Dans un dossier sur la maternité dans le basket féminin dans Mundo Deportivo, l’internationale Magali Mendy (1,78 m, 32 ans) raconte qu’elle est tombée enceinte alors qu’elle s’apprêtait à jouer pour le Spar Girona en Espagne.
C’est quatre jours avant le début de la reprise que Magali Mendy a annoncé à son club qu’elle devait tirer un trait sur la saison.
« J’ai 32 ans et j’ai toujours voulu des enfants, même si je n’imaginais pas en avoir pendant la saison. Quand je l’ai appris j’étais heureuse, mais c’était aussi surprenant. Je ne m’attendais pas à être dans cette situation à ce moment-là et j’avais beaucoup de doutes », explique t-elle. « Quand j’en ai parlé à l’équipe, j’ai compris que ça pouvait être un casse-tête de trouver une joueuse à ma place à ce moment-là. J’en ai d’abord parlé avec Laia Palau, qui est maintenant la directrice sportive, car j’ai joué avec elle pendant deux ans et c’était plus facile de lui parler. Elle a été surprise, mais ensuite nous avons commencé à tout envisager. Quatre jours plus tard, j’ai prévenu l’équipe. Comme je n’allais pas m’entraîner, elles m’ont demandé si j’allais bien et quand elles ont su, elles étaient très contentes pour moi. »
Magali Mendy se retrouve ainsi dans la même situation que Valériane Vukosavljević la saison dernière avec Basket Landes. Et avec l’envie de rejouer au basket une fois son enfant mis au monde.
« Je veux y retourner après la grossesse. Et je pense que ce sera un défi personnel de revenir et d’être à la hauteur de mon niveau. Mais il me semble aussi important que les joueuses populaires, ou les plus connues, reviennent sur le terrain pour montrer qu’il est parfaitement possible de faire les deux. Être mère et être basketteuse. Il y en a déjà beaucoup, mais il y en aura encore d’autres. De plus, je pense que c’est bien d’avoir ces exemples à portée de main car elles vous donnent la confiance nécessaire pour revenir ».
Pere Puig était depuis sa création et jusqu’à cette année le directeur sportif de Spar Girona avant de passer le relais à Laia Palau. Il explique qu’une maternité perturbe la vie d’un club.
« Lorsque nous avons appris la grossesse de Magali, cela a été une surprise, mais nous étions très heureux pour elle. Elle a signé un contrat de trois ans et le club ne veut pas la licencier, ni ne le pourrait car c’est anticonstitutionnel, mais il est vrai que de nombreux problèmes restent en suspens. Par exemple, la Sécurité sociale établit une limite de salaire, si le salaire de la joueuse est plus élevé, les clubs n’ont pas l’obligation d’égaler ces salaires. Au fil des ans, les choses se sont beaucoup améliorées, mais nous sommes loin de situations comme celles de la WNBA. »
Photo : FIBA