En NBA, le All-Star Game nourrit la passion des fans et des observateurs, qui y vont de leur commentaire en l’absence notamment de leur joueur favori parmi les récompensés. En Euroleague, il n’y a pas la place pour un tel événement de mi-saison. Mais quels joueurs seraient récompensés cette année si c’était le cas ?
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En Euroleague, le format est clair : une saison régulière, des playoffs et un Final Four pour clôturer la saison. Pas de All-Star break en milieu de saison, ni même de place pour laisser ses joueurs défendre les couleurs de leur pays pendant les fenêtres internationales. Si l’organisation n’a jamais souhaité le réaliser concrètement -il y a eu quelques éditions dans les années 90 sous l’égide de la FIBA-, quels joueurs verrait-on cette saison si un All-Star weekend, basé sur le schéma NBA (All-Star Game, concours de dunks et de 3-points), était adopté par l’Euroleague ? C’est l’heure de faire parler l’imagination.
Le All-Star Game
Comme en NBA, nous avons sélectionné 24 joueurs (cinq de départ et remplaçants) qui mériteraient de participer au match des étoiles version Euroleague, sur des critères sportifs (ratio de victoires, stats individuelles, équilibre entre les équipes). Nous y ajoutons quatre suppléants, dont trois qui remplaceraient les actuels blessés sélectionnés.
Starters (10)
Shane Larkin – Anadolu Efes
14,8 points à 47,0 % aux tirs, 3,1 rebonds, 5,3 passes pour 16,9 d’évaluation en 32 minutes
Leader de la ligue en minutes jouées, Larkin détient actuellement la troisième évaluation moyenne. Il est quatrième aux passes décisives et septième pour les points et les interceptions (1,4). Après un début de saison poussif, il a passé la vitesse supérieure depuis fin novembre et n’a guère ralenti depuis.
Mike James – Monaco
15,7 points à 42,4 % aux tirs, 2,8 rebonds, 5,8 passes pour 14,7 d’évaluation en 31 minutes
James a connu des hauts et des bas cette saison, mais ses récentes performances le propulsent starter. Cinquième meilleur marqueur et deuxième meilleur passeur de la compétition tout en se classant huitième aux interceptions et septième à l’évaluation moyenne, il a les clés du camion monégasque.
Lorenzo Brown – UNICS Kazan
14,1 points à 50,2 % aux tirs, 3,7 rebonds, 6,1 passes pour 17,1 d’évaluation en 30 minutes
Le chef d’orchestre de l’UNICS, l’une des surprises de la saison. Brown est le meilleur passeur de la compétition, le quatrième à l’évaluation, le sixième aux interceptions (1,5) et le huitième au scoring. Dans la course au MVP.
Vasilije Micic – Anadolu Efes
16,1 points à 43,7 % aux tirs, 2,6 rebonds, 4,2 passes pour 13,9 d’évaluation en 29 minutes
Le MVP en titre a vécu un début de saison en-dessous de ses standards, la faute aux blessures. Mais il reste le meilleur marqueur du champion d’Europe en titre, le deuxième meilleur de la compétition, et n’a pas volé sa place dans le cinq de départ.
Sasha Vezenkov – Olympiakos
12,8 points à 52,0 % aux tirs, 5,7 rebonds, 1,5 passe pour 15,9 d’évaluation en 29 minutes
Il est en passe de ramener l’Olympiakos aux playoffs, qu’ils n’ont pas vécu depuis 2018. Vezenkov réalise pour le moment la meilleure campagne de sa carrière. Deuxième meilleur scoreurs des Reds et meilleur rebondeur, deux meilleurs chiffres en carrière, tout comme ses 1,0 interception par match. La huitième évaluation de la compétition.
Vladimir Lucic – Bayern Munich
13,0 points à 44,8 % aux tirs, 4,4 rebonds, 1,3 passe pour 13,2 d’évaluation en 31 minutes
L’âme du Bayern Munich. Avec lui, l’équipe allemande affiche un bilan de 12-8. Sans lui : 0-4. Lucic est ultra complet et capable de retourner les situations dans les derniers instants. Grâce à lui, le Bayern reste dans la course aux playoffs.
Nikola Mirotic – FC Barcelone
16,8 points à 57,2 % aux tirs, 5,4 rebonds, 1,3 passe pour 18,2 d’évaluation en 25 minutes
Jusqu’à présent, Mirotic réalise une saison régulière impressionnante et emmène le Barça à la place de co-leader. À 31 ans, il joue tout juste 25 minutes par match (42e de la ligue) mais est le meilleur marqueur et se classe deuxième à l’évaluation. Et son tir est des plus efficaces (46,9 % à 3-points, 64,9 % à 2-points et 89,5 % aux lancers).
Guerschon Yabusele – Real Madrid
11,9 points à 59,2 % aux tirs, 4,7 rebonds, 1,7 passe pour 13,7 d’évaluation en 27 minutes
Il est le joueur le plus responsabilisé par Pablo Laso au Real Madrid cette saison. Clutch, ses exploits offensifs ont garanti plus d’une victoire à la maison blanche, qui est co-leader de l’Euroleague.
Walter Tavares – Real Madrid
12,5 points à 75,2 % aux tirs, 7,4 rebonds, 1,9 contre pour 19,5 d’évaluation en 25 minutes
Déjà deux fois meilleur défenseur de la ligue, Tavares réalise sa campagne la plus complète en Euroleague. Il a l’évaluation la plus élevée de la ligue tout en jouant moins de 25 minutes, tout comme la moyenne de contres et l’efficacité dans la peinture, et la deuxième moyenne aux rebonds. Et le Real est co-leader.
Jan Vesely – Fenerbahçe
13,4 points à 58,9 % aux tirs, 5,9 rebonds, 2,6 passes pour 16,8 d’évaluation en 29 minutes
Il a tenu à bout de bras le Fener en début de saison, malgré l’empilement de défaites. Indispensable, Vesely est blessé depuis le déplacement à l’ASVEL (remplacé par Ante Zizic dans le cinq et par Moustapha Fall en suppléant).
Remplaçants (14)
Scottie Wilbekin – Maccabi Tel Aviv
16,0 points à 42,9 % aux tirs, 2,1 rebonds, 4,2 passes pour 14,7 d’évaluation en 29 minutes
Troisième scoreur, troisième intercepteur, neuvième passeur, dixième à l’évaluation globale, celui qui réussit le plus de 3-points… Wilbekin est le feu du Maccabi Tel Aviv, capable de pointes monstrueuses comme contre Monaco
Chris Jones – ASVEL
13,1 points à 49,0 % aux tirs, 2,9 rebonds, 3,7 passes pour 13,6 d’évaluation en 28 minutes
Dans le top 15 à l’évaluation globale, Jones a la meilleure évaluation de l’ASVEL et n’a pas manqué un match. Sa régularité est étonnante, comme le fut le début de saison de son équipe (préféré à Elie Okobo (ASVEL) et Nick Calathes à la mène).
Kostas Sloukas – Olympiakos
11,4 points à 42,9 % aux tirs, 2,9 rebonds, 4,3 passes pour 11,4 d’évaluation en 24 minutes
Auteur d’un buzzer beater d’anthologie conte l’Anadolu Efes, Sloukas est propulsé au All-Star Game. Le maître à jouer de l’équipe grecque (préféré à Moustapha Fall).
Jordan Loyd – Zénit
13,2 points à 43,6 % aux tirs, 4,0 rebonds, 3,9 passes pour 13,5 d’évaluation en 27 minutes
Joueur complet et élégant, c’est aussi le meilleur scoreur du Zénit. Loyd n’est pas innocent à la 4e place ex aequo des Russes.
Nando De Colo – Fenerbahçe
12,1 points à 48,0 % aux tirs, 2,2 rebonds, 4,0 passes pour 12,3 d’évaluation en 23 minutes
Il est devenu le meilleur joueur à l’évaluation cumulée dans l’histoire de la compétition, avant de se blesser à la main, malgré un début de saison en deçà de ses performances habituelles. Blessé, le 4e intercepteur de la compétition est remplacé par Elie Okobo.
Will Clyburn – CSKA Moscou
14,9 points à 39,1 % aux tirs, 5,2 rebonds, 1,7 passe pour 12,8 d’évaluation en 28 minutes
Le CSKA Moscou manque de leaders cette saison, mais Will Clyburn ne faiblit pas dans son apport, notamment au scoring (septième meilleur marqueur de la compétition).
Mario Hezonja – UNICS Kazan
14,0 points à 44,8 % aux tirs, 6,0 rebonds, 1,6 passe pour 14,0 d’évaluation en 29 minutes
Treizième à l’évaluation, dixième scoreur, c’est aussi le plus petit membre du top 10 aux rebonds. Complet, Hezonja réalise une saison fantastique de Kazan est toujours dans la course aux playoffs.
Nikola Kalinic – Etoile Rouge
13,1 points à 46,2 % aux tirs, 3,5 rebonds, 3,4 passes pour 11,5 d’évaluation en 30 minutes
L’Etoile Rouge de Belgrade fait mieux que les années précédentes (13e) et Kalinic est sa plus belle étoile. Il perd tout de même près de 3 balles par match.
Shavon Shields – Olimpia Milan
12,6 points à 43,7 % aux tirs, 4,0 rebonds, 2,8 passes pour 13,2 d’évaluation en 30 minutes
Principale force offensive de la troisième meilleure équipe de la compétition, Shields est un indispensable au groupe milanais. Blessé, il est remplacé par son coéquipier Nicolo Melli.
Tornike Shengelia – CSKA Moscou
12,7 points à 47,4 % aux tirs, 4,7 rebonds, 2,5 passes pour 12,9 d’évaluation en 25 minutes
Blessé après un départ canon, il a énormément manqué au CSKA Moscou pendant son absence. Mais sa présence n’en fut que plus remarquée.
Jordan Mickey – Zénit
10,5 points à 50,9 % aux tirs, 4,3 rebonds, 0,8 passe pour 11,1 d’évaluation en 26 minutes
Deuxième force offensive du Zénit, il est également le dixième contreur de la compétition. Préféré à John Brown (UNICS) pour récompenser le travail de Saint-Pétersbourg.
Ante Zizic – Maccabi Tel Aviv
12,7 points à 69,2 % aux tirs, 5,4 rebonds, 0,9 contre pour 15,4 d’évaluation en 22 minutes
Malgré un temps de jeu réduit, le Croate apporte énormément, jusqu’à être la neuvième évaluation et le septième contreur de la compétition.
Kyle Hines – Olimpia Milan
8,3 points à 62,7 % aux tirs, 5,1 rebonds, 2,0 passes pour 13,2 d’évaluation en 24 minutes
A 35 ans, ce qu’il réalise est monstrueux. Meilleure évaluation de Milan, troisième équipe d’Europe, Hines est propulsé au All-Star Game.
Brandon Davies – FC Barcelone
10,5 points à 52,1 % aux tirs, 3,0 rebonds, 1,7 passe pour 9,7 d’évaluation en 20 minutes
Deuxième meilleur scoreur de l’équipe co-leader de l’Euroleague, Davies n’a pas volé sa place, où il était pourtant en concurrence avec Mous Fall, Vincent Poirier ou encore Nikola Milutinov.
Suppléants (4)
Nick Calathes – FC Barcelone
7,5 points à 46,9 % aux tirs, 4,8 rebonds, 5,3 passes pour 12,7 d’évaluation en 24 minutes
Troisième passeur de la compétition, le chef d’orchestre des Blaugranas.
Elie Okobo – ASVEL
15,8 points à 47,2 % aux tirs, 2,8 rebonds, 4,0 passes pour 13,2 d’évaluation en 29 minutes
Cinquième meilleur scoreur de la compétition. Mais aussi celui qui perd le plus de ballons.
Nicolo Melli – Olimpia Milan
7,6 points à 44,8 % aux tirs, 6,0 rebonds, 1,2 interception pour 11,3 d’évaluation en 25 minutes
Huitième rebondeur, celui qui en prend le plus hormis les pivots. Déjà l’âme de Milan.
Moustapha Fall – Olympiakos
8,0 points à 66,1 % aux tirs, 4,9 rebonds, 1,0 contre pour 11,7 d’évaluation en 23 minutes
Sixième contreur de la compétition, il a structuré la défense de l’Olympiakos.
Mentions : John Brown (UNICS Kazan), Cory Higgins (FC Barcelone), Vincent Poirier, Thomas Heurtel (Real Madrid), Sergio Rodriguez (Olimpia Milan), Nikola Milutinov (CSKA Moscou), Devin Booker (Fenerbahçe), Tibor Pleiss (Anadolu Efes), Darrun Hilliard (Bayern Munich), Dwayne Bacon, Donatas Motiejunas (Monaco), James Nunnally (Maccabi), Luke Sikma, Maodo Lo (ALBA Berlin), Wade Baldwin, Simone Fontecchio (Baskonia), Georgios Papagiannis (Panathinaikos).
Concours de trois-points
Nous avons sélectionné huit joueurs selon leur pourcentage à 3-points et en ne sélectionnant qu’un joueur par équipe.
Marco Spissu (UNICS Kazan) : 52,2 % à 3-points
L’un des tous meilleurs pourcentages de la compétition.
William Howard (ASVEL) : 48,6 % à 3-points
Jusqu’en milieu de saison le meilleur derrière l’arc dans l’histoire de l’Euroleague (au moins deux saisons).
Kyle Kuric (FC Barcelone) : 43,4 % à 3-points
Véritable gachette, il est le principal shooteur du Barça avec Laprovittola.
Marcus Eriksson (ALBA Berlin) : 43,0 % à 3-points
Troisième plus gros artilleur de la ligue (2,62 de moyenne).
Scottie Wilbekin (Maccabi Tel Aviv) : 39,5 % à 3-points
Celui qui marque le plus de 3-points dans la ligue (2,78 de moyenne) et qui en tente le plus (7,04).
Billy Baron (Zenit) : 35,7 % à 3-points
Le sniper du Zénit, capable de faire basculer des matches.
Vasilije Micic (Anadolu Efes) : 32,2 % à 3-points
Pas toujours en réussite cette saison, le MVP tourne à près de 40 % depuis trois saisons.
Mike James (Monaco) : 31,9 % à 3-points
Un pourcentage bas qui s’explique par des shoots très lointains, mais un sniper hors pair.
Concours de dunks
Nous avons sélectionné quatre joueurs selon des critères d’explosivité, de popularité et d’équité entre les clubs.
Donta Hall (Monaco)
Elu joueur le plus spectaculaire de l’Euroleague à la mi-saison.
Josh Nebo (Zalgiris Kaunas)
Il faut bien un représentant du Zalgiris au All-Star Weekend.
Shaquielle McKissic (Olympiakos)
Petit gabarit explosif, c’est un habitué des top 10.
Wade Baldwin (Baskonia)
Autre habitué des top 10, c’est un dunkeur naturel capable de monter très haut. Et il faut bien un représentant de Vitoria.
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En Euroleague, le format est clair : une saison régulière, des playoffs et un Final Four pour clôturer la saison. Pas de All-Star break en milieu de saison, ni même de place pour laisser ses joueurs défendre les couleurs de leur pays pendant les fenêtres internationales. Si l’organisation n’a jamais souhaité le réaliser concrètement -il y a eu quelques éditions dans les années 90 sous l’égide de la FIBA-, quels joueurs verrait-on cette saison si un All-Star weekend, basé sur le schéma NBA (All-Star Game, concours de dunks et de 3-points), était adopté par l’Euroleague ? C’est l’heure de faire parler l’imagination.
Le All-Star Game
Comme en NBA, nous avons sélectionné 24 joueurs (cinq de départ et remplaçants) qui mériteraient de participer au match des étoiles version Euroleague, sur des critères sportifs (ratio de victoires, stats individuelles, équilibre entre les équipes).
Starters (10)
Shane Larkin – Anadolu Efes
14,8 points à 47,0 % aux tirs, 3,1 rebonds, 5,3 passes pour 16,9 d’évaluation en 32 minutes
Leader de la ligue en minutes jouées, Larkin détient actuellement la troisième évaluation moyenne. Il est quatrième aux passes décisives et septième aux points et aux interceptions (1,4). Après un début de saison poussif, il a passé la vitesse supérieure depuis fin novembre et n’a guère ralenti depuis.
Mike James – Monaco
15,7 points à 42,4 % aux tirs, 2,8 rebonds, 5,8 passes pour 14,7 d’évaluation en 31 minutes
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Photo : Nikola Mirotic (Euroleague)
