L’internationale espagnole de Girone Marta Xargay (1,80m, 30 ans) possède un magasin de vêtements avec sa mère couturière et celle-ci confectionne des masques à partir de morceaux de tissu :
« Nous pensons qu’en ces temps difficiles pour tous, nous devons nous soutenir de toutes les manières possibles. Nous avons des tissus inutilisés chez mes parents et nous avons pensé à les utiliser pour fabriquer des masques pour ceux qui en avaient besoin. En fait, c’est ma mère qui fait tout parce qu’avec la mise quarantaine je ne peux pas aller chez elle, explique t-elle à As. « Nous vivons à la périphérie de Gérone, dans une zone où les maisons sont attachées les unes aux autres. Il y a un groupe de whatsapp entre voisins et il y a une fille qui se consacre à les ramasser et à les emmener si nécessaire (dans les hôpitaux). Ma mère en fait environ 15 par jour, c’est donc une modeste contribution, mais comme je l’ai déjà dit, je pense que nous vivons à une époque où tout peut s’additionner. »
Comme tous les basketteurs et basketteuses, la joueuse espagnole essaye de conserver sa forme physique et insiste sur le fait qu’il faudra du temps pour être en condition pour rejouer.
« Je travaille avec ce que j’ai sous la main. Ce que je peux vous dire, c’est que j’ai plus de raideur que pendant la saison. Gardez à l’esprit que nous jouons habituellement deux fois par semaine et que nous ne faisons pas beaucoup de ce type d’exercice qui se fait plus dans une salle de sport (…) Il va falloir faire une sorte de pré-saison, et pourtant je ne pense pas que quiconque puisse revenir à 100% après avoir été au chômage pendant au moins un mois. Quelques semaines d’entraînement seront nécessaires car sinon nous aurons plus d’une frayeur à notre retour au jeu. »
Marta Xargay ajoute que son club a dit aux joueuses d’avoir confiance, qu’elles continueront d’être payées mais elle ajoute:
« je peux me mettre à leur place et qu’un moment viendra où la situation changera. »
Photo: FIBA
