Les Bleus sont rassemblés depuis hier à Pau, où les attendent à huis clos deux matches de qualification à l’Euro 2022, le premier vendredi face à la Grande-Bretagne, le deuxième dimanche face à l’Allemagne. Le coach Vincent Collet a fait le point sur son équipe et sur l’adversité.
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L’objectif des deux matches du week-end :
« C’est une fenêtre qualificative et l’enjeu est très clairement de faire un et on l’espère deux pas vers la qualification. On a démarré cette phase qualificative par une défaite en Allemagne qui nous plombe un peu. Les Allemands ne peuvent nous faire que du mal mais ils ne sont pas concernés par cette course à la qualification (NDLR: en tant que pays co-organisateur). Il est très important de battre la Grande-Bretagne pour confirmer notre victoire contre le Monténégro. Dans ce cas-là, en tout état de cause, la dernière fenêtre qualificative de février nous permettrait d’assurer notre qualification définitivement. Le match contre la Grande-Bretagne vendredi est le plus crucial des deux même si on veut gagner les deux rencontres.
Les priorités collectives des entraînements :
C’est bien sûr d’avoir très vite quelques systèmes qui nous permettent d’évoluer ensemble et puis dès cet après-midi on va effectuer un travail défensif car on sait que, moins il y a de temps de préparation, plus les aspects défensifs priment. Si on est capable de bien défendre, ça nous permettra d’avoir davantage de rythme, de jeu rapide, et de pouvoir faire la différence comme ça. Là où le format de la fenêtre est encore un peu plus compliqué que les fois précédentes, c’est qu’à partir de demain on va partager le Palais des sports de Pau avec nos adversaires et donc les temps d’entraînement vont être réduits. Lorsqu’on s’entraînait les fois précédentes à Nanterre, on avait des créneaux de deux heures matin et après-midi, là on aura des matinées à 45 minutes et seulement une heure et demi l’après-midi.
L’état de forme des joueurs :
Pour l’instant, nous n’avons que neuf joueurs puisque les Parisiens qui jouaient hier en fin de soirée ne sont arrivés que ce matin et ne s’entraîneront que cet après-midi. Heureusement, les joueurs en question ne se sont pas blessés durant cette rencontre, les autres non plus. L’état du groupe est plutôt bon. L’état d’esprit est conforme aux fenêtres précédentes avec une volonté de bien faire. Il faudra être capable en simplement quatre jours d’arriver à jouer ensemble et de trouver une efficacité. Il faut que la cohésion soit d’abord opératoire et on avait vu en Allemagne en février qu’après une préparation qui semblait très intéressante, on avait été mis en difficulté par l’agressivité allemande. Le leitmotiv des quatre jours de prépa, ça va être d’être capable de défendre fort vendredi après-midi pour le premier match contre la Grande-Bretagne.
« Il faut que l’on soit prêt à affronter ce basket qui est très engagé. Il faut s’attendre à un petit combat »
Le basket atypique des Britanniques :
Je ne sais pas si on peut appeler ça un basket atypique mais ce sont des joueurs qui pour la plupart ne jouent pas en Grande-Bretagne, en tous les cas les leaders de l’équipe. Et surtout, ce que j’ai dit aux joueurs ce matin, par rapport aux autres équipes de la poule, c’est la plus athlétique avec nous. Les joueurs que l’on connaît, Ovie Soko, Myles Hesson, Gabriel Olaseni, ont une valeur athlétique intéressante et ça déteint beaucoup sur le jeu des Anglais, qui courent beaucoup. C’est une équipe qui relance à tout va et il faudra que l’on soit capable d’endiguer ça. De l’autre côté, c’est une équipe qui a causé beaucoup de problèmes aux Allemands par les switchs défensifs. Les joueurs sont assez polyvalents, même les intérieurs ne sont pas de très grande taille, mais par contre ils tiennent bien les duels, et les arrières sont plutôt costauds dans l’ensemble, et les Allemands se sont pris les pieds dans le tapis. Il faut que l’on soit prêt à affronter ce basket qui est très engagé. Il faut s’attendre à un petit combat. Il y a aussi l’état d’esprit britannique qui ne recule pas facilement. Donc soyons prêt !
Les championnats anglais et allemand n’ont pas stoppé alors que l’on joue de façon très sporadique en Jeep Elite :
C’est effectivement un élément important. On voit dans le championnat de France que les équipes qui manquent de rythme sont souvent désavantagées. On a beaucoup de joueurs dont l’équipe joue en coupe d’Europe et qui ont pu malgré tout avoir un rythme de rencontre à l’image de Mathias Lessort, Isaïa Cordinier, des joueurs de Boulogne et quelques autres. C’est la même chose pour ceux qui jouent en Espagne. Je pense qu’on n’a pas cet handicap-là et plusieurs des leaders anglais jouent dans le championnat de France, Soko au Mans, Hesson à Chalon et ils peuvent avoir aussi ces problèmes-là. C’est moins vrai pour l’Allemagne.
Le fait de ne pas disposer de Moutapha Fall alors que la Turquie fait appel à son Américain naturalisé Shane Larkin qui est aussi en Euroleague :
Ce n’est pas le seul. Il y a à Villeurbanne un certain nombre de joueurs qui étaient potentiellement sélectionnables. Ça fait partie du jeu. On savait comment les choses allaient se passer. Ça interpelle plus le fait que Shane Larkin soit turc après Ali Muhammed (NDLR : alias Bobby Dixon). On a souvent cette discussion. Je crois qu’on n’a pas à regretter quoique ce soit à ce niveau-là. La France depuis très longtemps maintenant a pris le parti de jouer avec des joueurs autochtones et c’est très bien comme ça (…) Sur la fenêtre précédente, l’ASVEL était vraiment mobilisée par l’Euroleague et il m’avait semblé difficile de prendre les joueurs qui n’auraient pu venir que pour le deuxième match. Pour avoir connu ça en 2018 où la seule fenêtre où l’on avait pu disposer de joueurs Euroleague et même NBA avec Nicolas Batum, ça n’avait pas été un franc succès car les joueurs n’étaient arrivés qu’en cours de préparation. On avait perdu en Bulgarie et c’était la seule défaite que l’on avait concédé à l’époque en phase de qualification. Là, en l’occurrence, l’ASVEL joue vendredi soit le même jour que nous jouons contre la Grande-Bretagne, aussi on a décidé de partir sur un groupe qui du premier jour jusqu’à la fin de la fenêtre va être entièrement concentré et concerné par cette fenêtre. C’est le choix qui a été fait même s’il est délicat puisque par rapport à l’an passé, l’ASVEL a les leaders des précédentes fenêtres, Mous Fall, Paul Lacombe, Guershon Yabusele.
« Axel Bouteille depuis deux saisons fait des choses vraiment intéressantes avec son club. Maintenant on attend un peu une confirmation au niveau de l’équipe nationale »
Le rôle d’Andrew Albicy :
Même si je ne l’ai pas encore annoncé à tout le monde -ça sera fait cet après-midi lors d’une petite réunion de présentation qui va précéder l’entraînement et que l’on fait de façon systématique dans les fenêtres-, il sera le capitaine de l’équipe. De par son expérience, on va lui confier le rôle d’emmener ses coéquipiers dans la direction que l’on souhaite. A savoir l’engagement défensif, c’est aussi l’un de ses points forts et il est le premier rideau de notre système défensif. Je compte sur lui pour donner le tempo d’une agressivité qui doit être plus forte que celle que l’on avait montré lors de nos premiers matches, en particulier en Allemagne en février. Etant donné le temps de préparation, le fait que l’on ne se connaît pas tous, il est très important d’être sur ce registre-là et Andrew est le joueur idoine pour montrer l’exemple à l’ensemble de ses coéquipiers.
La hiérarchie de l’équipe :
On vient de parler d’Andrew Albicy. J’ajouterai son pendant à la mène, Axel Julien, qui peut être décalé en 2. On sait que l’on a une traction arrière qui a une relative expérience de ces fenêtres. A l’intérieur, je compte beaucoup sur Mathias Lessort et Amath Mbaye qui eux aussi ont quand même une petite expérience. Ils étaient tous les deux dans l’équipe médaillée de bronze à la Coupe du monde. Ça nous permet d’avoir une assise sur les postes 1-5 qui soit assez solide pour ces deux matches-là. Aux ailes, on part un peu plus dans l’inconnu même si on sait que Axel Bouteille depuis deux saisons fait des choses vraiment intéressantes avec son club. Maintenant on attend un peu une confirmation au niveau de l’équipe nationale. De la même façon, l’excellent début de saison d’Isaïa Cordinier me donne l’espoir qu’il confirme ça au niveau de l’équipe nationale. Mais sur les postes extérieurs, on n’a pour l’instant aucun joueur dont on peut dire qu’il a été dominant lors des fenêtres précédentes.
Les joueurs novices :
C’est la situation des fenêtres qui veut ça souvent. Ça représente effectivement une crainte. On a vu en février dernier, alors que l’état d’esprit était excellent et qu’il y avait beaucoup d’enthousiasme, que les matches internationaux ça demande de l’expérience. Là on a le retour d’Andrew et heureusement, il y a un mixte. C’est important qu’il y ait quelques joueurs qui puissent transmettre, ça accélère l’intégration des novices. Pour avoir bien observé la fenêtre de février, même les Anglais sont très dangereux. Il faut se garder de penser que ça pourrait être un match facile, ça va être difficile, et pour ça c’est important d’avoir ces joueurs qui ont de l’expérience et qui, en plus du coaching staff, vont aider les nouveaux à avoir la bonne attitude. Il faut que l’on soit dans l’agressivité, dans l’engagement, que l’on soit dans l’idée de ne pas laisser ces équipes-là s’installer facilement dans le match, dérouler. Qui plus est alors que l’équipe de Grande-Bretagne a de l’expérience car les joueurs qui sont là cette semaine sont les mêmes depuis plusieurs années. Les Anglais jouent parfois comme une équipe de club tellement ils sont habitués à jouer ensemble en sélection.
Son nouveau rôle à temps plein à la fédération :
Pour cette fenêtre, ça m’a permis en amont de pouvoir préparer les choses plus calmement. Ça me permet aussi dans l’observation des joueurs de pouvoir y consacrer davantage de temps. Par exemple, je n’ai pratiquement loupé aucun match de nos joueurs en Euroleague depuis le début de la saison. Je regarde leurs équipes de façon systématique. En revanche, il y a pour l’instant la frustration de ne pas pouvoir les rencontrer. La saison NBA va commencer bientôt et j’espère qu’après la nouvelle année, ça puisse se rouvrir et que l’on puisse utiliser ma disponibilité pour aller rencontrer les joueurs. Ça sera d’autant plus important par rapport à une préparation des Jeux qui sera forcément compliquée par rapport au calendrier. J’ai bon espoir que la situation par rapport à la COVID évolue et me le permette. C’est en tous les cas ce que l’on souhaite avec Boris. On a déjà parlé pas mal de ça et on attend un peu plus pour pouvoir programmer ces déplacements. »
Les résultats:
Stage à Vechta (Allemagne)
Vendredi 21 février – Allemagne-France : 83-69 |
Stage au Vendéspace
Lundi 24 février – France-Monténégro : 85-66 |
Le programme:
Vendredi 27 Novembre – 18h00 – Grande Bretagne-France
Dimanche 29 Novembre – 15h00 – France-Allemagne
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L’objectif des deux matches du week-end :
« C’est une fenêtre qualificative et l’enjeu est très clairement de faire un et on l’espère deux pas vers la qualification. On a démarré cette phase qualificative par une défaite en Allemagne qui nous plombe un peu. Les Allemands ne peuvent nous faire que du mal mais ils ne sont pas concernés par cette course à la qualification (NDLR: en tant que pays co-organisateur). Il est très important de battre la Grande-Bretagne pour confirmer notre victoire contre le Monténégro. Dans ce cas-là, en tout état de cause, la dernière fenêtre qualificative de février nous permettrait d’assurer notre qualification définitivement. Le match contre la Grande-Bretagne vendredi est le plus crucial des deux même si on veut gagner les deux rencontres.
Les priorités collectives des entraînements :
C’est bien sûr d’avoir très vite quelques systèmes qui nous permettent d’évoluer ensemble et puis dès cet après-midi on va effectuer un travail défensif car on sait que, moins il y a de temps de préparation, plus les aspects défensifs priment. Si on est capable de bien défendre, ça nous permettra d’avoir davantage de rythme, de jeu rapide, et de pouvoir faire la différence comme ça. Là où le format de la fenêtre est encore un peu plus compliqué que les fois précédentes, c’est qu’à partir de demain on va partager le palais des sports de Pau avec nos adversaires et donc les temps d’entraînement vont être réduits. Lorsqu’on s’entraînait les fois précédentes à Nanterre, on avait des créneaux de deux heures matin et après-midi, là on aura des matinées à 45 minutes et seulement une heure et demi l’après-midi.
L’état de forme des joueurs :
Pour l’instant, nous n’avons que neuf joueurs puisque les Parisiens qui jouaient hier en fin de soirée ne sont arrivés que ce matin et ne s’entraîneront que cet après-midi. Heureusement les joueurs en question ne se sont pas blessés durant cette rencontre, les autres non plus. L’état du groupe est plutôt bon. L’état d’esprit est conforme aux fenêtres précédentes avec une volonté de bien faire. Il faudra être capable en simplement quatre jours d’arriver à jouer ensemble et de trouver une efficacité. Il faut que la cohésion soit d’abord
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Photo d’ouverture: Andrew Albicy, FIBA