Avec la saison officiellement annulée, les équipes Euroleague préparent déjà activement la prochaine. BasketEurope vous propose de suivre l’évolution du paysage de l’élite européenne. Après le CSKA la semaine passée, on se penche sur « l’autre » équipe de Moscou, le Khimki. Assez décevant ces dernières saisons, le club russe repart cependant sur les mêmes bases après avoir prolongé sa star, Alexey Shved.
En course pour les playoffs avant la fin prématurée de la saison, le Khimki Moscou était pourtant dans le rouge au bilan : 13 victoires pour 15 défaites. Un condensé de leur trois dernières saisons avec une seule accession aux playoffs, et une sortie dès le premier tour.
Construit sur le modèle de Houston, avec Alexey Shved en lieu et place de James Harden, et des tireurs à 3-points de partout, le Khimki a également la même défense gruyère que ses comparses texans. L’attaque à tout va n’a pas véritablement fait ses preuves, mais le Khimki double la mise.
Alexey Shved a décidé de prolonger au club pour trois saisons et il devrait encore faire tomber des records de scoring en Euroleague s’il poursuit sur sa lancée. Jordan Mickey et Greg Monroe sont les deux arrivées notables pour muscler le secteur intérieur.
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Les mouvements récents
Arrivées : Jordan Mickey (Real Madrid), Evgeny Voronov (St Pétersbourg), Greg Monroe (Bayern Munich)
Départs : Anthony Gill (Olympiakos ?), Jeremy Evans (?), Thomas Robinson (?), Chris Kramer (?), Timofey Mozgov (?)
Prolongations : Alexey Shved (3 ans), Sergey Monia (1 an), Devin Booker (1 an), Egor Vyaltsev (1 an)
Sous contrat : Stefan Jovic, Dairis Bertans, Janis Timma, Sergey Karasev, Jonas Jerebko, Viatcheslav Zaytsev, Evgeny Valiev, Maksim Barashkov, Andrey Desyatnikov
L’effectif 2020-21
Arrières : Stefan Jovic, Viatcheslav Zaytsev, Alexey Shved, Dairis Bertans, Egor Vyaltsev, Evgeny Voronov
Ailiers : Janis Timma, Sergey Karasev, Sergey Monia, Evgeny Valiev, Maksim Barashkov
Intérieurs : Jordan Mickey, Jonas Jerebko, Greg Monroe, Devin Booker, Andrey Desyatnikov
Apprendre à défendre
La grande décision de l’intersaison pour le Khimki Moscou, c’était plutôt celle de leur star, Alexey Shved. Partira, partira pas ? L’arrière super scoreur du géant russe a finalement accepté de prolonger pour trois saisons dans la capitale russe. C’est déjà ça de pris en termes marketing, mais le Khimki reste sur une nouvelle saison décevante.
Avant l’arrêt de la compétition, les hommes de Kurtinaitis figuraient à la 7e place du classement, en playoffs, mais voués à un tour de playoffs des plus délicats sans l’avantage du terrain face au Real Madrid (2e). Malgré des individualités au talent avéré, la mayonnaise n’a pas vraiment pris au Khimki.
L’hiver a été particulièrement rude, avec seulement 2 victoires en 11 matchs entre la 9e et la 23e journée, soit de novembre à février ! Il leur aura fallu plus de trois mois et demi pour aller glaner une victoire à l’extérieur par exemple. Le problème se situe en défense puisque le Khimki s’est classé 3e, en partant de la fin, cette saison dans l’exercice avec un peu plus de 85 points encaissés en moyenne.
Troisième attaque derrière Shved à 21 points de moyenne, le Khimki Moscou compense mais ça fait trois saisons de suite qu’il traîne dans le ventre mou du classement. Il n’y a pas beaucoup de joueurs à intégrer mais il va falloir travailler défensivement pour espérer aller loin en playoffs.
Revue des troupes
Au large
Stefan Jovic, Alexey Shved et Janis Timma, voilà une ligne arrière de belle facture. Avec des internationaux à chaque poste, le Khimki a fière allure. Shved en est évidemment le fer de lance, mais avec des tendances gloutonnes. L’arrière russe tentait plus de 9 tirs à 3-points en moyenne la saison passée, pour 33% de réussite seulement.
A l’inverse, Jovic mériterait lui d’avoir plus de tickets shoots avec une efficacité redoutable depuis son poste de meneur. 61% aux tirs dont 53% à 3-points, Jovic produit 8 points et 4 passes et il faudrait un effort de redistribution des tirs en attaque pour équilibrer le tout.
Car Timma a lui aussi la gâchette facile, avec environs 8 tentatives par match derrière l’arc (pour 37% de réussite). Le sculptural ailier letton n’est plus aussi tonique que lors de ses vertes années mais il apporte cette dimension physique en défense.
Derrière cette ossature, il y a des vétérans avec Sergey Monia qui effectuera sa 11e saison au club, quand ce sera la 10e pour Egor Vialtsev. En provenance de St Pétersbourg, c’est Evgeny Voronov qui apportera également son expérience sur les postes extérieurs. Dairis Bertans, le sniper letton toujours précis (43% à 3-points) et Viatcheslav Zaytsev complètent une rotation qui devra hausser le ton la saison prochaine.
Sergey Karasev en est le symbole, un tantinet « wild card ». Brillant avec St Pétersbourg avec 17 points de moyenne en EuroCup il n’y a pas si longtemps que ça (2018-19), Karasev est tombé à 4 points au niveau supérieur avec le Khimki la saison dernière.
Sous les panneaux
Passé le mirage Timofey Mozgov, Moscou a décidé de rapatrier un ancien qui a fait ses preuves, une valeur sûre, Jordan Mickey, qui était au Real Madrid dans un rôle limité et qui devrait gagner en responsabilités au Khimki. Lors de sa première campagne russe, Mickey était à 14 points, 5 rebonds. On peut s’attendre à une telle production, voire mieux après l’expérience acquise avec le Real.
Il devrait faire équipe avec Devin Booker dans le cinq majeur pour un duo sacrément tonique. Le pivot américain homonyme de la star des Suns a fait fort pour sa première saison en Euroleague la saison passée, avec 12 points et 8 rebonds en moyenne. Surtout, c’est un homme de fer sous les cercles, 28 apparitions sur 28 matchs.
Les doublures sont plutôt solides dans le secteur intérieur également, avec Jonas Jerebko, mais aussi Greg Monroe. Titularisé à 14 reprises la saison passée, le Suédois, ancien des Warriors, a plutôt bien géré la transition vers l’Euroleague avec 11 points et 5 rebonds de moyenne. Fragile défensivement, il devrait gagner en sécurité pour sa deuxième saison. Il évoluera en tout cas avec son ancien coéquipier des Pistons, Greg Monroe.
Au Bayern la saison dernière, Monroe a lui aussi franchi l’Atlantique avec succès. 13 points et 7 rebonds de moyenne pour 17 d’évaluation, Monroe fait ce qu’il sait faire de mieux : jouer près du cercle. Il devrait avoir un rôle de rotation important alors que Andrey Desyatnikov et ses 2m20 seront là pour dépanner en cas de coup dur.
Bilan – forcément – provisoire
Bien doté en attaque, le Khimki Moscou n’a pas remédié à son manque de talent défensif par contre. Si le duo Mickey – Booker peut proposer des qualités intéressantes de verticalité (au cercle) et de latéralité (sur les changements défensifs), mais les postes arrières, et le banc en général ne recèle pas de stoppeurs dans l’âme.
La continuité de l’effectif avec trois arrivées seulement, et évidemment le même coach aux manettes, Rimas Kurtinaitis, permettent néanmoins d’entretenir des motifs d’espoir. Notamment pour réussir à éviter de longues périodes de disette sans la moindre victoire. Equipe inconstante s’il en est ces dernières années, le Khimki pourrait aisément se glisser dans la course aux playoffs la saison prochaine.
Son horizon d’ambitions tiendra à la cohésion collective que ses joueurs trouveront. Est-ce que le soliste Shved va enfin apprendre à jouer plus collectif et impliquer davantage ses partenaires ? Est-ce que la défense gruyère des moscovites sera plus agressive et moins permissive ? Pour sa deuxième pige au Khimki (dont deux titres en EuroCup en 2012 et 2015), et sa deuxième saison dans cette deuxième pige, Coach Kurtinaitis devrait pouvoir imposer plus efficacement sa patte.
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A suivre…
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En course pour les playoffs avant la fin prématurée de la saison, le Khimki Moscou était pourtant dans le rouge au bilan : 13 victoires pour 15 défaites. Un condensé de leur trois dernières saisons avec une seule accession aux playoffs, et une sortie dès le premier tour.
Construit sur le modèle de Houston, avec Alexey Shved en lieu et place de James Harden, et des tireurs à 3-points de partout, le Khimki a également la même défense gruyère que ses comparses texans. L’attaque à tout va n’a pas véritablement fait ses preuves, mais le Khimki double la mise.
Alexey Shved a décidé de prolonger au club pour trois saisons et il devrait encore faire tomber des records de scoring en Euroleague s’il poursuit sur sa lancée. Jordan Mickey et Greg Monroe sont les deux arrivées notables pour muscler le secteur intérieur.
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