C’était électrique, tendu et superbe. Ce n’était qu’un deuxième match de poule mais ça ressemblait à une demi-finale ou une finale. Menés quasiment tout le match, les Bleuets sont venus coiffer avec beaucoup de caractère les Serbes sur le fil, 69-67.
Ousmane Dieng (17 points) est sorti meilleur marqueur du match côté français, Hugo Mienandi (12 points) a été décisif dans le money time mais c’est l’albatros Victor Wembanyama, sur les bases d’un triple double surnaturel (11 points, 10 rebonds, 7 contres) qui a crevé l’écran.
Il est tout de suite apparu que si les Serbes avaient un léger déficit en taille -c’est si peu fréquent-, ils avaient du répondant à l’intérieur notamment avec Vuk Boskovic et Filip Brankovic à la musculature déjà bien affirmée.
Comme le reste du match, le premier quart-temps fut rythmé, intense, avec une belle adresse côté serbe (53,8%), ce qui leur a permis de faire la course en tête pour aboutir à 22-24.
La taille et l’incroyable envergure de Victor Wembanyama lui permettaient d’être un paratonnerre en défense et comme les consignes défensives étaient respectées des deux côtés, on assistait à un long surplace. Les Serbes profitaient un peu mieux des opportunités mises à leur disposition et avec le trio Matija Belic (12 points)/Nikola Radovanovic (11)/Filip Brankovic (11), ils s’offraient un bonus de 7 points à la mi-temps (40-33). Les Français avaient marqué deux fois moins de points dans ce quart-temps que dans le premier.
La patte gauche de Nikola Radovanovic (20 points à 5/10 à trois-points) faisait très mal aux Français et mettait en extase le banc serbe. Un écart de douze points était constaté à la 26e minute (39-51). Les Serbes faisaient preuve d’une grande maturité mais Victor Wembanyama leur posait parfois des problèmes insolubles. Contres, dissuasion globale, alley-oop, rebonds, tout y passait.
Les Bleuets avaient le mérite de ne pas lâcher le morceau et revenaient à quatre points, 51-55, puis à trois 56-59 (35e), et enfin à égalité, 62-62 à 3′ de la fin.
Le final était palpitant. Le puissant et opportuniste Hugo Mienandi donnait l’avantage à son équipe, puis c’était autour de Nikola Radovanovic d’un heureux trois-points avec la planche de faire de même. C’était encore Mienandi qui refaisait passer les Français devant. Il devait être de nouveau sur les deux derniers coups gagnants. Une passe décisive à Ousmane Dieng puis plus tard un rebond offensif sur un lancer manqué de ce même Dieng.
On attend la suite avec impatience. Dès demain contre la Grèce.
La boxscore est ici.
Si vous avez manquez le match:
Photo: Victor Wembanyama, FIBA