Ce vendredi après-midi, les Bleues ont remporté un deuxième succès en deux rencontres face à la Grande-Bretagne (63-57). Sans briller, l’équipe de France féminine fait malgré tout un pas vers les quarts de finale de l’EuroBasket.
À peine vingt-quatre heures après son succès inaugural contre l'Allemagne, l’équipe de France a doublé la mise. Mais cette entrée en matière, contre deux nations abordables, n’a pas séduit. Y compris ce vendredi face à la Grande-Bretagne, un adversaire qu’elle avait largement débordé en fin de préparation il y a tout juste une semaine. Certes, les filles de Jean-Aimé Toupane ont passé l’intégralité de la partie devant mais sans jamais s’échapper, se mettant au niveau de leur adversaire, sentant le danger en deuxième période. Il faut croire que jouer dans une Stozice Arena de 12 000 places pratiquement vide n'a pas aidé les Tricolores, soutenues par le public français lors de la préparation.
Comme la veille, la défense des Françaises a été correcte. Les Britanniques ont été maintenues à un pourcentage très faiblard (38 % à 2-points, 26 % à 3-points). Mais, offensivement, les Bleues ont manqué cruellement d’agressivité, ne provoquant que… 4 lancers francs, avec très peu de contre-attaques. Et avec 24 passes décisives et un 9/26 à 3-points en trompe-l’oeil. Seules Migna Touré (15 points), Valériane Vukosavljevic (11 points, 5 rebonds) et Sandrine Gruda (10 points, 5 rebonds) se sont mises en valeur... par séquences.
Encore du travail à faire sur la zone
Alors, oui, il y a à retenir une meilleure entame de match que la veille (4-0, 3e, 9-5, 5e, 19-11, 10e), mais l’équipe de France a encore pataugé face à la zone de leur adversaire. Et elle n’a jamais appuyé sur l’accélérateur, même quand les Britanniques enchainaient les briques. Dans le cinq de départ, Marine Fauthoux été en souffrance (0 point à 0/4 aux tirs en 15 minutes), ratant les deux seuls lancers francs tricolores provoqués à la mi-temps. Sans deux runs de Migna Touré et Valériane Vukosavljevic, les Bleues n’auraient d’ailleurs pas fait de mini-break à le pause (29-24).
Mais cet écart, trop faible, n’a pas empêché le retour des Anglaises dans le sillage de Temi Fagbenle (20 points, 8 rebonds), Kristine Anigwe (7 points, 11 rebonds… mais 8 pertes de balles) et l’ancienne Montpelliéraine Sydney Wallace (17 points) qui égalisait à 33-33 partout en milieu de troisième quart-temps. La réponse est venue une nouvelle fois de Valériane Vukosavljevic, grâce à son adresse extérieure (44-35, 30e).
On a senti un regain de confiance à cet instant, et un effort poursuivi par Alexia Chartereau, mais les Bleues n’ont jamais pris le large, et même laissé les joueuses de Chema Buceta revenir à deux possessions dans l’ultime minute. La France, par Sandrine Gruda, n’a tué le suspens qu’à 9 secondes de la fin (63-57).
Un jour de repos avant la Slovénie
Oui, les Bleues sont à deux sur deux. Oui, elles ont validé l’essentiel et sont pratiquement assurées de la première place du groupe C. Mais il faudra faire plus pour se rassurer ce dimanche contre la Slovénie (18h), qui a perdu son match d’ouverture contre la Grande-Bretagne (76-71) et qui affronte l’Allemagne juste après le match des Bleues.
Plus tard dans la journée, la victoire de l'Allemagne sur la Slovénie (66-62) a automatiquement envoyé la France en quarts de finale.
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Photo : Migna Touré (FIBA)
