Bien que les places étaient jugées onéreuses - de 25 euros en catégorie 5 à 180 euros en or, en passant par une moyenne à environ 85 euros -, le Kindarena de Rouen affichait complet plusieurs jours en amont et l’affluence officielle a été fixée à 5 467 spectateurs pour ce lancement de la prépa des Bleus contre la Turquie. L’Arena normande possède une capacité limitée si on la compare à celles de Montpellier, Décines et Orléans de peu ou prou 10 000 places. Voir l’équipe de France olympique constitue un souvenir pour la vie même pour un match de préparation disons de deuxième catégorie.
« J’ai commencé dans le deuxième cinq et comme ça j’ai pu voir ce qu’ils ont fait dans les cinq premières minutes. C’était assez incroyable » - Guerschon Yabusele
Les quatre équipes qui seront issues des tournois de qualifications olympiques se débattent actuellement avec vingt autres alors que les huit déjà qualifiées effectuent une préparation à leur guise. Les Français ont effectué un rassemblement en deux temps puisque les joueurs NBA n’ont droit qu’à 28 jours d’entraînement collectif. C’est à Rouen qu’ils ont réalisé un travail intensif de six jours avec des séances analytiques et des oppositions à très haute intensité. « On met des couleurs pour le degré d’intensité. Et un par jour, minimum, était en intensité rouge, dans lesquels on observe beaucoup de choses, au même titre qu’un match comme ce soir », a indiqué le coach Vincent Collet. Les Français ont de l’avance sur, par exemple, les Américains qui ne seront sur le pied de guerre que le 6 pour un training camp à Las Vegas avec un premier match contre le Canada le 11.
Comme pour chaque match des Français(e)s, les drapeaux bleu, blanc et rouge étaient de sortie et des maillots de l’équipe de France avec le numéro 32 se mêlaient avec le numéro 1 des Spurs pour célébrer le même joueur : Victor Wembanyama. Sa mère était au premier rang des gradins au côté de celle de Rudy Gobert. Tout un symbole. Tout aussi discret, Kenny Atkinson, le nouveau coach des Cleveland Cavaliers, avait retrouvé sa place sur le banc de l’équipe de France après une escapade aux Etats-Unis pour signer son contrat. Après un dunk rageur, Guerschon Yabusele a hurlé sa joie au public pour la lui faire partager. « Les JO, c’est en France. On aura forcément besoin du public. Ça va être notre force surtout dans les moments difficiles dans la compet car il y en a toujours. On veut partager avec le public, lui montrer qu’il est important… On va tout donner cet été ! » a-t-il promis.