Depuis quelque temps, la Catalogne réclame son indépendance. Si cela se concrétisait, quel serait l’impact de cette séparation sur les sélections espagnole et catalane de basket ?
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L’Histoire de l’Espagne n’a jamais été simple, notamment au cours du siècle dernier, avec la terrible guerre civile qui opposa Républicains et troupes fascistes du général Franco (1936-1939). Depuis la mort du dictateur, l’Espagne est redevenue une monarchie constitutionnelle dans laquelle chaque région (Pays basque, Catalogne, Castille, etc.) dispose de nombreuses prérogatives. Ce qui n’empêche pas, depuis plusieurs années, la Catalogne – ou tout du moins une partie non-négligeable de ses habitants – de souhaiter acquérir son indépendance – les Catalans de la péninsule ibérique parlent volontiers de « République indépendante ».
Un site consacré au basket-ball tel que BasketEurope n’est évidemment pas là pour disserter sur le pourquoi et le comment de ces velléités, encore moins pour donner un quelconque avis sur la question. En revanche, cette situation ouvre la porte à une amusante (du moins le croyons-nous) gymnastique de l’esprit, qui prend la forme de la question : « Et si la Catalogne prenait son indépendance, quel serait l’impact sur le basket dans la péninsule ? »
Hormis le fait que la ligue ACB (le championnat national espagnol) se verrait du jour au lendemain amputé d’équipes telles que Malaga, Badalone et, surtout, Barcelone, c’est au niveau des sélections nationales que cette « séparation » aurait le plus d’effets. Mais quels seraient-ils, concrètement ?
Une Espagne solide
Côté Espagne, donc amputée de tous les joueurs catalans, il n’est pas sûr que la séparation aurait de grandes conséquences sur le niveau de l’équipe nationale. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder à quoi ressemblerait une équipe d’Espagne de 12 joueurs :
Cinq majeur
Sergio Rodriguez – Sergio Llull – Alex Abrines – Juancho Hernangomez – Willy Hernangomez
Remplaçants
Juan Calderon – Joan Sastre – Alberto Diaz – Daniel Diez – Fernando San Emeterio – Victor Claver – Felipe Reyes
Pas mal, non ? Et encore cette sélection n’inclut-elle pas l’un ou l’autre des naturalisés espagnols (un seul possible dans l’équipe) : Nikola Mirotic, Serge Ibaka, Ilmane Diop.
Même sans un seul joueur catalan, l’équipe d’Espagne aurait fière allure et pourrait prétendre à la victoire en championnat d’Europe, même si son banc aurait logiquement un peu moins de profondeur que celui de l’équipe « réelle ».
Le réservoir catalan
Et côté Catalogne ? Un chiffre, pour commencer : actuellement, l’Espagne « unie » compte 48,9 millions d’habitants, dont environ 7 millions en Catalogne. Autrement dit, la Catalogne représente 1/7e de la population totale de l’Espagne. Ce qui a un impact évident sur le réservoir de joueurs susceptibles d’évoluer sous une éventuelle bannière catalane.
Pour autant, une hypothétique sélection catalane ne manquerait pas d’allure :
Cinq majeur
Ricky Rubio – Rudy Fernandez – Pierre Oriola – Pau Gasol – Marc Gasol
Remplaçants
Guillem Vives – Oriol Pauli – Sergio Vidal – Pau Ribas – Nacho Llovet – Xavi Rabaseda – Albert Oliver
Le cinq majeur catalan n’a rien à envier à celui d’une Espagne « non catalane », si ce n’est un peu de jeunesse (Rudy et les frères Gasol ne sont plus des perdreaux de l’année…). Il y a dans ce cinq de quoi faire bien des misères à bon nombre d’équipes nationales. En revanche, il est clair que le banc catalan ne serait pas du même niveau. Et, surtout, qu’il serait plutôt dépourvu à l’intérieur.
Globalement, l’Espagne aurait moins à souffrir, au niveau basket, d’une scission que la Catalogne. Pour autant, cette dernière pourrait proposer un niveau de jeu tout à fait appréciable, supérieur à celui de bien des « vraies » nations.
Resterait à voir comment ces équipes évolueraient dans les années suivantes, en fonction de la capacité des deux entités à former et « sortir » de nouveaux talents du niveau de Sergio Llull ou des frères Gasol. Et cette question peut se poser même si la Catalogne reste espagnole…
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L’Histoire de l’Espagne n’a jamais été simple, notamment au cours du siècle dernier, avec la terrible guerre civile qui opposa Républicains et troupes fascistes du général Franco (1936-1939). Depuis la mort du dictateur, l’Espagne est redevenue une monarchie constitutionnelle dans laquelle chaque région (Pays basque, Catalogne, Castille, etc.) dispose de nombreuses prérogatives. Ce qui n’empêche pas, depuis plusieurs années, la Catalogne – ou tout du moins une partie non-négligeable de ses habitants – de souhaiter acquérir son indépendance – les Catalans de la péninsule ibérique parlent volontiers de « République indépendante »
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Photo: Marc Gasol (FIBA)