Depuis les Jeux d’Atlanta en 1996, l’équipe des Etats-Unis a remporté 100 matches pour une seule défaite lors des compétitions officielles majeures avec six médailles d’or consécutives aux Jeux Olympiques (1996, 2000, 2004, 2008, 2012 et 2016), cinq autres à la Coupe du monde (1998, 2002, 2010, 2014, 2018), une autre de bronze (2006) et aussi un trophée au championnat des Amériques (2007).
Plusieurs des Américaines sont décorées comme des maréchaux de l’URSS car elles ont remporté des titres à l’université, en WNBA et en Europe. La meneuse Sue Bird, 38 ans, est la plus gâtée de toutes pour avoir gagné deux titres universitaires, trois de WNBA et quatre Euroleague. Et on vous fait grâce de tous les trophées individuelles.
« Cela signifie beaucoup, » a-t-elle commenté après le nouveau couronnement à Ténérife. « Hier, lors de la conférence de presse, je disais que c’est une idée fausse de penser que c’est facile pour nous. Je comprends ça parce que les scores peuvent le dire parfois. Mais ce n’est pas facile. Nous devons atteindre notre point culminant au bon moment. C’est extrêmement satisfaisant lorsque vous le faites. »
L’équipe des Etats-Unis est une mécanique infernale qui broie ses adversaires alors qu’elle n’a même pas le temps de faire des tours de chauffe. Elle s’est préparée, notamment au tournoi d’Antibes, sans toutes ses joueuses. Sue Bird, Breanna Stewart et Jewell Loyd se sont un tout petit peu reposées après avoir gagné le championnat de WNBA avec le Seattle Storm, tout comme Elena Delle Donne qui faisait partie des finalistes, et qui était handicapée en Espagne par une blessure au genou.
Le fabuleux triplé de Breanna Stewart
Breanna Stewart, 24 ans, 1,93m mais 2,16m d’envergure ( !) est évidemment loin d’avoir le palmarès de son aînée Sue Bird mais elle met les bouchées doubles. Formée comme Sue Bird dans l’usine à championnes de l’université de Connecticut, elle a réussi l’immense exploit de gagner quatre titres NCAA et quatre trophées de MVP du Final Four lors de son cursus.
Après s’être vu attribuer cet été les oscars de MVP de la saison régulière et de la finale WNBA, elle a reçu celui de MVP de la Coupe du monde.
« Cela fait des mois incroyables, c’est sûr », a déclaré Stewart. « Le plus important de tout ça est que l’équipe est concentrée et qu’elle gagne. J’ai simplement essayé d’apporter tout ce que je pouvais à cette équipe. Avec USA Basketball, il y a tant d’autres grandes joueuses autour de vous. Vous devez juste faire ce qu’il faut pour remporter l’or. L’année a été excellente, surtout après le début du championnat WNBA. C’est le meilleur que cela puisse être. Et chaque fois que j’ai l’occasion de représenter les États-Unis, le but est évidemment de remporter la médaille d’or, en particulier avec ce groupe, avec ces vétérans. Elles nous montrent la voie à suivre. »
Stewart a rapidement gravi les échelons sur la scène internationale depuis ses débuts en Coupe du monde avec l’équipe américaine en 2014. Cette année-là, la junior de Connecticut était reléguée au bout du banc de l’équipe avec 1,8 point par match. Aux Jeux olympiques de 2016, Stewart était la plus jeune de l’équipe US et celle qui a joué le moins de minutes. Elle a prouvé -une fois de plus- à Ténérife qu’elle possède des fondamentaux parfaits et qu’elle est aussi à l’aise de la main gauche que de la main droite.
Jusque-là, elle monnayait son talent l’hiver en Chine. On va avoir le privilège de la découvrir cette saison en Euroleague. Elle a signé à Koursk. Et comme tout ce qu’elle touche se transforme en or, le club russe fait partie des grands favoris de la compétition.
Photos: En haut, Sue Bird avec la princesse Letizia d’Espagne et en bas Breanna Stewart.