On leur avait promis l’enfer, les Burgiens l’ont vécu. Dans la bronca du Sinan Erdem Dome, la JL Bourg n’a pas tenu la distance face à Besiktas. Poussés par leurs 16 000 spectateurs, les Turcs ont fait la différence après la pause (32-36). La JL Bourg a payé cher ses 17 pertes de balles pour seulement 8 passes décisives et n’a pas pu revenir au contact, aussi à cause de sa maladresse extérieure (5/22 à 3-points).
Hormis Isiaha Mike (19 points, 8 rebonds), les Bressans sont globalement passés à côté. Tout l’inverse du match 1. “On a souffert offensivement. On n’a pas contrôlé le match, leur victoire est méritée”, commentait Frédéric Fauthoux immédiatement après la rencontre.
L’équipe de Dusan Alimpijevic s'est elle appuyée sur un excellent Marko Simonovic (11 points à 100% aux tirs, 6 rebonds, 3 passes, 24 d’éval) ainsi que l’ex Villeurbannais Jonah Mathews (17 points à… 0/9 à 3-points mais 4 passes décisives et 13 d’éval).
L’homme de la deuxième mi-temps, l’ancien Strasbourgeois Matt Mitchell (17 points, 6 rebonds), a terminé le match sur un protocole commotion. Retombé sur la tête en toute fin de rencontre après un contact avec JeQuan Lewis, sa présence au match 3 ce mercredi 3 avril apparaît comme incertaine.
Pas de marge pour la Jeu
Auteur d’un premier quart-temps flamboyant, Isiaha Mike (10 points, 6 rebonds, 2 interceptions) avait pourtant mis la Jeu sur la voie en début de match (12-16, 8e). Mais l’équipe de Frédéric Fauthoux s'est retrouvée dans le même temps dans la pénalité et a subi l’agressivité des Turcs, à l’image des 3 pertes de balles d’Hugo Benitez. Besiktas virait logiquement en tête après dix minutes (19-18).
Toujours aussi hargneux, les coéquipiers de Marko Simonovic, 16 d’éval en 10 minutes, continuaient de provoquer des fautes au deuxième acte (23-18, 13e). Sans développer un jeu collectif très huilé (3 passes décisives, 9 pertes de balles, 2/9 à 3-points à la mi-temps), la JL Bourg est revenue au contact sans s’affoler et a même pris deux possessions d’avance juste avant la pause grâce notamment à JeQuan Lewis.
Le réveil turc
Le meneur de poche a donné 7 unités d’avance dès le retour des vestiaires (32-39, 21e). Mais la pression commençait à monter en tribunes et le match s’arrêtait quelques instants après des jets d’objets non identifiés dans le ciel turc. Des instants qui coupaient les pattes des hommes de Frédéric Fauthoux, qui laissaient un nombre incalculable de deuxièmes chances au trio Mathews - Delgado - Mitchell, auteur d’un 11-0 (43-39, 24e) et même d’un 23-7 (55-46, 28e).
Victimes de 17 pertes de balles en 30 minutes - aucune dans le dernier, mais trop tard, les Bressans ont souffert et se sont logiquement laissés distancer en début de quatrième acte (70-57, 34e). Solides, les hommes de Dusan Alempijevic avaient suffisamment d’avance pour résister à la tentative de come-back des coéquipiers d’Isiaha Mike (73-67, 38e). Mais il y aura bien un match 3 à Ekinox mercredi prochain. Le vainqueur de cette belle affrontera Paris ou Londres en finale.