Après un bilan collectif de l’Equipe de France, place à un bilan individuel.
Meilleur marqueur de l’Eurobasket et logiquement élu dans le meilleur cinq du tournoi, Tony Parker a été parfait debout en bout. Qu’en est-il du reste de l’équipe ?
Tony Parker
Impérial du début à la fin. Logique meilleur marqueur de l’équipe (22,1 points par match) et principale arme offensive, il a su s’appuyer sur les nouvelles armes des Bleus (Nicolas Batum plus efficace, Joakim Noah…) pour mener la France vers cette médaille d’argent. Le patron a fait un Euro exemplaire et sort enfin récompensé après tant de déceptions. Le plus fort joueur à avoir porté le maillot bleu, tout simplement. Le meilleur joueur français de l’histoire aussi.
Joakim Noah
Première compétition et première finale des Bleus. Coïncidence ? On ne pense pas. Toujours actif au rebond ou en défense. Dissuasif, bon passeur, le pivot des Bulls était sans doute le chaînon manquant pour cette équipe de France. Et il a promis de revenir l’an prochain.
Nicolas Batum
Il a clairement franchi un palier. Derrière Tony Parker, il fut notre deuxième option offensive. Adroit de loin (40,5 % de réussite à 3 points), aérien, voleur de ballons, il a clairement soulagé le meneur des Spurs en attaque. Quelque chose dont les Bleus avaient besoin.
Boris Diaw
Comme d’habitude, Boris Diaw a alterné le très bon (fin de match face à l’Italie où il nous sauve, attaque de la zone…) et l’agaçant (refus systématique des shoots ouverts, passivité sur certains systèmes…). Au final, il reste tout de même indispensable à cette équipe. Tant dans le jeu que dans la gestion du groupe, où il impose sa sagesse.
Florent Pietrus
Le combattant ultime a accepté un rôle moindre cet été en démarrant les matchs sur le banc. Avec la blessure de Mickael Gelabale, il a tout de même retrouvé un statut de titulaire et a, comme d’habitude, apporté sa fougue et son envie. On se souviendra notamment de sa défense sur Dirk Nowitzki, le déclic pour lui, et de son influence en deuxième mi-temps face à la Grèce. Là où tout aurait pu chavirer.
Nando De Colo
Peu à l’aise en début de compétition où, en manque de confiance, il ratait beaucoup de shoots et n’arrivait pas à créer, il s’est relancé grâce à son match face à la Lituanie. 21 points et 5 interceptions ce jour-là. Après ça, il a retrouvé un rôle plus important et nous a maintenus à flots en première mi-temps face à la Grèce. Essentiel également face à la Russie.
Ali Traoré
On l’avait quitté sur un Mondial raté qui avait laissé des traces dans l’esprit du toujours sanguin Ali Traoré. Sa préparation inquiétait car l’ancien joueur de l’ASVEL était maladroit et souvent agacé. D’ailleurs, Vincent Collet l’avait finalement écarté du groupe. La blessure de Ronny Turiaf lui a permis de revenir et il n’a pas raté sa chance. Relancé grâce à son match face à Israël, il s’est ensuite avoué précieux dans la menace offensive intérieure des Bleus, scorant beaucoup avec un temps de jeu réduit. Défensivement, il a également fait de gros efforts, bataillant pour la position.
Charles Kahudi
Il devait être la troisième rotation à l’aile et a terminé parmi les premiers appelés par Vincent Collet en sortie de banc. Il le doit à la blessure de Mickael Gelabale, mais surtout à son activité au rebond, sa défense et sa bonne adresse de loin. Malgré quelques approximations dues à l’inexpérience, il a fait parler son physique et devrait s’inscrire dans le futur de cette équipe.
Kevin Séraphin
La grosse surprise de cet Euro. On le savait talentueux mais une année où il a peu joué à Washington nous inquiétait un peu sur sa progression. Mais l’ancien Choletais a prouvé que, sur de courtes séquences, il pouvait tout à fait tenir tête aux meilleurs intérieurs européens, voire leur poser de gros soucis. Comme face à la Serbie.
Mickael Gelabale
Toujours aussi élégant et efficace, il s’est malheureusement blessé face à la Turquie, ne jouant dès lors que sur une jambe. Avant ça, il avait tout de même rentré 14 de ses 22 tirs à 3 points en étant toujours solide défensivement.
Andrew Albicy
Il était là pour apporter sa défense et ses jambes mais le futur meneur de Gravelines a encore du mal à gérer le jeu face au top niveau international. Arrêtant souvent son dribble trop tôt, il avait aussi du mal à mettre en place les systèmes. Mais il grandit, avec l’équipe.
Steed Tchicamboud
Rappelé en dernière minute, Steed Tchicamboud s’est contenté du temps de jeu qu’on lui donnait, avec application. Son interception face à la Lettonie est le tournant du premier match. Après ça, il a peu joué, mais a toujours joué à fond son rôle d’ambianceur.
STATS
MJ | MIN | %FG | %3PTS | %LF | RBDS | PDS | BPS | INT | CT | FTS | PTS | |
Parker | 10 | 35.0 | 45.6 | 33.3 | 80.9 | 3.5 | 4.4 | 2.4 | 1.6 | 0.0 | 1.4 | 22.1 |
Batum | 11 | 31.5 | 53.5 | 40.5 | 85.3 | 3.2 | 1.4 | 1.5 | 2.0 | 0.6 | 2.4 | 13.8 |
Noah | 10 | 25.4 | 43.2 | 0.0 | 81.3 | 8.0 | 1.2 | 1.7 | 0.9 | 0.4 | 3.3 | 9.0 |
Diaw | 11 | 29.3 | 44.2 | 21.4 | 77.3 | 4.7 | 2.5 | 1.6 | 0.5 | 0.3 | 2.4 | 8.0 |
Gelabale | 9 | 19.8 | 61.0 | 63.6 | 100.0 | 1.8 | 1.0 | 0.7 | 0.7 | 0.0 | 1.8 | 7.3 |
Traore | 10 | 11.3 | 54.4 | 0.0 | 64.3 | 2.2 | 0.3 | 1.1 | 0.0 | 0.2 | 1.7 | 7.1 |
De Colo | 11 | 18.2 | 47.4 | 27.8 | 100.0 | 2.1 | 0.9 | 1.6 | 1.1 | 0.3 | 2.2 | 6.5 |
Seraphin | 9 | 8.8 | 56.3 | 0.0 | 85.7 | 1.9 | 0.1 | 1.1 | 0.0 | 0.4 | 2.0 | 4.7 |
Kahudi | 9 | 11.4 | 50.0 | 66.7 | 75.0 | 2.3 | 0.3 | 0.2 | 0.1 | 0.0 | 1.8 | 2.9 |
Pietrus | 11 | 16.0 | 72.2 | 0.0 | 60.0 | 3.4 | 0.8 | 0.8 | 0.6 | 0.2 | 2.4 | 2.6 |
Albicy | 7 | 8.1 | 28.6 | 33.3 | 83.3 | 0.4 | 0.9 | 1.1 | 0.1 | 0.0 | 0.9 | 1.6 |
Tchicamboud | 6 | 8.8 | 14.3 | 16.7 | 100.0 | 0.8 | 0.2 | 0.2 | 0.3 | 0.0 | 2.0 | 1.5 |
Equipe | 2.8 | 0.2 | ||||||||||
Totaux | 11 | 48.7 | 38.4 | 81.3 | 34.0 | 12.7 | 13.0 | 7.5 | 2.3 | 21.3 | 79.6 |
Crédit : JF Mollière / FFBB