La déclaration (révélation ?) de Sarunas Marculionis, affirmant que « des Grecs » ont tenté d’acheter des joueurs soviétiques avant la finale de l’EuroBasket 1987, a fait réagir l’un des protagonistes de l’époque, le pivot Panagiotis Fasoulas, qui lui a adressé une lettre ouverte.
«Cher Sarunas,
Il ne m’aurait jamais traversé l’esprit qu’il y ait autant de mesquinerie dans l’âme d’un si grand athlète comme toi.
Depuis les premiers jours qui ont suivi le triomphe de l’équipe grecque en 87, nous étions calomniés par vous, les gars, en tant qu’équipe répandant de fausses allégations selon lesquelles nous avions utilisé des drogues illégales améliorant les performances. Cela a été suivi du commentaire raciste de votre entraîneur (NDLR: Alexandre Gomelski) qui nous a qualifiés de «Mauritaniens».
Il ne faut pas perdre de vue le fait que lors de l’Eurobasket qui s’est déroulé à Athènes, l’équipe nationale de Grèce a été dominante avant de battre l’équipe d’URSS. Nous avons été victorieux à deux reprises de la Yougoslavie, qui comprenait certains des meilleurs basketteurs du monde à l’époque. Vous devez également vous rappeler que lors de l’Eurobasket de Zagreb 89, l’URSS a de nouveau perdu face à la Grèce.
Je suis prêt à comprendre que les défaites du pays pour lequel tu jouais alors, ont provoqué de graves fissures sur le visage de la superpuissance sportive, en particulier venant d’un pays de basket-ball en plein essor comme la Grèce. Je n’avais jamais crû que tout cela causerait et développerait autant de problèmes pour toi, au point que 34 ans plus tard, de sortir ces mensonges dégueulasses, et par conséquent nous devons en subir les conséquences. J’imagine que cet incident de 87 dont tu parles est passé… «inaperçu» vis à vis des responsables de l’URSS qui entouraient ton équipe.
On dit que la valeur de l’adversaire défait ajoute de la gloire au vainqueur. Malheureusement, vous avez réussi à le gâcher, trois décennies et demie plus tard.
Cordialement,
Panagiotis Fasoulas. »