on perdait de 30. C’est ça qui fait qu’il y a beaucoup de regrets et beaucoup d’amertume quant à cette saison parce qu’on était capable de beaucoup mieux.
Au-delà du basket, comment occupez-vous votre confinement ?
D’abord le sport, ensuite je regarde un peu des séries sur Netflix et Disney+ maintenant que c’est arrivé. Je m’étais aussi acheté quelques livres avant le confinement. Des livres liés au coaching et au management d’une équipe, que ce soit sur le foot ou le basket parce que c’est proche de ce que j’aimerais faire pour ma reconversion. Après, le vendredi soir il y a Koh-Lanta et sinon je suis avec ma fiancée. Il y a aussi une partie de jeux vidéo.
Koh-Lanta, que pensez-vous de cette saison ?
C’est compliqué. Je suis un grand fan de Claude, depuis le début, même si Teheiura et Sam. Pour c’est le trio de tête, mais on sait que dans Koh-Lanta quand t’es le meilleur tu peux sauter rapidement. Mais, dans cette édition j’ai l’impression qu’ils sont plus à favoriser la performance. Si je devais choisir, j’aimerais que Claude gagne, mais j’aime beaucoup Sam et Teheiura aussi. Je ne regarde pas pour l’aspect télé réalité, je n’aime pas la télé réalité, mais surtout pour la compétition, pour l’aventure. Personnellement, ça me botterait de pouvoir y participer.
Une série à voir pendant le confinement ?
Je suis quelqu’un d’assez chiant parce que j’aime découvrir des séries, mais il y a une série que je peux regarder en entier de la saison 1 à 10 et me la refaire directement après, c’est Friends. Je suis un amoureux de cette série, en version originale. C’est une série à laquelle on peut s’identifier et c’est marrant dans cette période un peu compliquée ça permet de rester positif et de sourire. Sinon, si je devais conseiller une série, je dirais The 100 ou Designated Survivor. Mais c’est vrai que je suis assez accro de Friends.
Si vous deviez garder un seul album ou un seul artiste pendant le confinement ?
C’est compliqué parce que je suis plus sur les morceaux que sur un artiste. J’en écoute un petit peu quand je fais mes séances de sport mais au-delà de ça… J’écoute beaucoup d’Eminem pendant mes séances mais sinon j’écoute de tout.
Et les jeux vidéo, à quoi jouez-vous ?
Sur la Playstation, c’est FIFA en club pro. C’est un mode où tu contrôles un joueur et tu joues avec dix amis comme dans des vrais matchs de foot. Du coup, je jouais avec mes potes du centre de formation et quelques-uns de mes anciens coéquipiers à la Chorale. Sinon, sur l’ordinateur je suis sur Football Manager. Depuis tout petit, c’est le jeu qui m’occupe.
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Comment s’est passé la mise en quarantaine à Roanne ?
La semaine avant que le Président Macron annonce le confinement, on devait jouer contre Bourg. A ce moment-là, Jean-Denys Choulet nous avait dit dès le lundi qu’il y aurait des chances que le match face à Bourg soit annulé. On s’est quand même entraîné normalement toute la semaine, comme si on allait avoir match le samedi. On s’est entraîné jusqu’au jeudi, jusqu’à ce que la LNB annonce que le championnat soit suspendu. On a eu le week-end libre et Jean-Denys nous a envoyé un message le dimanche soir pour nous dire qu’on aurait une réunion le lundi matin avec tous les joueurs, les salariés du club et le président. Il nous a annoncé que l’Etat allait mettre le pays en confinement et qu’on avait donc interdiction d’accéder à la salle et que le championnat serait suspendu. A partir de ce moment-là, chacun est rentré chez soi. Certains Américains sont partis, d’autres sont restés.
Comment reste-t-on en forme en restant à la maison ?
Avant que tout le monde parte, certains joueurs sont passés par la salle de musculation pour prendre un peu de matériel que ce soit des élastiques, des poids ou des tapis… Le préparateur physique aussi a pris son matériel et on s’occupe avec ça. Personnellement, j’ai la chance d’avoir un jardin à Roanne donc c’est plus simple pour moi de pouvoir faire du travail de fond ou de la musculation. Notre préparateur physique, Jérémy Bruhier, nous envoie des séances qu’il fait lui au quotidien par WhatsApp. On peut refaire ça avec
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Photo : Chorale Roanne
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