En état de grâce, la France humilie la Chine + 32

Non, ce que l'on a vu ce samedi matin n'était pas généré par l'Intelligence Artificielle. C'était bien réel et ça comptait même pour un Tournoi de Qualification Olympique même si la France était qualifiée d'office pour Paris 2024. Les filles de Jean-Aimé Toupane ont mené un moment de QUARANTE-TROIS points. C'est dingue.

Les Françaises ont littéralement ébloui les Chinoises aussi bien par leur défense asphyxiante, leur circulation de balle que leur adresse derrière l'arc (11/23). Le public de l'arena olympique si bruyant au début s'est éteint peu à peu comme son équipe qui a semble joué au ralenti, de façon désordonnée et évidemment avec une confiance qui s'est évaporée.

Marine Johannes et Gabby Williams (17 points chacune et 7 rebonds en sus pour la Franco-Américaine), qui avaient tant manqué à l'Euro, ont été tout simplement extraordinaires, mais c'est l'ensemble de l'équipe de Jean-Aimé Toupane qui peut bénéficier d'une note maximale. Contrairement à ce que l'on redoutait, ce voyage au long cours n'a pas été inutile. Rendez-vous après la saison en club pour apporter une confirmation à ce moment de grâce que l'on a vécu ce samedi.

Une première mi-temps exceptionnelle

La défense des Françaises était en granit. Elles se jetaient sur tous les ballons pour brouiller l'attaque chinoise et notamment ses géantes et récupérer des rebonds offensifs. Le pendant de la débauche d'énergie était une maladresse générale puisqu'on notait un 6/20 cumulé pour les deux équipes.

Les Chinoises ont mené la plus part du temps dans le premier quart-temps mais ce sont les Bleues -qui jouaient en blanc- qui se sont offert le premier véritable écart : 17-10 (10e) sur deux trois-points de Marine Johannes puis un de Romane Bernies sur une passe... dans le dos de MJ.

Et hop! Le deuxième quart-temps démarrait par un troisième trois-points de Marine Johannes. Les Chinoises n'avaient pas le droit à un seul panier facile, les Françaises préférant les envoyer sur la ligne. C'était au tour de Sarah Michel-Boury, parfaitement démarquée, d'enfiler son panier derrière l'arc : 25-13 (23e). Et encore 30-16, sur autre panier primé de Marine Johannes obtenu après s'est jouée en un-contre-un de sa vis à vis.

Mais la femme du deuxième quart-temps fut Gabby Williams (12 points en 14 minutes), qui a multiplié les contre-attaques et les pénétrations face à une défense chinoise qui semblait en carton pâte. C'est ainsi que l'écart est monté à +23 (42-19) avant d'être réduit au buzzer à 44-24.

La France avait pris autant de rebonds offensifs (14) que la Chine en cumulant les défensifs. Son adresse était remontée à 48,7% alors que celle de l'équipe asiatique stagnait toujours dans les profondeurs à 25%. Tout aussi incroyable, Xu Han et ses 2,05 m n'avaient alors pas marqué un seul point. Jean-Aimé Toupane avait employé ses 12 joueuses (5'38 pour Marine Fauhoux, la moins utilisée) sans bouleverser l'efficacité collective.

80 à 37...

C'est Alix Duchet qui marquait à son tour un trois-points et la France se retrouvait avec deux fois plus de points que la Chine (53-26). Incroyable. Et ce n'était pas terminé. Un trois-points de Marième Badiane et la barre des 30 points d'avance était atteinte (59-29) avant une interception de Marine Johannes, qui shootait d'un pied en mordant un peu sur la ligne à trois-points et nous en étions à 64-29.

Avec Li Meng (21 points), la Chine se rebiffait un peu mais Romane Bernies plantait un autre trois-points et les Bleues avaient encore 34 points d'avance après trois périodes (70-36). L'entreprise de démolition se poursuivait : 74-37 et plus de 40 points de marge via Dominique Malonga, 78-37. Après une pointe à 80-37, les Bleues se sont -enfin- relâchées dans les dernières minutes. C'était sans importance.

Les Françaises vont clôturer ce TQO en affrontant dimanche la Nouvelle-Zélande, a priori d'une calibre trois fois inférieur à la Chine.

La boxscore est ICI.