Ecrire l’histoire, une fois de plus dans une saison de folie, est l’objectif de ce jeune Paris Basketball. En s’imposant dans sa fosse aux lions de l’Adidas Arena, remplie de 5425 spectateurs, le PB est à un succès d’une finale d’Eurocup. Désormais, il faudra se déplacer à Londres vendredi 29 mars pour une victoire capitale.
Dans un match spectaculaire, ses premières minutes ont plutôt été rugueuse et physique. La guerre des capitales a d'abord démarré par une bataille dans les raquettes. 8 fautes à 7 fautes dans un premier quart-temps qui a vu Leon Kratzer rapidement sortir pour deux fautes. Un goût de déjà-vu pour le pivot allemand, qui était aussi pénalisé par les fautes lors du quart-de-finale d'Eurocup. À l'image de Leon Kratzer, ou de la déficience au shoot de Sebastien Herrera, le Paris Basketball n'était pas dans son assiette pendant les cinq premières minutes (12-15). Le temps pour Tuomas Iisalo de faire sa spéciale : ses grandes rotations à plusieurs joueurs.
Ainsi, à défaut de se trouver sur jeu placé, Nadir Hifi ramenait un peu de folie et de vivacité au jeu parisien dès son entrée en jeu. À trois-point, à mi-distance, à la passe en contre-attaque (12-15, 5e), puis par un lay-up deux minutes plus tard, le meneur international était dans tous les bons coups. Le KOP Parisii ne s’y trompé pas en scandant son nom en fin de premier quart-temps. Si Paris était légèrement dépassé avant son arrivée, Hifi a branché le réseau et le PB passait pour la première fois devant après neuf minutes de jeu (26-24).
Londres encore dans le match
La machine parisien semblait enfin lancée à l'entame du deuxième quart-temps. Ce fut le cas avec le retour positif de Leon Kratzer, présent au rebond et auteur de deux dunks consécutifs (39-30, 12e). Un écart qui avait de quoi faire suffoquer le Londres de David Nwaba. Mais l'ancien NBAer, comme son entraîneur Petar Bozic, avaient de l'agressivité à revendre pour rester dans la partie. Le premier inscrivait 12 points lors de la première période, le second écopait d'une faute technique après une réaction violente sur une faute sifflée contre son équipe.
Le momentum changeait alors de camp avec des Lions féroces (46-40, 16e). Mais à la mi-temps, sans briller de loin (3/15 à trois-points), Paris était toujours devant (54-49).
Paris rugit, Londres sombre
Au retour des vestiaires, les Lions avaient perdu de leur superbe face à des Parisiens guidés par leur meneur candidat au MVP de l’Eurocup T.J Shorts. Accélérateur de particules ou tireur d’élite derrière le parking de l’Adidas Arena, T.J. Shorts ne résistait pas aux Londoniens. Paris enchaînait un 12-0 pour démarrer son troisième quart-temps, mortel pour les visiteurs. En témoigne le double-pas à 1 contre 0 loupé de Jordan Taylor en milieu de troisième, signe clair d’un craquage mental - et sans doute un peu physique - annoncé. Devant une défense trop friable, le PB menait 79 à 57 après 30 minutes de jeu.
Fidèle aux trois premiers quart-temps, le dernier acte a été joué sous haute tension entre les deux équipes. Loin d’être le plus beau dans sa qualité de jeu, il a toutefois eu l’importance de ne pas voir le Paris Basketball se faire rattraper son bel écart. Un grand ouf de soulagement après de nombreuses séquences sans panier marqué. Une fois l'entraîneur Petar Bozic exclue sous les huées du public, l'Arena fêtait alors la première victoire de ses rockstars.
Dans cette série aux meilleurs des trois rencontres, le Paris Basketball décroche ainsi une précieuse victoire. Tout comme son confrère de Bourg-en-Bresse - victorieux de Besiktas plus tôt dans la soirée - Paris voudra décrocher son ticket pour la finale d'Eurocup dès vendredi 29 mars à l'extérieur. En cas de succès londonien, la belle se jouera à Paris le 3 avril.