La capitaine Endy Miyem fait partie des Bleues actuellement en stage à l’INSEP, elle qui compte 211 sélections en équipe de France. Elle nous parle de ce rassemblement hivernal, des Jeux Olympiques de Tokyo, du COVID-19, de la fragilité des clubs…
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Quel est votre état d’esprit actuel dans cette période tout à fait spécial pour l’ensemble de l’humanité ?
Actuellement, je me sens plutôt bien. Ça fait plaisir de pouvoir se retrouver avec tout le staff et toute l’équipe de France réunie ici à Paris. Ça nous sort un peu chacun et chacune de notre petite routine, de notre quotidien particulier en ce moment. C’est une situation bizarre, inédite, tout le monde est touché par ça. Notre quotidien de sportive de haut niveau est rythmé par des challenges, on a toujours des objectifs à court, moyen et long terme et là on se retrouve un peu coupé de ces challenges. Du coup, au quotidien, ça peut être un peu déstabilisant car il faut continuer à s’entraîner même si on n’est pas sûr de pouvoir jouer le match du week-end, même si on n’est pas sûr de pouvoir participer au prochain entraînement. Il faut essayer de trouver la force dans le collectif et en soi aussi pour avancer.
Comment avez-vous vécu le fait qu’il n’y a pas eu les Jeux Olympiques cet été qui sont l’objectif numéro un d’une carrière et comment vivez-vous aujourd’hui l’incertitude quant à leur organisation l’été prochain ?
L’été dernier, ça s’est fait un peu en deux temps. Il y a d’abord eu un peu de stress, d’appréhension. On avait envie de les faire mais on ne savait pas trop s’ils allaient avoir lieu ou non. On était toutes chez nous et on se disait qu’il fallait se maintenir en forme. Pour moi, quand on a su que les Jeux étaient annulés, ce fut un soulagement de se dire que l’on n’aura pas à gérer de ne pas s’être entraîné pendant je ne sais combien de temps et qu’il y aura du retard à rattraper, que ce soit individuellement et collectivement. Pour les Jeux de cet été, il y a encore une incertitude mais je pense que l’on a toutes envie de se raccrocher au fait que pour l’instant on ne nous a encore rien dit, dans nos têtes on va jouer ces JO et on va se préparer pour. Tant qu’ils ne sont pas annulés, on a l’objectif d’y aller et de se préparer pour ça. C’est ça qui nous permet de nous lever chaque matin et d’aller à l’entraînement. Ces objectifs certes lointains nous permettent de tenir, tout simplement.
« Nous, on est des joueuses de basket, donc forcément ce que l’on veut c’est jouer au basket »
Tony Parker a déclaré que le basket français risque de mourir avec le fait de jouer à huis clos. Etes-vous inquiète par la situation économique ?
C’est forcément quelque chose qui m’inquiète. C’est une situation assez complexe. Tout le monde est touché et à l’échelle du sport féminin on se demande comment ça va se passer. D’un côté on a envie de jouer des matches mais on sait que ce n’est pas possible devant du public et avoir du public ça fait partie du basket, de ce côté partage. On sait que c’est compliqué pour les clubs d’assurer ces matches à huis clos. C’est vraiment quelque chose qui me préoccupe mais je n’ai pas tous les tenants et les aboutissants. Il y a des gens qui s’occupent de ça à la ligue, à la fédé, dans tous les clubs, qui font le maximum pour que ça se passe le mieux possible. Je leur souhaite du courage ! (sourire) J’espère que l’on va réussir tous ensemble à trouver une solution pour que le sport survive. Mais oui, c’est quelque chose qui est un peu effrayant.
Votre coach à Charleville, Romuald Yernaux, a répété plusieurs fois son souhait d’arrêter le championnat. Qu’en pensez-vous en tant que joueuse ?
Je pense que l’on est dans une situation un peu délicate. Nous, on est des joueuses de basket, donc forcément ce que l’on veut c’est jouer au basket. Mais pas que… Comme je le disais, il y a cette notion de partage avec les supporters, qui font l’effort de nous encourager, ce sont aussi les partenaires qui participent grandement à la vie d’un club. Ce ne serait pas juste de penser qu’à nous, à notre condition de joueuse qui avons envie de jouer. On n’est pas les seules actrices, on est tous ensemble acteurs de ce sport.
Quel effet ça vous fait de retrouver chaque année ce maillot bleu ?
C’est toujours un réel honneur d’être appelée en équipe de France. J’aime ce maillot et les valeurs qu’il y a quand on le porte sur le dos. C’est toujours avec une immense joie que je viens aux rassemblements. Celui-ci a une valeur encore plus grande parce qu’on sait à quel point ça peut être compliqué pour tout le monde en ce moment et pour nous aussi dans notre quotidien en club. C’est une parenthèse qui vient changer un peu cette routine en club. Ça permet de s’aérer un petit peu, de changer d’environnement, de voir des têtes que l’on n’a pas vu depuis neuf mois. On sait que l’on a des objectifs en tête ensemble et savoir que l’on travaille pour ces objectifs, c’est rafraîchissant.
Opérée du genou, Bria Hartley n’est pas présente à ce stage. Comment ça se passe sans elle ?
Ça ne change pas grand-chose dans le sens où on est 19 joueuses et ça fait quand même du monde. On a toutes eu une pensée pour Bria quand elle s’est blessée, on lui a toutes écrit, pour savoir comment ça se passait pour elle. Mais on sait aussi qu’une blessure ça fait aussi partie de la vie d’une sportive. Ce sont les aléas et malgré ça il faut continuer à avancer. On ne sait pas qui sera là demain, après-demain, cet été. Et malgré tout il faut continuer à s’entraîner, à travailler, et aller chercher les objectifs fixés. Donc il n’y a pas grand-chose qui change, la dynamique de travail est toujours la même, l’ambiance aussi.
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Quel est votre état d’esprit actuel dans cette période tout à fait spécial pour l’ensemble de l’humanité ?
Actuellement, je me sens plutôt bien. Ça fait plaisir de pouvoir se retrouver avec tout le staff et toute l’équipe de France réunie ici à Paris. Ça nous sort un peu chacun et chacune de notre petite routine, de notre quotidien particulier en ce moment. C’est une situation bizarre, inédite, tout le monde est touché par ça. Notre quotidien de sportive de haut niveau est rythmé par des challenges, on a toujours des objectifs à court, moyen et long terme et là on se retrouve un peu coupé de ces challenges. Du coup, au quotidien, ça peut être un peu déstabilisant car il faut continuer à s’entraîner même si on n’est pas sûr de pouvoir jouer le match du week-end, même si on n’est pas sûr de pouvoir participer au prochain entraînement. Il faut essayer de trouver la force dans le collectif et en soi aussi pour avancer.
Comment avez-vous vécu le fait qu’il n’y a pas eu les Jeux Olympiques cet été qui sont l’objectif numéro un d’une carrière et comment vivez-vous aujourd’hui l’incertitude quant à leur organisation l’été prochain ?
L’été dernier, ça s’est fait un peu en deux temps. Il y a d’abord eu un peu de stress, d’appréhension. On avait envie de les faire mais on ne savait pas trop s’ils allaient avoir lieu ou non. On était toutes chez nous et on se disait qu’il fallait se maintenir en forme. Pour moi, quand on a su que les Jeux étaient annulés, ce fut un soulagement de se dire que l’on n’aura pas à gérer de ne pas s’être entraîné pendant je ne sais combien de temps et qu’il y aura du retard à rattraper, que ce soit individuellement et collectivement. Pour les Jeux de cet été, il y a encore une incertitude mais je pense que l’on a toutes envie de se raccrocher au fait que
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Photo d’ouverture: FIBA