Avant les Jeux Olympiques de Tokyo, l’équipe de France aura pour ambition de remporter l’or à l’EuroBasket qu’elle organise conjointement avec l’Espagne du 17 au 27 juin. Elle connaît maintenant ses premiers adversaires.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
Jorge Garbajosa, président de la Fédération espagnole, et Jean-Pierre Siutat, président de la FFBB, ont été chargés dimanche de dévoiler sur la Plaza del Ayuntamiento de Valencia le compte à rebours de l’EuroBasket féminin 2021, et vingt-quatre heures plus tard s’est tenu le tirage au sort de l’épreuve dans une ville qui s’est donnée la spécialité d’être l’hôte de grands évènements nationaux et continentaux. Il s’agit d’une co-organisation franco-espagnole et c’est la cinquième fois que la France va servir de terre d’accueil au championnat d’Europe féminin après 1962, 1976, 2001 et 2013, mais cette fois ce sera uniquement pour une phase de groupe, à Strasbourg. La FFBB, qui avait obtenu les droits d’organisation de la phase finale, a préféré pour des raisons budgétaires que ce soit l’Espagne et Valence qui en profitent.
« C’est l’occasion de revoir en présentiel certains acteurs, l’Espagne, FIBA Europe, quelques joueuses. Ça nous donne un peu d’espoir », a noté le président de la FFBB Jean-Pierre Siutat, à l’issue de la cérémonie. « On souhaite que cet EuroBasket féminin puisse se dérouler dans des conditions à peu près normales avec du public dans les salles. L’Espagne va faire du très bon travail et on espère faire de même à Strasbourg pour réussir cet Euro. Et puis après, on verra sur le plan sportif. »
Le président de la Fédération espagnole, Jorge Garbajosa, a rappelé que depuis le jour de désignation comme organisateurs les obstacles se sont accumulés, mais il assure vouloir organiser le meilleur Eurobasket féminin de l’histoire. « L’Espagne et la France sont deux des pays leaders du basket-ball et deux des fédérations qui ont la capacité d’organiser cet événement et Valence et Strasbourg sont deux villes passionnées par le basket. Nous allons essayer de faire en sorte que le plus grand nombre possible de personnes puissent voir les matchs en présentiel, » a assuré pour sa part Kamil Novak, le secrétaire-général de FIBA Europe.
Les retrouvailles avec la Russie
Avant le tirage au sort, les deux pays hôtes ont eu la possibilité d’inviter une équipe sur leur site et la FFBB a choisi celle de Belgique comme partenaire à Strasbourg. Les Belgian Cats, qui étaient également têtes de série, ont été placées dans le groupe C. Une décision qui n’a pas eu l’heur de plaire à son coach, Philip Mestdagh : « Si j’avais eu un mot à dire, j’aurais préféré jouer à Valence directement bien sûr. Cela évite le voyage et octroie un jour de récupération en plus, c’est important dans un tournoi de ce niveau », a-t-il expliqué à l’agence Belga. « L’objectif sera de terminer premier de notre groupe pour se qualifier directement pour les quarts, ce qui nous donne aussi un jour de récupération en plus et ne nous oblige pas à jouer un match de plus. Le but sera d’office de terminer dans le top 6, ce qui nous donne une place pour les tournois de qualifications pour la Coupe du monde 2022 en Australie (du 22 septembre au 1er octobre). Pour la continuité des Belgian Cats, c’est très important de pouvoir y être. »
Le tirage au sort a donné, par ordre d’importance, la Russie, la République Tchèque et la Croatie comme adversaires à la France. Il fut un temps où la Russie, héritière de l’URSS, était un épouvantail mais elle a sérieusement rétrogradé dans la hiérarchie internationale. Le dernier véritable indice, c’est sa 8e place à l’Euro précédent, en 2019. « La Russie, ça fait longtemps qu’on ne l’a pas jouée, » note la coach, Valérie Garnier. En compétition officielle, pas depuis l’Euro 2015. Les Bleues ont remporté leurs huit derniers matches face aux Russes, leur dernière défaite remonte à 2007, soit juste avant qu’elles ne commencent leur ascension dans la sphère internationale. Mais attention à la parfois fausse vérité de la loi des séries.
« On sait que c’est une équipe de grande taille sur tous les postes. Il y a de jeunes générations qui ont performé ces dernières années, en U20 et U18. Elles sont emmenées par les joueuses qui jouent à Ekaterinbourg et à Koursk dont (Maria) Vadeeva. Ça en fait un candidat sérieux, » insiste la coach des Bleues. Maria Vadeeva, c’est un centre de 1,93m et 22 ans, qui joue à UMMC Ekaterinbourg dont les chiffres lors des qualifications à cet Euro en imposent : 15,5 points (58,6%), 9,5 rebonds, 1,8 contre, 1,5 interception pour 24,2 d’évaluation. L’autre danger majeur vient de l’ailière du Dynamo Koursk Raisa Musina (1,90m), même âge juvénile, qui a aligné 18,3 points et 6,5 rebonds dans la même épreuve.
La République Tchèque a connu son apogée avec le championnat du monde de 2010 qu’elle a organisé et qui s’était conclu par une médaille d’argent. Depuis, elle est rentrée dans le rang comme en atteste sa 15e place à l’Euro 2019. « Les leaders de la République Tchèque jouent à Prague, alors que les joueuses de la Croatie sont éparpillées un peu partout en renforcent des équipes européennes. Ce sont des équipes qui se rapprochent de plus en plus car le niveau européen augmente », insiste Valérie Garnier. On peut tout de même constater que la France n’a jamais perdu depuis que la Croatie est indépendante, soit en 12 rencontres.
Terminer premier de la poule sera très utile car cela permettrait d’être dispensé de huitième de finale et de se retrouver directement en quart avec une période de repos bienvenu. Les Bleues croiseront alors une équipe du groupe C. Soit possiblemet la Bosnie-Herzégovine qui a comme leader une inévitable Américaine naturalisée, Jonquel Jones (1,98m, 27 ans), elle aussi membre d’UMMC Ekaterinbourg, auteure de 24,5 points et 13,3 rebonds en qualif. La Slovénie constitue un souvenir doux-amer pour la France, qui était tombée, 68-62, à Celje, en 2018, avant de se reprendre brillamment à Charleville, 88-44. La Turquie est un peu en retrait si on en juge à sa 14e place à l’Euro 2019 et elle a toujours une Américaine sous la main -a priori Quanitra Hollingwworth, un pivot de 1,97m. « La Turquie, c’est un basket rude, toujours très limite. Et la Belgique est l’un des fortes nations », complète Valérie Garnier.
L’inconnue Bria Hartley
Le programme de préparation de l’équipe de France doit être divulgué à la fin de ce mois et Valérie Garnier compte pré-sélectionner 15, 16 ou 17 joueuses. « Je ne suis pas encore bien positionnée mais avec le peu de temps que l’on aura pour se préparer, il faudra faire un groupe un peu plus restreint que parfois. »
L’équipe de France sera regroupée pour un premier stage à l’issue du championnat de Ligue Féminine. Avec ou sans Bria Hartley ? C’est actuellement la question majeure tant la Franco-Américaine est devenue en 17 sélections un élément constitutif des succès des Bleus, de par sa polyvalence et sa capacité à scorer dans le money time. L’été dernier, avec le Phoenix Mercury, Bria Hartley réalisait sa meilleure saison WNBA avec 14,6 points, 4,5 passes et 2,9 rebonds quand, patatras, à la fin août, elle a été victime d’une rupture des ligaments du genou droit. Depuis, elle est en convalescence aux Etats-Unis et on ne sait pas si elle a l’intention de rejoindre d’ici mai le Galatasaray ou du moins le Mercury pour une saison WNBA aux contours encore mal définis. Ou pour parler plus crûment, si elle sera apte à jouer l’Euro puis les JO de Tokyo. « On est en contact avec elle et notre staff médical avec le sien, avec sa préparatrice, environ tous les dix jours. On suit son évolution et pour l’instant, on est encore un peu dans l’inconnu. C’est pour l’instant compliqué de se positionner », reconnaît Valérie Garnier.
Même si l’équipe de France ne manque pas d’atouts, le forfait de Bria Hartley sera un sacré coup dur pour un groupe qui n’a jamais caché qu’il vise un titre de champion d’Europe qui lui échappe depuis 2009 alors que depuis il est monté systématiquement sur le podium. « On a des ambitions très fortes, d’aller au bout, sachant qu’il y a quand même d’autres équipes comme la Serbie, la Belgique et l’Espagne qui ont la même ambition que nous. Il y a parfois des surprises qui peuvent arriver en cours de compétition. Je pense que la Serbie arrive aujourd’hui à maturité. C’est une équipe très compétitive. L’Espagne est chez elle et je ne vais pas vous refaire son palmarès. Et puis il y a la Belgique, qui est une des nations européennes montantes, qui a déjà fait de très belles performances sur les dernières compétitions. »
Le compte à rebours de la Plaza del Ayuntamiento de Valencia indique une centaine de jours avant l’EuroBasket. D’ici là bien des situations peuvent évoluer. Notamment celle de la pandémie de coronavirus.
NB: C’est le Groupe Canal+ qui détient les droits pour l’EuroBasket féminin. W9 retransmettra le cas échéant en clair la demi-finale et la finale de l’équipe de France.
x
[armelse]
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
Jorge Garbajosa, président de la Fédération espagnole, et Jean-Pierre Siutat, président de la FFBB, ont été chargés dimanche de dévoiler sur la Plaza del Ayuntamiento de Valencia le compte à rebours de l’EuroBasket féminin 2021, et vingt-quatre heures plus tard s’est tenu le tirage au sort de l’épreuve dans une ville qui s’est donnée la spécialité d’être l’hôte de grands évènements nationaux et continentaux. Il s’agit d’une co-organisation franco-espagnole et c’est la cinquième fois que la France va servir de terre d’accueil au championnat d’Europe féminin après 1962, 1976, 2001 et 2013, mais cette fois ce sera uniquement pour une phase de groupe, à Strasbourg. La FFBB, qui avait obtenu les droits d’organisation de la phase finale, a préféré pour des raisons budgétaires que ce soit l’Espagne et Valence qui en profitent.
« C’est l’occasion de revoir en présentiel certains acteurs, l’Espagne, FIBA Europe, quelques joueuses. Ça nous donne un peu d’espoir », a noté le président de la FFBB Jean-Pierre Siutat, à l’issue de la cérémonie. « On souhaite que cet EuroBasket féminin puisse se dérouler dans des conditions à peu près normales avec du public dans les salles. L’Espagne va faire du très bon travail et on espère faire de même à Strasbourg pour réussir cet Euro. Et puis après, on verra sur le plan sportif. »
Le président de la Fédération espagnole, Jorge Garbajosa, a rappelé que depuis le jour de désignation comme organisateurs les obstacles se sont accumulés, mais il assure vouloir organiser le meilleur Eurobasket féminin de l’histoire. « L’Espagne et la France sont deux des pays leaders du basket-ball et deux des fédérations qui ont la capacité d’organiser cet événement et Valence et Strasbourg sont deux villes passionnées par le basket. Nous allons
[/arm_restrict_content]
[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]