Marina Maljkovic, qui va avoir 40 ans dans quelques jours, successeur de Valérie Garnier à la tête de l’équipe de France féminine ? C’est une hypothèse que L’Equipe creuse et la fille de Bozidar, champion d’Europe avec Limoges en 1993, n’écarte pas cette possibilité.
« Je parle seulement des choses officielles. Je n’ai parlé avec personne officiellement. Aujourd’hui, je ne peux pas vous répondre. D’un autre côté, ce n’est pas un secret, si vous me demandez coté émotions, c’est toujours Serbie et France, France et Serbie, comme vous voulez. Ma vie quand je ne suis pas avec mon club, c’est 50 % Paris, 50 % Belgrade. »
Et, à la question de savoir si elle se sent française, elle qui possède les deux nationalités, qui maîtrise parfaitement la langue de Molière et de Nicolas Batum, elle est directe.
« Mais je suis aussi française ! Française à part entière par la citoyenneté, l’appartenance à la francophonie et l’attachement profond à sa culture. La France, tout comme la Serbie, est un pays d’accueil. C’est ce qui lui donne une dimension particulière parmi les nations. La France est grande parce que Marc Chagall, un Juif originaire de Biélorussie, a réalisé la spectaculaire mosaïque de l’Opéra Garnier et parce que son chanteur le plus célèbre est Charles Aznavour, d’origine arménienne. »Un grand Arménien, un grand Français, un immense artiste », disait le président Chirac. C’est ce que la France représente pour moi. »
Pour que Marina Maljkovic soit la coach des Bleues, il faut que la fédération fasse une offre ferme, et aussi… qu’elle quitte la sélection serbe.
« Est-ce que c’est le bon moment ? Je ne sais pas. Il faut que ce soit sain, bon pour la Serbie, bon pour la France. »
Pour le reste, ses résultats avec l’équipe de Serbie parlent pour elle…
Photo: FIBA