Privée de Ivan Février, son meilleur marqueur sur le tournoi (14,8 points) et deuxième rebondeur (6,2), et malgré l’ardeur de Yohan Choupas (22 points à 6/14 aux shoots), l’équipe de France a laissé en ce début de soirée l’Allemagne prendre la médaille de bronze (65-73), le même dénouement que l’année dernière.
L’ambiance pour cette « petite finale » avait repris le principe de la douche froide puisque l’on passait de la chaleur torride de la demi-finale avec une salle archi-pleine à des gradins vides et une bande son qui reproduisait le crissement des baskets sur le parquet.
Contrairement à la veille où ils avaient été prolifiques d’entrée, les Bleuets rataient 8 de leurs 9 premiers shoots. S’ils parvenaient un temps à équilibrer le débat, ils perdaient leur meneur Ludovic Beyhurst sur une blessure à la cheville dès la 8e minute -l’Alsacien allait revenir en fin de deuxième quart-temps-, ce qui leur faisait un peu perdre le fil du match (11-16, 10e).
Ca se gâtait ensuite puisque les Allemands avaient pris une belle avance à la 12e minute (11-23) avec un jeu bien structuré et quelques banderilles à trois-points par Bruno Vrcic (3/3). Sous l’impulsion du meneur palois Yohan Choupas (11 points en 10′) la France divisait son retard par deux, 26-31 puis 33-38 à la mi-temps.
Seulement le momentum était de nouveau allemand, 37-47 (25e), avec une adresse générale et spécialement à trois-points bien supérieure. Et même si l’articulation Beyhurst-Choupas fonctionnait bien, les Français étaient toujours à la poursuite des Allemands après trois quart-temps (48-60). L’intérieur Philipp Herkenhoff (2,08m, 20 points, 8 rebonds, 3 passes) était implacable.
Avec ce panier à trois-points de huit mètres avec la planche au buzzer de Jonas Mattisseck, on sentait que les carottes étaient cuites. De fait, les Allemands contrôlaient le tempo du match avec sang froid illustré par un 12/22 derrière l’arc à comparer avec le 5/26 des Français.
La boxscore est ici.
Photo: Ludovic Beyhurst, FIBA
