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Euro U18: Les 12 médaillés de bronze vus par leur coach

Les U18 ont obtenu en Lettonie une médaille de bronze. Ce n’était pas écrit dans le marc de café car la génération 2000 n’est pas la plus talentueuse et elle était privée de son joyau, Sekou Doumbouya. Son coach Frédéric Crapez nous a expliqué hier comment elle a réussi ce qui est un exploit et… Con

Les U18 ont obtenu en Lettonie une médaille de bronze. Ce n’était pas écrit dans le marc de café car la génération 2000 n’est pas la plus talentueuse et elle était privée de son joyau, Sekou Doumbouya. Son coach Frédéric Crapez nous a expliqué hier comment elle a réussi ce qui est un exploit et il revenu sur la raison qui fait que depuis un quart de siècle la France moissonne des médailles en jeune alors qu’auparavant c’était le néant.

Aujourd’hui, il nous brosse le portrait de chacun des médaillés.

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Karlton Dimanche

Meneur de jeu – 1,93m

8,6 points, 5,9 rebonds, 3,4 passes, 3,9 interceptions

L’interception, c’est sa marque de fabrique. Il a de longs bras, il anticipe bien, il sent bien les coups. C’est un joueur qui est dans l’ombre à Cholet de Killian Hayes et il découvrait le niveau, ce qui explique qu’il était un peu plus en difficulté sur les deux derniers matches. Il a tout pour faire un joueur de haut niveau. Il faut qu’il travaille son tir, il le sait, et qu’il soit encore plus régulier qu’il ne l’a été. A part le petit Bouris, on n’avait que des combos. Quand il joue avec Killian Hayes à Cholet, ce sont deux arrières qui montent le ballon. C’est quand même celui qui montrait le plus de gages de sécurité pour monter la balle. Il peut courir, donner du rythme, il arrive à franchir son joueur en un-contre-un.

Timothé Crusol

Meneur de jeu – 1,88m

5,7 points, 4,4 passes

Notre deuxième meneur, le stabilisateur. Celui qui à qui on peut confier le ballon. Un super Euro. Il n’a pas été réussite au niveau adresse car il a fait une grosse saison avec le Centre Fédéral. Il n’a pas été blessé, il ne s’est jamais arrêté. C’est lui qui a la meilleure lecture du jeu. Quand il fait une erreur, pas besoin de lui dire, il se retourne vers toi et il lève le bras. Il sait que c’est pour lui. C’est un joueur très, très important qui a suppléé Karlton à la mène, qui a organisé l’équipe. Il a un physique intéressant, il peut défendre, il est grand. Il est dans l’ombre de Killian Hayes et de Théo Malédon mais c’est vraiment un très bon joueur.

Lucas Bourhis

Meneur de jeu – 1,76m

5,8 points

Il a fait un grand championnat d’Europe non pas parce qu’il a beaucoup joué mais parce qu’il a accompli son rôle qu’on lui a bien expliqué au départ. Ce n’était pas facile pour lui car il a toujours été dans des équipes où il était le leader et où il jouait beaucoup. 1,75m. Malheureusement, par rapport au niveau international et au style de jeu que l’on voulait donner à l’équipe, en mettant beaucoup de pression sur la balle, sur les pick n’roll, il faut lever les mains, c’était difficile pour lui de demander un rôle majeur. C’est un garçon très adroit, que l’on a plus utilisé en meneur-shooteur voir en numéro 2 plus qu’en meneur organisateur qu’il est en club. Contre la Serbie, il ramène l’équipe et on passe de -20 à -11. Et les 8-9 minutes qu’il joue pour la médaille de bronze, il est très bon. Il a vraiment bien tenu le rôle qu’on souhaitait le voir tenir. Robineau et lui dans ce rôle-là ont été parfaits.

Joël Ayayi

Deuxième arrière – 1,90m

15,7 points, 50% aux tirs, 3,6 rebonds, 1,7 interception

On ne savait pas au départ de la campagne quel Joël on allait retrouver puisqu’il était resté un an sans jouer. Il était redshirt (NDLR : Joueur qui ne participe pas aux matches) à Gonzaga. Il faisait partie des 14 joueurs, il s’entraînait, mais quand c’était du 5×5, je pense qu’il regardait. Il manquait de rythme au début, etc. On a souvent eu des entretiens avec lui car on se demandait s’il allait retrouver son niveau. Il s’est accroché et il a été déterminant dans les matches essentiels notamment le huitième contre la Grèce où il sort LE match et où on retrouve le vrai Joël. Il s’est investi pour l’équipe, il a été aussi un leader de vestiaire. Il a eu un comportement irréprochable sur cet Euro. Le talent, il l’a, il faut qu’il apprenne à être plus régulier. Il a fait des efforts en défense, il peut en faire davantage encore. En attaque, quand il est on fire, il est inarrêtable. Le tear drop qu’il a est remarquable. En fait, il s’est mis redshirt car il a eu le bac avec un an d’avance et il a pris l’option de faire cinq ans de fac.

Yohan Choupas

Deuxième arrière – 1,90m

9,4 points, 3,4 rebonds, 53,8% à trois-points

Un joueur qui a beaucoup progressé au Centre Fédéral depuis la catégorie minimes. Il est devenu un joueur cadre. Il a un bon tir, très fort en défense, c’était notre stoppeur. Un joueur constant dans la performance. Il a été blessé quatre mois cette année aussi il a eu un peu de mal sur le premier match mais il s’est libéré contre la Turquie et j’ai retrouvé le Yohan que j’ai eu l’an dernier à l’Euro. C’est un vrai joueur d’équipe qui peut être leader sur le terrain par sa présence, ce qu’il fait. C’était l’un des deux cadres avec Mathis Dossou-Yovo en plus de deux facteurs X, Joël Ayayi et Karlton Dimanche. Mathis était le capitaine et pour moi c’était le deuxième. C’est un bon gamin, un excellent état d’esprit. Il signe à Pau, je suis content pour lui. J’adore.

Hugues Robineau

Deuxième arrière – 1,90m

2,6 points

Il fait partie des joueurs qui sortent du banc, qui ont compris leur rôle, qui donnent tout quand ils rentrent. C’est un puncheur, qui ne lâche rien, qui a embêté tous les meilleurs joueurs adverses. Il a toujours apporté tout de suite de l’énergie quand il est rentré sur le terrain. On ne peut évidemment pas faire une équipe avec douze vedettes, il faut des joueurs un peu plus humbles et Hugo est dans ce style-là. Il n’a peur de rien. C’est formidable.

Kenny Baptiste

Ailier – 2,00m

5,0 points, 3,9 rebonds

Un gros potentiel, qui a accepté de dépanner en 4 alors que c’est un futur ailier, un 2-3. Il vient de Guadeloupe et c’est sa troisième année au Mans et j’espère que cette compétition lui aura fait comprendre qu’il faut qu’il soit beaucoup plus dur, plus intense. Mais il a un gros talent, il comprend très bien le jeu

Jacques Eyoum

Ailier-fort – 1,95m

4,9 points, 58,3% à deux-points, 2,9 rebonds

Le guerrier, le combattant, le joueur de l’ombre. Il a été très précieux en défense et au rebond où il a apporté de l’énergie. Quand tu n’as pas trop de talent en attaque, c’est la défense qui te fait gagner des matches. C’est quelqu’un qui met de l’huile dans les rouages et qui permet à l’équipe de se bonifier. Il est physiquement mûr, c’est déjà un sénior. Il a pu s’exprimer grâce à son physique et sa générosité à ce niveau-là. C’est sûr que ça sera plus compliqué pour lui au haut niveau sénior. Il a un bon pourcentage car il ne prend que les tirs qui lui sont donnés à bon escient. 14/24 en sept matches.

Marko Coudreau

Ailier-fort – 2,02m

2,0 points

Il a peu joué et ce n’est pas facile car il peut y avoir de la frustration. Avec le staff, on a expliqué les rôles et Marko a été dans un excellent état d’esprit. Je suis malheureux pour lui car on n’a pas pu le mettre davantage sur le terrain mais il a compris son rôle et il est rentré dans le projet de l’équipe. Il n’a pas tiré l’équipe vers le bas, au contraire. Son problème est au niveau de la dimension athlétique, de la dureté notamment défensivement, au rebond. Sinon c’est un garçon qui exécute bien, qui comprend bien le jeu. Comme Jacques Eyoum a répondu à nos attentes, c’était difficile de changer la hiérarchie.

Mathis Dossou Yovo

Pivot – 2,05m

16,4 points, 54,9% à deux-points, 8,1 rebonds

Il a été énorme. C’est un garçon formidable. Il aurait mérité d’être dans le Cinq de l’Euro. Pas de chance pour lui, il est tombé sur Pecarski et Petrusev, qui méritent leur sélection. Mais le troisième, c’était lui, c’est sûr. C’était notre joueur le plus régulier, le plus impactant. Défense, rebonds et points. Avec la défense que l’on propose en sortant sur les pick n’roll, c’est usant pour un intérieur et lui l’a fait tout le temps et sans rechigner. Respect. Il va à Chalon, on sait que pour un intérieur c’est toujours un peu plus long pour percer mais il est déjà bien costaud et il a de la marge de progression techniquement. Ça peut être un bon professionnel en Pro A voir peut-être plus.

Essome Miyem

Pivot – 2,06m

2,3 points, 2,1 rebonds

Je remercie les deux 2001 d’avoir accepté de doubler car ce n’est jamais évident surtout quand la première compétition était en Argentine (Mondial U17) et que tu as le décalage horaire et qu’il y a des petits bobos. Essome s’est prêté au jeu et a fait une rotation à l’intérieur pour faire souffler Mathis. Il a fait ce qu’il a pu, ça doit lui servir d’expérience pour l’année prochaine où il sera un joueur cadre de l’équipe 2001. Il a donné ce qu’il pouvait au niveau du rebond, de la défense, de l’envergure qui gêne un peu les gens qui rentrent dans la raquette. Un excellent état d’esprit.

Florian Leopold

Pivot – 2,02m

2,2 points, 2,5 rebonds

C’est le mec le plus puissant de l’équipe en développé-couché. C’est un athlète exceptionnel qui doit progresser techniquement et collectivement dans sa compréhension du jeu. Ce sont ses axes de progrès.

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Karlton Dimanche

Meneur de jeu – 1,93m

8,6 points, 5,9 rebonds, 3,4 passes, 3,9 interceptions

L’interception, c’est sa marque de fabrique. Il a de longs bras, il anticipe bien, il sent bien les coups. C’est un joueur qui est dans l’ombre à Cholet de Killian Hayes et il découvrait le niveau, ce qui explique qu’il était un peu plus en difficulté sur les deux derniers matches. Il a tout pour faire un joueur de haut niveau. Il faut qu’il travaille son tir, il le sait, et qu’il soit encore plus régulier qu’il ne l’a été. A part le petit Bouris, on n’avait que des combos. Quand il joue avec Killian Hayes à Cholet, ce sont deux arrières qui montent le ballon. C’est quand même celui qui montrait le plus de gages de sécurité pour monter la balle. Il peut courir, donner du rythme, il arrive à franchir son joueur en un-contre-un.

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Photo: FIBA

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