Quand on pense à la Grande-Bretagne et au sport, on l'associe au football, au rugby, au cricket ou à l'automobile, pas au basket. Les London Lions ont mis du temps à émerger. Fondé sous une autre forme en 1977, le club s'est déplacé entre Hemel Hempstead, Watford et Milton Keynes avant de revenir dans la capitale anglaise et de devenir les London Lions en 2012.
Les Lions ont atteint les huitièmes de finale lors de leur première saison en Eurocup l’année dernière et sont devenus la surprise de cette saison en se qualifiant pour le dernier carré. Brett Burman, le directeur général du club, originaire de Miami, est fier du fait que l'effectif regorge de talents britanniques, soulignant l'importance des efforts du club pour contribuer à élargir l'image du basket-ball local.
"L'un des objectifs lorsque nous avons constitué l'équipe était de captiver la communauté du basket-ball de Londres et en même temps de créer une équipe qui puisse être compétitive", déclare t-il au site de l'Eurocup. "Depuis l'année dernière, nous avons eu des gars comme Tarik Phillip, Josh Sharma, Luke Nelson, Mo Soluade, Kareem Queeley, l'accent étant mis sur la construction d'un pilier qui représentera l'équipe non seulement sur la scène européenne mais aussi sur la scène nationale. Cette année, nous avons ajouté Gabe Olaseni et Conor Morgan, qui ont tous deux vu ce qui se passait l'année dernière et voulaient en faire partie. L’année dernière, c’était la phase de démarrage, avec beaucoup de gens qui posaient des questions, comme par exemple ce que l’équipe allait faire et à quel point elle allait être compétitive. Tout s’est déroulé cette saison, les joueurs britanniques qui ont démontré leur potentiel à travers l’Europe se rendant compte que c’était l’endroit idéal. Leur arrivée nous a donné un énorme élan dans la construction de cette organisation sur et en dehors du terrain."
Les London Lions se sont aussi enrichis de plusieurs joueurs américain de qualité dont l'ancien Manceau Matt Morgan, meilleur marqueur de l'équipe en Eurocup (16,0 points) mais qui a été remarquablement bien tenu lors du match aller, ne prenant qu'un seul shoot en plus de 24 minutes pour se contenter de deux lancers-francs marqués. Le DG souligne le rôle fondamental du coach serbe Petar Bosic, qui a été auparavant entraîneur au Partizan et assistant en G-League, dans la croissance sportive de son équipe.
"L'entraîneur Bozic a été énorme pour nous. Nous avons eu des tonnes de changements cette saison en termes de starting five ainsi que de joueurs entrants et sortants dans le roster en raison de blessures. Il a fait comprendre aux joueurs que leurs rôles allaient évoluer au cours de la saison en raison des besoins de la situation et tout le monde l’a accepté."
Brett Burman insiste également sur le fait que la Copper Box Arena et ses 7 000 places sont l'endroit idéal pour favoriser le développement du club.
"Les fans ont fait un excellent travail cette année. Nous avons un environnement basé sur un modèle de divertissement, dans lequel les gens viennent à nos matches sachant qu'ils vont passer un bon moment. De la bonne musique, de la bonne ambiance et ils voient aussi ce que nous faisons sur le terrain. Il est presque assuré que nous aurons salle comble vendredi (NDLR : ce sera le cas) et l’ambiance va être électrisante. Nous n’essayons pas seulement d’attirer les fans de basket traditionnels, mais aussi toute la communauté sportive, car il y a des gens qui viennent à un match pour la première fois. C’est l’objectif : attirer à chaque fois de nouveaux fans, des gens qui n’ont jamais assisté à un match de basket auparavant. Notre priorité est de développer le game ici à Londres et au Royaume-Uni. L’objectif numéro un est d’inciter les enfants qui voudront devenir le prochain Luke Nelson ou Gabe Olaseni lorsqu’ils allumeront la télévision pour regarder un match des Lions. Nous voulons rendre le basket-ball accessible au Royaume-Uni et du point de vue du basket-ball, il est également essentiel d’avoir un club performant car nous n’en sommes qu’aux balbutiements de ce que nous essayons de réaliser. Nous en sommes à notre deuxième année en EuroCup et nous voulons construire un programme pour lequel les gars voudront jouer. C’est énorme pour nous de montrer qu’il existe un chemin."
Comme Paris, Londres est promis un jour à l'Euroleague qui ne s'en porterait forcément que beaucoup mieux. En attendant c'est la suprématie entre les deux capitales qui est en jeu ce soir au deuxième niveau européen.