En vert et contre tous, l’ASVEL s’offre l’Olympiakos !

Quelle soirée à rebondissements en Euroleague ! Alors que Paris s’est fait crucifier au buzzer par Nigel Hayes-Davis sur le parquet du Fenerbahçe (101-100) et que Monaco l’a emporté à l'arrachée contre le Zalgiris Kaunas (96-86, a.p.), l’ASVEL a stoppé sa série de 7 défaites consécutives en Euroleague en s’offrant le leader, l’Olympiakos, ce mardi 25 mars à la LDLC Arena (81-70).

Sous les yeux de ses légendes Delaney Rudd, Alain Digbeu, son ex-coach Gregor Beugnot ou son ex-président Marc Lefebvre, honorés pour leur épopée européenne de 1997 qui sert de point d'ancrage à la semaine de l’héritage, les Villeurbannais ont vécu une soirée de rêve.

Malgré l'étincelant duo Fournier - Vezenkov (25 points chacun), les coéquipiers de Théo Maledon (23 points à 6/12 aux tirs, 9/9 aux lancers-francs, 5 rebonds, 5 passes décisives) et Nando De Colo (18 points à 4/9 aux tirs et 8/8 aux lancers) ont tenu bon jusqu'aux derniers instants.

La soirée Delaney

Dans une LDLC Arena quasi-pleine (11 782 âmes, record de spectateurs), Delaney Rudd avait ouvert le bal en avant-match. “Je suis très heureux d’être à la maison”, scandait au micro la gloire américaine (1993-1999), qui n’avait plus mis les pieds en France depuis une décennie… et qui pouvait constater que sa côte de popularité était restée intacte en terre rhodanienne.

Portés par les anciens Green Gones, dénommés aujourd’hui King Gones, les hommes de Pierric Poupet ont sans doute été galvanisés par le discours de l’ancien meneur, qui avait également touché quelques mots aux joueurs en parallèle. Ces derniers comptaient déjà 8 longueurs d’avance au milieu du deuxième quart (31-23, 15e) dans le sillage d’un Théo Maledon bien inspiré. 

Dominateurs au rebond (21 prises à 14), les Grecs leur répondaient avant la pause grâce à un Fournier très adroit (17 points à 7/11 aux tirs en première période) et un Sasha Vezenkov létal, auteur du shoot à 3-points pour permettre à l’Olympiakos - vainqueur du Final Four 1997 à Rome - de prendre les commandes au buzzer de la mi-temps (37-39).

Nando De Colo et Théo Maledon plient l'affaire

Mais il en fallait plus pour déstabiliser la défense villeurbannaise, qui n’encaissait que 13 points dans le troisième quart-temps, pour reprendre le contrôle du match (58-52). Repassés derrière après trois lancers-francs (62-63, 34e) - obtenus sur un challenge qui a retourné la LDLC Arena - d'un immense Sasha Vezenkov (25 points, 10 rebonds, 36 d'éval), les hommes de Pierric Poupet ont finalement repris le contrôle dans le moneytime. 

Ils ont pu compter sur leur énorme duo Théo Maledon - Nando De Colo, auteurs d’un parfait 17/17 aux lancers-francs, à l'opposé du 0/4 sur la ligne de leur adversaire Moustapha Fall (0 point, -1 d’éval)... Quand le premier multipliait les percées dans la raquette et recevait des “MVP, MVP” des tribunes, le second retrouvait sa maestria au meilleur des moments. De quoi faire lever Delaney Rudd de son siège, avant que ce dernier n'offre un clapping pas comme les autres aux Verts d'un soir. De deux même puisque l'ASVEL reportera ce même maillot deux jours plus tard face au Zalgiris Kaunas, cette fois-ci à l'Astroballe.

L’Olympiakos valide le top 4 mais…

Ce succès de l’ASVEL, la 12e de la saison (un de moins que le record du club à 3 journées de la fin), ne changera pas le cours de l’histoire, Villeurbanne restant à la 15e place. Mais l’Olympiakos, toujours leader, a grillé un joker (22-9), et ne compte plus qu’un succès d’avance sur son dauphin Fenerbahçe (21-10) au classement.

À Décines.

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