Au bout du suspens, l'ASVEL remporte son second match face à Villeneuve-d'Ascq (69-71), synonyme de qualification en finale de l'Eurocup féminine.
Le Palacium de Villeneuve-d'Ascq a vibré mais, au terme d'un combat acharné, l'armada lyonnaise a pris le dessus sur l'ESBVA. Victorieuse à l'aller de quatre points, rien n'était joué en déplacement chez les Nordistes. Et cela s'est démontré tout au long du match. Villeneuve-d'Ascq, par deux fois, était en position de qualification mais le coeur et l'expérience des leaders Lyonnaises ont fait la différence dans le money time.
Pour la cinquième fois en autant de rencontre, l'ASVEL repart de la victoire face à l'ESBVA. Mais cette fois, plus que n'importe quelle rencontre, les joueuses de Rachid Méziane sont passées proches de renverser Lyon. En première période déjà, Janelle Salaun donnait l'avantage aux siennes avec un trois-points dans le corner (28-21, 14e). Une minute plus tard, elle était suivie par Caroline Hériaud et Myriam Djekoundade (32-21, 15e). Un bel écart était fait et l'espoir faisait ronronner le palais des Guerrières.
Ce premier coup de chaud, l'ASVEL l'a calmé en un rien de temps. Marine Johannes (17 points) envoyait une bombe derrière l'arc, comme elle seule a le secret, avant que Sandrine Gruda ne convertisse l'effort lyonnais avec deux paniers faciles : 34 partout à une minute de la mi-temps. Momentum pris, momentum gardé. La meneuse tricolore refroidissait la salle avant de retourner aux vestiaires (36-41, 20e).
L'ASVEL a eu le dernier mot
Le coup de massue d'avant mi-temps n'a pourtant pas été fatal à Villeneuve-d'Ascq. Bien au contraire, Kennedy Burke et ses coéquipières repartaient à l'attaque d'une qualification en finale car, à la maison, tout était encore possible. Leurs armes ? Une agressivité essentielle pour réaliser les stops défensifs, un mouvement de ballon efficace et belle adresse extérieure pour finir le travail. C'est comme cela que l'ESBVA reprenait l'ascendant avant l'entame du dernier acte et un panier de la jeune Janelle Salaun (56-53, 30e). Quelques instants plus tard, c'est Myriam Djekoundade qui en remettait une couche de loin pour enflammer le Palacium (63-55, 33e).
Puis, le déclic des championnes. Dans un match rythmé du début à la fin, l'ASVEL s'envolait plus vite que la lumière reprendre l'avantage. Pour s'y prendre, Marine Johannes passait un coup de téléphone rapide à son ami le talent pour venir l'aider. S'en sont suivis des tirs décisifs, à un pied parfois, pour recoller et passer devant. Dans sa raquette, Sandrine Gruda (23 points et 7 rebonds) terminait le travail alors que l'ESBVA ne trouvait plus la solution sur ses attaques. Sans mieux jouer que son adversaire mais avec la volonté et la connaissance des grands rendez-vous, Lyon prenait définitivement le match en main.
La série continue pour les joueuses de David Gauthier, qui n'ont plus perdu depuis le 15 janvier toutes compétitions confondues. Elles se qualifient pour leur deuxième finale cette saison, après avoir validé leur ticket pour Bercy en Coupe de France. Avant même les Playoffs en championnat, elles auront alors une double occasion de rapporter enfin un titre au club, succès qui n'est pas arrivé depuis trois ans.
En Eurocup, l'ASVEL Galatasaray en finale, victorieuse au terme de sa confrontation face à Venise, sous le même format aller-retour. La première partie se fera - événement oblige - à l'Astroballe le 5 avril, puis le match du sacre le 12 avril en Turquie.
Photo : FIBA
