L’équipe de France est devenue depuis quelques années une grande puissance du basket mondial. La preuve : la qualité de sa préparation aux Jeux Olympiques de Tokyo.
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+38 contre Porto-Rico, +17 contre le Brésil et surtout +9 contre l’Australie, deuxième nation mondiale : l’équipe de France a réalisé à Bourges un Tournoi de Qualification Olympique au plus que parfait.
« On est revenu de Bourges avec beaucoup de sensations positives. On a vécu des moments d’émotion très intenses avec l’équipe sur et en dehors du terrain », se félicite la coach des Bleues Valérie Garnier. « Quand on nous a annoncé qu’un TQO allait arriver en février en plein milieu d’une saison, on s’est demandé comment on allait faire, on va se dire « bonjour » et trois jours après on va jouer et il va falloir se qualifier. Et puis on a eu l’annonce de la candidature de la Fédération Française de Basket et de son président pour l’organiser encore une fois en France après 2016. Merci à la fédération qui nous a vraiment aidé sdans ce projet ! »
De quoi oublier les imperfections observées lors de l’Euro l’été précédent qui s’était clôturé par une lourde défaite en finale contre l’Espagne, 86-66, qui avait fait mal aux crânes et aux cœurs.
« Après le dernier Euro, on a mis tout à plat en novembre. On a eu une fenêtre qui nous a permis de travailler, on a analysé le pourquoi des choses et on est reparti sur des bases un petit peu différente (NDLR : la France a joué et gagné deux matches amicaux face à l’Espagne, les deux pays étant qualifiés d’office pour l’Euro 2021 comme pays organisateurs). « Tout ce qu’a véhiculé l’équipe de France féminine a été très positif. Elles ont fait preuve d’adhésion au projet, d’engagement, de détermination. Immédiatement après l’Euro, elles ont basculé sur le TQO. La qualité de leur basket a été équivalent à la qualité de l’organisation de ce TQO à Bourges. Il y a eu une union formidable avec notre public. »
Des blessures… ou pas
Ce qui a été le plus significatif, en dehors du brio de certaines individualités à commencer par Sandrine Gruda (20,7 points à 77,8% de réussite aux tirs !, et 9,7 rebonds) c’est la densité de l’équipe dans laquelle Magali Mendy, malgré son talent démontré en Euroleague avec Girone, n’a pas trouvé sa place. Même si des médailles lui font toujours défaut en Coupe du Monde, l’équipe de France maintient depuis 2009 un rythme sans précédent dans l’histoire nationale avec l’or, le bronze puis quatre fois l’argent à l’Euro, et bien sûr l’argent olympique à Londres. Et si Céline Dumerc ne s’était pas blessée juste avant le début de la compétition, peut-être le bronze serait-il venu récompenser les Bleues à Rio plutôt qu’une frustrante quatrième place.
Il y a plusieurs facettes de la solidité française, à commencer par les excellents résultats dans les compétitions de jeune, et aussi le fait que Valérie Garnier a été coach à Fenerbahçe et qu’elle a refusé récemment une offre d’un club chinois, que Pierre Vincent est celui de Schio, l’une des meilleures équipes d’Europe, alors que François Gomez a pris un temps en mains l’équipe nationale de Suède. Sans oublier que Sandrine Gruda (Schio), Valériane Ayayi-Vukosavljevic (Prague), Olivia Epoupa (Canberra) et Bria Hartley (Galatasaray) ont été enrôlées par de grandes écuries étrangères -ce qui était le cas il y a peu de Helena Ciak et Endy Miyem- alors que Marine Johannès a rejoint l’été dernier Bria Hartley en WNBA. Au facteur important: la Ligue Féminine est reconnue comme la plus homogène d’Europe.
Attention toutefois à un nocif triomphalisme. La finale à l’Euro 2019 face à l’Espagne a remis les pieds sur terre à chacune et chacun. A ses timides prestations au TQO de Bourges, l’Australie peut avancer comme circonstances atténuantes tout à fait recevables, la longueur du voyage et le décalage horaire, ainsi que l’absence de deux joueuses. Les blessures, c’est un élément fondamental dans le rendement des équipes. A l’Euro, les Bleues étaient privées de Helena Ciak -MVP de la Ligue Féminine de la saison-, Diandra Tchatchouang -une ailière polyvalente au profil tout à fait particulier en Europe- et Sarah Michel -un véritable ciment du collectif. A Bourges, tout le monde était d’aplomb. Il n’y a qu’à croiser les doigts qu’il en soit de même cet été au Japon.
7 joueuses ont connu les JO de Rio
Alors que, comme pour les garçons, une habitude de se préparer sur le territoire national s’était créée depuis plusieurs années, les Bleues vont s’exporter avant les JO de Tokyo. Tout en s’exposant le 10 juillet à l’AccorHotels Arena de Paris-Bercy, en lever de rideau des garçons, également face à l’Espagne. Un double header exceptionnel, qui sera pour les filles un prélude à l’Euro 2021 qu’elles espèrent terminer en beauté dans l’arèna parisienne.
« On commence la préparation le 9 juin. Pourquoi cette date ? S’il y a un cinquième match en finale, le championnat se terminera le 1er juin, » détaille Valérie Garnier. « On va se servir de cette semaine pour faire des examens médicaux ici à l’INSEP. On sera ensuite en stage avant les premiers matches les 17 et les 18. Nous partirons en Espagne, du 24 au 30. Ce n’est pas habituel mais je trouve que c’est bien aussi d’aller à l’extérieur alors qu’on avait tendance à rester un peu chez nous. Une période de repos de 5-6 jours sera nécessaire pour nous retrouver le 7 juillet. Le 10 juillet ça sera le grand rendez-vous des féminines et des masculins contre l’Espagne. Et dans la foulée on partira en Australie dès le lendemain matin puisque deux matches nous y attendent, les 14 et 16 juillet. De l’Australie nous irons à Oshino au Japon pour effectuer un match contre le Japon le 20 juillet. Le début du tournoi olympique est le 27 pour le tournoi féminin. »
Autre point commun avec les garçons, l’équipe de France féminine n’a plus aucune difficulté pour se confronter en amont des compétitions avec ce qui se fait de mieux sur la planète basket.
« Notre basket masculin et féminin se porte bien car nous sommes sollicités. Nous avons encore été sollicités par les Etats-Unis et on a été obligés de répondre par la négative. Ils souhaitaient faire un match le 17 juillet en Australie et nous on devait répondre à des obligations à Oshino. Ça veut dire que notre basket est aujourd’hui reconnu puisqu’on est sollicité par l’Espagne, les Etats-Unis, et l’Australie qui nous a invités pour deux matches. »
A voir seulement si la WNBA, qui prendra son envol le 15 mai et qui ne s’interrompra que le 10 juillet pour laisser la place aux Jeux, ne va pas désorganiser la préparation de Bria Hartley, qui vient de signer pour trois ans au Phoenix Mercury. Valérie Garnier n’en sait visiblement pas plus pour l’instant.
« On vient juste de se qualifier pour les JO et le sujet n’a pas été abordé. On va bien sûr voir celles qui désirent aller en WNBA. Tout le monde a vu la signature de Bria au Phoenix Mercury mais pour l’instant il n’y a pas eu de demandes particulières. »
Les objectifs olympiques ? Elevés.
« Tout le monde va vouloir performer et nous aussi bien sûr mais être sur un podium ça sous-entend dominer certaines équipes comme l’Espagne et l’Australie, peut-être les Etats-Unis, la Serbie, le Canada. Ça va être un tournoi très relevé et bien sûr que l’on veut faire la meilleure place possible. »
Phénomène nouveau aussi dans le basket féminin français: sept joueuses qui potentiellement devraient être sélectionnées pour les JO de Tokyo étaient déjà présentes à Rio. Ce sont Sandrine Gruda, Endy Miyem, Sarah Michel, Valériane Ayayi, Héléna Ciak, Marine Johannès et Olivia Epoupa, alors que les deux premières étaient aussi de la partie à Londres’2012. L’expérience, c’est fondamental dans ce type de tournoi. Et ça ne s’acquiert que grâce à un cercle vertueux dans lequel la France s’est désormais installée.
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+38 contre Porto-Rico, +17 contre le Brésil et surtout +9 contre l’Australie, deuxième nation mondiale : l’équipe de France a réalisé à Bourges un Tournoi de Qualification Olympique au plus que parfait.
« On est revenu de Bourges avec beaucoup de sensations positives. On a vécu des moments d’émotion très intenses avec l’équipe sur et en dehors du terrain », se félicite la coach des Bleues Valérie Garnier. « Quand on nous a annoncé qu’un TQO allait arriver en février en plein milieu d’une saison, on s’est demandé comment on allait faire, on va se dire « bonjour » et trois jours après on va jouer et il va falloir se qualifier. Et puis on a eu l’annonce de la candidature de la Fédération Française de Basket et de son président pour l’organiser encore une fois en France après 2016. Merci à la fédération qui nous a vraiment aidé sdans ce projet !
De quoi oublier les imperfections observées lors de l’Euro l’été précédent qui s’était clôturé par une lourde défaite en finale contre l’Espagne, 86-66, qui avait fait mal aux crânes et aux cœurs.
« Après le dernier Euro, on a mis tout à plat en novembre. On a eu une fenêtre qui nous a permis de travailler, on a analysé le pourquoi des choses et on est reparti sur des bases un petit peu différente (NDLR : la France a joué et gagné deux matches amicaux face à l’Espagne, les deux pays étant qualifiés d’office pour l’Euro 2021 comme pays organisateurs). « Tout ce qu’a véhiculé l’équipe de France féminine a été très positif. Elles ont fait preuve
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